mardi 29 décembre 2009

Une Vie De Paradoxes.

Il y a un paradoxe à toute vie, en chacun de nous.
Mon paradoxe, c'est d'être heureux mais me sentir à la fois très mal, au bord du précipice.
C'est pas antinomique ça, vouloir mourir alors qu'on aspire à la vie comme elle vient, sans autres artifices ?
Je crois que c'est là l'essence même de toute vie humaine, le paradoxe. Ne jamais s'avouer les choses clairement, se défiler, ne pas être face à soi-même. Il n'y a que l'isolement qui le permet, alors on s'entoure le mieux possible. Et paradoxalement, mieux vaut être seul que mal entouré.
Plutôt la mort que la souillure.
Ecrire me fait tant de bien, et pourtant je sais que si j'arrête de le faire maintenant, je ne serai pas plus heureux, mais j'en pleurerai. N'y a-t-il pas encore un paradoxe ?

Essai I

Il y a quelque part au fond de ma tête ce sentiment de mal absolu sur lequel je ne sais pas placer un mot. Ca blesse, ça brûle sous la peau mais rien ne s'en va, il est toujours là quelque part, et il n'y a pas de mot pour le définir.
C'est peut-être ça la différence, être unique et ne pas pouvoir l'expliquer. Le plus blessant dans cette horrible histoire, c'est de ne pas avoir la la possibilité de partager, de montrer. Tout lien est rompu.
Ne pas avoir le droit de partager, c'est un mal bien trop grand, c'est ma responsabilité et je dois endurer cela.
Il n'est question que de mots, et de maux.
Un soir, tu veux en finir, l'autre soir, tu ne ressens que le bonheur de la vie. Un matin, tu souhaites la mort, un autre matin tu voudrais vivre à toute vitesse et profiter.
C'est à n'y rien comprendre, on te baise comme ça tout le temps, sans répit et tu ne peux même pas gueuler.
T'es là, à endurer le mal à l'intérieur et tu te tais. Trop ému pour te laisser faire, mais tu ne peux pas contrer.
A avancer dans le noir sans trouver de solution, on brûle nos vies bien trop vite.
Je crois que j'ai toujours redouté l'heure de ma mort, même si j'ai voulu que ma vie soit la plus courte. Y'a rien à faire, erreur de parcours, malchance ou dépression de jeunesse, on avance, on espère ne jamais reculer et on regarde le résultat.
La marche du monde qui se fait sans toi.
Une larme au coin de l'oeil.

lundi 28 décembre 2009

Romana.

On aime tous quelqu'un, encore faut-il trouver de qui il s'agit. Se protéger de la folie de nos âme et relier l'esturgeon à la glotte hystérique, avant que les plate-formes pétrolières ne nous soumettent un nouveau coup bas.
L'amour c'est la guerre.
Aimer, c'est se battre.
Se battre avec de l'eau de vie et du pain sec, respecter le pigeon à la grise robe qui est le roi des villes.
Ah, je pourrais en parler des heures, mais je m'égare si près de cette autoroute nuageuse.

Un requin de la finance dévore ma valeur intrinsèque, ce qui est bien mais pas top.

vendredi 25 décembre 2009

Je Suis Le Christ.

Un ange est venu me voir, me sortir de mes rêves
Poser sa main sur ma bouche, y déposer ses lèvres
Tendrement , contre mon coeur , il m'a parlé de toi
Il m'a dit que tu allais bien , que tu ne reviendras pas

D'un signe des ailes blanches qui dit qu'il faut partir
Quand moi, j'étais que sanglots, il m'a fait un sourire
De jour en jour, chaque soir, faut que soleil se couche
Toutes les plus belles choses au monde ne valent pas ta bouche

Je suis le Christ
Et toi tu es ma croix
Et ça fait rire tout Rome !
Je suis le Christ
Juste un con planté
D'avoir trop aimé les autres

Je marche au milieu des foules qui me jettent des pierres
Triste radeau sur la houle, bienvenue en enfer !
Et si l'amour a planté, oui, des clous dans mon coeur
C'est qu'une seconde à t'aimer vaut des siècles dans la douleur

L'ange aux allures de la mort m'a dit "L' heure est venue,
Mon enfant , ne regrette rien, l'amour, tu l'as perdu"
Alors moi, je m'en vais sans regret me planter sur ma croix

Me dire que, oui, peut-être un jour, oui, toi tu reviendras

Je suis le Christ
Et toi tu es ma croix
Et ça fait rire, et ça fait rire le bon peuple de Rome !
Je suis le Christ
Juste un con planté là
D'avoir trop aimé son hôte


Je me sentais bien de partager ce texte criant de vérité, alors que presque personne n'est à même de le comprendre entre ses lignes les plus subtiles et profondes.
Parce que je vous aime.

jeudi 24 décembre 2009

Verse, Verse, Verse. Chorus.

Ton image à travers la pluie s'efface doucement, il n'y a plus de rêves, non y'a plus de rêves.
En suspension dans le temps et l'espace, se demandant qui arrivera à temps.
Petit conte de fée qui commence par un soir de pluie, qui se termine par un point de plus.
C'est pas de l'amour qu'on ressent ?
Ouais, c'est de l'amour...
C'est justement qu'on s'arrête en plein milieu de la chanson, pour pleurer, et on reprend gentiment le deuxième couplet. Pas de feinte,  juste des cœurs à vif.
C'est pas de l'amour qu'on ressent ?
Ouais, c'est de l'amour...

Un truc avec un peu d'espoir, du bout à bout de jolis mots. Et s'il y avait quelque chose derrière tout cela ?

L'Instant d'Après...

Y'avait cette photo sur le bureau, et l'instant d'après y'a mon cadavre dans la chambre à coucher.
Tout est allé si vite. C'était peut-être jeudi soir, quand cette photo est arrivée là je ne sais comment. Je venais de poser ma veste sur le dossier de mon fauteuil et à cet instant j'ai été foudroyé. Ces yeux me fixaient. Y'a moi en train de rire, en train de parler avec des amis y'a moi et encore moi et là y'a plus qu'un cadavre de moi. Un type au sol, les yeux fermés, peut-être à cause de l'horreur du monde, peut-être parce qu'il dormait, ou peut-être parce que le type venait de se soustraire à la vie.

Y'avait cette photo sur le bureau, et l'instant d'après, des funérailles.
Dans le sourire de quelqu'un d'autre, les gens se rappellent des souvenirs communs. Les soirées, les rencontres, les journées passées ensemble, et puis toutes ces questions - qui méritaient bien d'être posées -. Et donc, toutes ces questions auxquelles toutes les bouches semblaient se figer en essayant de répondre. Grand frisson arrogant.
Alors ils sont là à se rappeler des souvenirs, des images. Et quelque part sur mon bureau, y'a cette photo, et l'instant d'après, y'a des larmes et puis ma tombe. Tous ces petits papiers formaient un tas grossier au pied de la poubelle. Toutes ces lettres écrites pour rien, tous ces mots. La médecine n'y est pour rien, elle ne peut pas soigner de ça. Il n'y a que l'Art qui puisse me sauver de ça. Et à ce moment là, il y a des amis qui sont venus à la maison, je suis seul, lame à la main et dans les escaliers, y'a mes amis. Y'a mes amis et de l'autre côté de la porte y'a moi, je suis blessé, je tremble et ils veulent que j'ouvre la porte. Alors je glisse cette feuille de papier sous la porte avec un petit message et l'instant d'après je t'aille ma viande sans réfléchir. Je tiens pas, j'ai la tête qui tourne alors je m'assieds et je tombe. Ca fait un peu de bruit, je reste calme. De l'autre côté y'a mes amis, ils sont là, ils entendent tout. Et à un moment donné, la feuille sous la porte est imprégnée de sang. Et dans ma main, je serre cette putain de photo. J'arrive juste à me lever et pousser la poignée. La porte s'ouvre.
Ils entrent.

Y'avait cette photo sur le bureau, et l'instant d'après y'a mon cadavre dans la chambre à coucher.
Ils sont devant moi, paniqués, ils me fixent et ne savent même plus respirer. Je me sens décoller, on me dépose dans mon lit mais c'est pas la peine. Je suis là, avec ce putain de poing serré, ma chemise tâchée et je tremble. Je leur dis seulement merci pour tout, et l'instant d'après y'a plus rien.
L'instant d'après n'existe même plus pour moi.

mardi 22 décembre 2009

Tension.

Disproportions. Contra posto et tension. La courbure des os, la trajectoire des nerfs. articulations broyées. Tendre des muscles, plier les membres à contresens. Débris d'homme, masse de chair chaude et flexible.

lundi 21 décembre 2009

Trois Petits Tours...

Aller et venir. Disparaître, être là sans rien dire. Partir encore. Des jours de nuit. S'en aller pour revenir, prendre pour se faire jeter. Tant de paradoxes.

dimanche 20 décembre 2009

L'Aspirine au Fond de ton Verre.

Ta journée commence par un son: pchhhhhh...
Une aspirine et tes yeux se ferment. La fièvre est montée et tu trembles. C'est quoi ce délire ? Tu te retrouves à dormir au fond de ton bain fumant dont tu trouves encore l'eau trop froide. Tu gueules du peu de voix qu'il te reste. T'es là, lamentable lambeau de vie, à ne pas manger, à ne pas comprendre, et tu te réchauffe encore un peu. Tu t'en vas, il te FAUT quelque chose pour remplir ton estomac, mais tout te répugnes. Tu te forces. Ta tête n'est plus irriguée, t'es là, assis sur ta chaise qui semble tourner sur elle même, et subitement, tu ne vois plus rien.
Tu te lèves, dans ton lit, sans comprendre plus.
Tu te demandes pourquoi tes côtes te font autant de mal. Tu as une quinte de toux et tu saisis. Ton souffle te paraît chaud, et lorsque tu remues au fond de ton lit, t'as l'impression de fondre. C'est à n'y rien comprendre. Tu t'endors. Tu te réveilles, quelques heures plus tard.
Et ça recommence. Pchhhhhh...

jeudi 17 décembre 2009

Dépendances & Narcolepsie.

C'est bête à dire, mais je crois que le bonheur bloque ma plume.
Je ne peux plus rien écrire. Plus aucune inspiration.
Je suis mort la tête enfoncée dans un livre. C'est comme si le bonheur cicatrisait les plaies, comme si cette encre noire et malsaine ne pourrait plus jamais couler.
Et paradoxalement, je me sens mal, piégé. Parce que j'avais besoin de ce Mal pour pouvoir écrire...

Dépendances & Narcolepsie.

lundi 7 décembre 2009

A La Cour Du Roi, On Festoie...

Voilà quelques temps que la pluie a balayé les cendres chaudes qui recouvraient cette lande désolée. Sortant d'une clairière, le roi était pensif. Il pensait à des projets de reconstruction, car même s'il avait perdu la bataille, il avait encore la force d'un lion.

Il envisageait de rebâtir son empire tombé, d'ériger un château fort d'une manufacture inégalée, faisant venir des pierres d'Irlande et de Calédonie. Le roi avait déjà la vision d'un royaume sur lequel il allait distiller son pouvoir. La reine arrivait tout juste et alors il ordonna qu'on érige une gigantesque muraille de pierre blanche tout autour de son domaine, afin d'y mettre en sécurité sa dulcinée, mais aussi ses valets et lui-même.

Dans l'air qui entourait le pays dévasté par la récente guerre que le roi avait hélas, perdue, flottait l'odeur des marais mêlée à celle de la chair et de la fumée.

Le roi gardait espoir. Il ne devait en aucun cas décevoir ses chevalier et ses barons. Ce soir encore, la reine était plus resplendissante que jamais. La flamme éternelle, un rubis incandescent. Le jeune roi fit venir à sa cour un barde des plus talentueux et fit servir à manger pour tous. Il profita de l'attention avant le repas afin d'annoncer à ses gens qu'il avait fait lancer la construction d'une grande chapelle en l'honneur de la douce reine, en gage de sa gratitude et de sa fidélité. Il fit couvrir la chambre royale de fleurs blanches.

dimanche 6 décembre 2009

A Few Words About Something Else...

I feel you -painfully
The flame your eyes are
Inside me
Everyday brighter

Your uneasy smile
Heavy salt through my veins
flowing again
And everyday I die from you

They feel free to walk for hours
Along the wet highway where we met
Under rain, hands glued on each other's
Swearing there will not be a end
Blinded by the glow of headlights
Forgetting we're alone, forgiving
She threw away their secrets
A king and his queen, what else

My heart's a burning pit
That I trade for smoking ashes
Which I throw everyday I live
People sound wrong
No one feels right
Nothing I can do except
Hurt bleed  and wake up
All my fault, all your fault
I'll fix it soon let me feel
Freedom and my cigarette heart
I need something real
I will never have
I might never have

A hole in my mind, you let me fall
In the silence of this winter evening
I will never have
I might never have you
Anymore

I could wash my lungs
I'll spit it and you
You were a joke
I'm the comedian
And I'm pleased
I've had my fill of you

samedi 5 décembre 2009

Un Peu De Bile...

Juste là, je ne peux pas rester. Juste un souffle, grand écorché.
Au bord de la falaise, syncope et malaise.
Tourne trois fois et puis tais-toi.
Avance là, plus loin, à jamais et ailleurs. Et on y va.
Détourne ta tête, incline-toi, recule, ça dépasse l'entendement.
Je n'y comprends rien. Un peu de repos, je vous en conjure, c'est impossible.
Je ne peux pas rester. Juste un souffle, grand écorché.

mercredi 2 décembre 2009

Ce Monde N'Est Pas Pour Moi.

Allégé de ma mémoire, je suis là dans ce grand salon plein de monde, je suis déchiré et puis j'y comprends rien. Autour de moi on rit, on parle fort et puis la musique qui sort des enceintes me semble familière. Je souris sans réfléchir aux conséquences.
Dix heures, peut-être onze je ne me rappelle plus, j'arrête le temps et je me focalise sur le moment de ma chute si singulière. Tout ça est arrivé si vite, et maintenant quelques semaines déjà. Froissé comme un papier à la corbeille, l'esprit sombre, coquard au coeur. Je ne vois plus, je ne me rends plus compte alors je me sens bien. Et les étoiles brillent tout là-haut, comme des milliards d'yeux humides de chagrin.
Dans la confusion d'une fête, d'un carnaval aux artifices, moi je choisis l'ivresse à ne plus savoir quoi en foutre. Et mon monde tourne tout autour de moi, narcissique que je suis. Je décapite mes envies, je tue mon instinct de survie, dans la foule et dans le bruit, je taille mon chemin.
Je monte aléatoirement ce grand escalier de fer et me plonge dans l'obscurité d'une salle qui semble être une chambre.
C'est à cet instant que mes bras se mettent à brûler, fort, si fort. Ils me font si mal qu'ils me donnent envie de me sortir les veines de la chair. Du sang ou de l'acide me fait vivre. Je ne fais plus la différence.
Miroir trouble, mon reflet me parle. Allez mec, relève-toi, fixe-moi bien dans les yeux.
JE NE PEUX PAS !

Je sors, peut-être dix minutes après ce monologue torturé. Je n'entends même plus la musique. Je rejoins tant bien que mal ce qui me semble être un canapé, et je me regarde au fond de ma bouteille pratiquement vide.
A l'instant qui suit, c'est le néant, et j'expose au monde l'intérieur de mon ventre. Et mon foie me supplie d'arrêter le massacre. Défi et trahison, en veux-tu encore plus ? Torture mentale, je suis passif mais la douleur est bien là. Une heure de plus dans un corps qui ne peux plus être de ce monde. Une vie accélérée, l'esprit fané, les pétales de mon âme sont flétris et tombent, déséché.

mardi 1 décembre 2009

Comme Le Syndrome De Stockholm.

Trois heures, et la lune te réconforte
Position foetale, silhouette d'enfant
Encore défoncé, la poudre et les rêves
Tranquilisants, et la cendre de tes rêves
Cinq heures, tu plonges la tête sous l'eau
Reflet blanc d'un triste lavabo
S'effondrer, imploser du coeur
Six heures, ivre ou inconscient
Personne n'a de doute, pas de bilan
Corps froid, esprit fondu dans l'ether
Se noircir le coeur, exploser la veine
Sortir en douceur, et hurler ta haine
Sept heures pour la première fois
Laissé au second plan, calmement
Tu t'endors, huit heures, doucement
A plus tard les étoiles, salut Aurore
Esquiver les fantômes qui givrent
Couteau dans la plaie, pincement
Gravir les étages, se jeter de haut
Euphorie, tendresse, empathie
Crépuscule mourant derrière la ville
Journée de plus à combler
Te noyer dans le reflet du lac
Sortir le sang des plaies
Gicler contre la vie
Et pas plus tard, les larmes
Et puis le noir
Rideau tiré
Et puis le noir
Le spectacle est fini
Le spectacle est fini.

dimanche 29 novembre 2009

Petit Garçon, Pleure En Silence...

Il y a eu sept jours de beauté, durant lesquels on nous avait insufflé à tous la gloire, l'honneur et ces choses oubliées. C'était le commencement. On se tâte, cherchant à connaître ceux qui nous entourent chaque jour un peu mieux, et percer leur coeur toujours plus fort. Et alors à ce moment donné, tandis que l'on ignorait encore le nom de la plupart des gens, ce fut l'orage dans mon grand ciel bleu, celui dans lequel j'aurais aimé faire des pas d'enfants, précisément ceux que l'on m'a arraché, ce grand vide qui me fait m'effondrer aujourd'hui de l'intérieur, implosion de l'esprit et suicide pour un soir.
Et puis, oh, et puis on repart. On recommence.

Il pleuvait les larmes les plus divines de Dieu après notre création et il fallait tout essuyer. Le sable ocre de la plage était battu par la pluie et les sentiments de ce dieu encore jeune. C'était en fin de matinée mais il faisait encore sombre et le soleil, guide parmi les guides, ne s'annonçait pas. Mon ciel était en lambeaux. Ecartelé par la foudre quand nous n'étions pas dignes et pire encore, lorsque nous pêchions, mon ciel s'écroulait à toute allure et derrière c'était le vide. Comme si l'on avait déchiré une de ces toiles de la Renaissance dont la valeur dépasse largement celle de nos vies.

Sur la plage, on formait des groupes. Personne ne savait avec qui il devait aller, mais on était tous là, embarqués dans un périple que personne n'avait prédit. On a choisi nos alliés sans les connaître et, le sac sur le dos, on a couru. Couru. Couru. Le paysage défilait, morne petite vie de haine et de pêchés. Mes camarades sont tombés, hurlant de désespoir, certains inconscient. D'autres ont voulu changer de camp et alors les groupes se divisaient. Ami et ennemi, non, jamais les deux à la fois. C'était un spectacle incroyable, qu'on ne peut plus dissocier de ma mémoire défaillante. Trahi, le coeur à genoux, j'étais couché sous la pluie, à attendre mon heure ou tout ce qui pourrait y ressembler par le concept sinistre d'un ballet de mort imminente.

Il avait cessé de pleurer. Il m'accorda la chance de me retourner vers de vrais alliés. Mais encore aujourd'hui tout est vacillant, instable, tout n'est que triste euphorie, naufrage allégorique de l'échec, rire hystérique, sarcasme et une pointe de nihilisme. On ne remonte pas le pentes que l'on a miné avec précaution par le passé. Je me suis jeté seul, m'élançant vers une porte de sortie, une reine sans roi, une rose sans propriétaire, un piège, un semblant d'espoir, une main salvatrice, un cœur sans plaies, une trahison, la morphine ou n'importe quelle forme de danger qui pouvait bien m'attendre dans cette épaisse fumée...

mercredi 25 novembre 2009

Commencing Countdown.

Ne me cherchez pas.
Ne vous retournez pas.
Ou alors promettez-moi
De tout me laisser recommencer à zéro.

De l'Abrasif Sur Nos Contours II

Haine théorique, thérapie par la mort, la souffrance est un doux remède qui se dépose sur le cœur comme un baiser de déesse. Elle ronge nos tissus les plus enfouis, s'écoule dans notre corps par la chaleur de notre propre sang en ébullition. De l'acide à s'en brûler le coeur, souffrir et mieux vivre. Je ne sais pas vivre et je saute dans le vide.
Lâche-toi putain. Tu n'as aucune valeur, encaisse cette souffrance, rien n'est au-dessus, résiste, pousse ton âme vers l'avant, fais donc du rentre-dedans et agresse, blesse, vole et pille sans compte, sans pitié et surtout pas de quartier. Qu'est-ce que tu fais ici, à étudier ce que tu n'aimes pas, à aimer ce qui ne t'aime pas, à crier tes idéaux sans espoir, seul assis dans le noir, hurles encore un peu, toujours un peu plus fort et laisse-toi entrer dans cette douce torpeur.
Lève-toi après cette syncope. Où es-tu ? Tout va bien ? Le médecin arrive. Qu'est-ce qu'il s'est passé dans ta tête ? On t'aime.
Non. Menteurs, on aime que les anges et les innocent, mais ils sont bien trop rares et presque invisibles à vos yeux. Vos yeux sont des trous de bites remplis de merde qu'on vous force à ingurgiter. Quelles-sont vos valeurs ? Vous n'êtes pas ceux que vous pensiez être.
Vous n'aimez pas ce que vous aimez, vous aimez ce qu'on vous offre à aimer.
Le plastique, l'artificiel, le merveilleux et l'illusoire. Un souffle et la poussière s'en va. D'ailleurs ce soir, tu en as bien pris un peu, de cette jolie poussière blanchâtre.
Réveille-toi connard, tout le monde te regarde. Et toi, t'es là, assis par terre à regarder tout le monde comme le ferait un nouveau-né. Les yeux écarquillés, tu sembles ébahi, mais putain comme c'est déconcertant.
Rampe, rampe encore un peu, je voudrais te voir aller mal, souffrir encore plus que les autres, plus que moi, que le feu qui défigure mon coeur chaque jour. Partage avec moi, frère, cet acide qui fera de toi un homme comme moi. Tu ne respires même plus, c'est normal. Tes yeuxsont rouges, on te prend pour ce que tu n'es pas.
On te répète les mêmes choses sans interruption, à tout-va, t'es qu'un connard et je ne te tolère plus. Dégage, salaud.  Dégage, salaud, dégage.
Dégage.
Trois petits tours et puis s'en vont, une colonne de fumée, loin dans l'horizon, des mains qui finissent de se consummer après une longue nuit d'agonie, une souffrance en bouteille, que l'on verse et qui tâche, qui tâche de noir sur un fond blanc, une feuille dont l'écriture pleine de maux est paradoxalement si pure.
Tu en as assez fait, pars.

Une Action Etrange...

Un orage assourdissant, un éclair perçant le ciel comme l'aiguille perce la peau jusqu'à la veine, que le rouge et le blanc ne font plus qu'un, un moment de détente et puis un oubli.
Les nuages en lambeaux au-dessus de ton radeau de la méduse, tu fonces à toute allure vers l'horizon sans même le connaître. Ton embarcation de fortune vogue sur les flots, seras-tu le maître, de qui, de quoi ?
Le Maître des Soupirs, dans le royaume de la résignation.
Et tout ça, j'entends, la mer agitée, la tempête, les marins noyés, ce sordide tableau de ta vie ne constitue qu'un vague souvenir épisodique dans ta mémoire intarrissable. Un triptique décevant se ferme derrière toi, maintenant prends une nouvelle toile, et fais-moi un grand tableau tout noir.
Ta vie.
Tes déceptions.
Et le sexe, et les drogues, et l'alcool, la clope, tout ça te monte à la tête. Fonce, tout droit sur ta route.

"A 23 ans du matin tout seul comme tout un chacun, les yeux grands ouverts de ne rien voir j'ai peint des tableaux tout noirs..."

mardi 24 novembre 2009

Presque Humaine.

Dans l'ombre de la nuit, il croisa son prochain cauchemar. A ce moment précis, il savait déjà qu'il ne dormira plus. Comme une tentacule, elle s'était accrochée de toutes ses forces à son esprit. Le jeune homme n'avait alors qu'une seule image en tête. Une étrange silhouette, sans nez, sans bouche. C'était la plus belle silhouette qu'il n'avait jamais vue de sa ridicule petite vie.
Beauté incarnée, elle virevoltait gaiement dans sa tête jour et nuit depuis cet instant où il l'avait croisée sur le chemin au bord de la route. Comme un maléfice, une atroce balafre le long de la joue, elle ne le quittait plus. Il n'arrivait pas à savoir qui elle était, ni comment elle était entré en lui, ce soir là, par la force des choses, mais son esprit s'embrumait. Il était confus. Devant lui s'étalaient deux idées différentes, la première étant d'ignorer cette adorable silhouette, la seconde de ses idées était de retrouver la trace de cette dernière...
Je crois bien qu'il avait marché des dizaines de kilomètres au bord de cette grande allée de macadam, en ne tenant pas compte des caprices du temps et de la nature elle-même. Il voulait savoir. Connaître la propriétaire de cette silhouette mémorable, inestimable, celle qui l'avait envôuté comme un parfum enivrant qui l'avait rendu euphorique à en perdre l'horizon. La tête enfouie sous des draps sales, il avait décidé de se lever plus tôt. Il avait basculé sa tête sous le lavabo de la grande salle de bain et ne bougeait plus.
Le niveau de l'eau montait petit à petit, lui glaçant le crâne autant que possible. Ses narines étaient remplies de cette eau assassine qui commençait à couler dans le creux de sa gorge. Il s'amusait à regarder ses paupières dans une sorte de méditation involontaire, conduit par une vague forme qu'il venait tout juste de discerner.
C'était une étrange silhouette de femme, sans nez et sans bouche.
Le jeune homme s'étouffait. Il avait décidé d'en finir, de ne plus jamais reprendre son souffle. Son cerveau s'était déconnecté depuis quelques secondes, maintenant. Il venait de voir la plus belle image de sa ridicule et pathétique existence.
Une silhouette charmeuse, magnifique.

Presque humaine.

lundi 23 novembre 2009

A Avancer Dans Le Noir, On Dépasse Les Limites...

Nous pourrions marcher plus loin que nos propres pas, tracer en silence nos silhouettes et nos ombres, puis nous effacer dans le noir. Alors cela voudrait dire que nous avons dépassé toutes les limites les plus rigides, étroites, ces lames de rasoir qui vous effleurent la peau, qui fait monter le sang à s'en couper le souffle.
Ces limites qui, après un soir d'inconscience, vous glacent le sang au petit matin, tandis que vous vous noyez dans votre premier verre.
Juste un peu de flotte pour être lucide. Juste un peu d'eau pour rafraîchir sa mémoire et se rendre compte, mais de quoi ? Que ce soir, on a simplement outrepassé toutes les règles, il n'y a plus de limites, tout ça c'est fini.

lundi 16 novembre 2009

Cynisme Et Paradis

Tandis que le crépuscule mourrait au-dessus des montagnes à l'horizon, il jouait de la guitare, avec toute l'émotion qui coulait encore dans ses veines frêles. Il semblait bien ridicule à l'extérieur, mais il était, à ce moment précis de son existence, magnifique à l'intérieur. Dans sa tête, il y avait toutes ces images sordides, ces torrents déchaînés, les marins dont le navire sombre doucement, calme et serein. Un naufrage programmé dans son esprit, et l'écume qui ronge ses rêves paradoxalement emplis de cynisme.
Il jouait.

C'était peut-être ça son but, c'était peut-être de jouer pour délivrer son âme, vomir ses blessures, cicatriser les plaies. Comme s'il allait lisser les rides à jamais gravées dans son cœur, il jouait son exutoire mélancolique.
Il faisait résonner de tristes mélodies qui s'en allaient dans le vent, en attendant l'heure de son départ.
Le crépuscule était mort depuis quelques minutes maintenant.
Un dernier soupir.

Aveuglés par les phares des voitures dont les pneus hurlaient et perçaient le silence du royaume des glaces, il chantait un hymne à la douleur. Rien ne pouvait le déranger, ni le vent, ni la nuit, ni l'autoroute proche, ni même le froid qui avait commencé à le dévorer.

Je crois que ce soir-là, un homme s'en est allé, le sourire aux lèvres.

Loin d'Ici...

Il est parti vite, d'un pas décidé. Il avait besoin d'évacuer un trop plein de je ne sais quoi, ces petits quelques choses qui lui pincent le cœur. Alors il a pris le chemin de la maison et dans son tram, assis, il s'est mis à pleurer. N'en pouvant plus de quelque chose qu'il ignorait, il débordait de tristesse.
Que s'était-il passé pour finir comme ça ?
Les larmes l'avaient soulagé. Et l'écriture était son deuxième exutoire.

Écrire et pleurer pour se sentir bien. Mais ça prend du temps de pleurer assez, ça prend du temps d'écrire tous les maux qu'on ressent.

mercredi 11 novembre 2009

Brutal Art Attack

La vague fantomatique se régénère dans chacun de nos films d'horreur. Nous rêvons, éveillés, et la tumeurs qui nous ronge finit par atteindre l'esprit.

Michel Baboune finit par essuyer le yaourt nature qui coulait le long de ses lèvres entrouvertes, de la même manière qu'une femme en amour.
Il ne se doutait pas encore que le barbu hirsute allait le menacer de sa lame vengeresse et lui accomplit sauvagement un acte sexuel pénible et brutal...

Ma crise d'endorphine se perturbe dans mon lit de roses. Parfois, quand le globe flamboyant se touche dans le ciel, il fait baver les étoiles d'un épais linceul blanchâtre et révèle en nous l'extase vomissant.

Hope And Industrial Suicide.

L'espoir, c'est le dieu de ceux qui n'en ont plus.

Et arrive un jour où tu n'as même plus d'espoir. Ah tiens, comme si j'avais retrouvé ma plume. De l'encre au goût amer, pour ne pas changer les habitudes.
"Tu dois utiliser l'Art pour ton propre exorcisme."

Oui, madame. Je me tais. Je sais qu'elle a raison. Elle SAIT. Oui, madame. C'est la vérité. A travers douleur et mélancolie, une bonne raison de ne pas saboter son radeau ? Mais non, aucune. Laissez-moi m'en aller.

mardi 10 novembre 2009

Echappé, rescapé.

"Dis papa, à toi aussi il te manque le coeur ?"



Oui. J'ai un gros trou béant dans mon torse. Je vis comme ça.

Lac Gelé.

Ecriture bloquée. Les mains aux stigmates pleureurs n'écrivent plus. Tremblement et crises d'angoisses répétées. Cette nuit, je n'ai pas dormi. Encore un sale tour.
Trois p'tit tours et puis s'en vont.
Ma rivière d'inspiration et d'écriture est vide. Elle ne coule plus. Je ne peux plus rien faire, il n'y a plus rien pour moi ici. Pas maintenant.
Je me sens immense, coincé, immobilisé. Je tremble un peu. J'ai froid, en-dedans.
Toute inspiration gâchée et mutilée. Ne plus écrire, ne plus parler. Ne plus rire, ne plus créér, mais attendre.
Seulement attendre.

Le calme qui revient. Les squelettes des arbres après le ciel déchiré.
Un souffle chaud qui réconforte.

dimanche 8 novembre 2009

Des-Compositions...


Réalisation

Le cube a été un projet très intéressant à réaliser, non seulement à cause de toutes les possibilités d’aménagement qu’il m’offrait, mais aussi par la grande liberté qu’il a fournit.


Au commencement, il m’a semblé évident que les volumes ne pourraient pas tous être géométriques, réguliers ni même équilibrés. J’ai commencé par inscrire des formes géométriques sur la base du cube, puis en montant les volumes j’ai rendu ces formes incertaines, parfois timides et hautement aléatoires.
J’ai apprécié d’adopter ce comportement autodestructeur, qui ici, consistait à suicider – à l’aide d’une réflexion précise - une démarche scolaire et inflexible.

Ce côté si singulier de l’art de la destruction et du chaos a littéralement dévoré mon travail de base pour donner naissance à une œuvre dégénérée par les lois du hasard. En effet, les volumes de polystyrène ont été passés sous une flamme pour leur donner un aspect rongé et torturé. Ce procédé était peu contrôlable et donc chaotique. Quelques ajouts ça et là ont été faits grâce à des bâtons de colle suffisamment chauffés pour être coulants. Le résultat donne des formes sinueuses, caverneuses et malsaines.

Comme à mon habitude, j’ai profité de jouer sur les paradoxes et autres métaphores. Ce cube serait sans nul doute mon image inconsciente de la société. Comprimé dans un espace clos, le géométrique – qui à mon goût est une représentation de l’industrie par excellence – s’oppose au monde de l’organique et du désordre, donnant pour résultat une lutte sans merci pour la suprématie. L’effet de l’organique a été amplifié à l’aide d’un rigoureux brossage à sec avec plusieurs teintes de plus en plus claires et pures.

dimanche 18 octobre 2009

Black Ink River

Il y a des gens au teint pâle, dans les ruelles de nos villes, dans l’ombre de leur pays, il y a des marins. Ils s’embarquent sur de terribles bateaux, machines infernales aux rouages rouillés, ils prennent le large sur des mers d’acide et d’amertume. Je vous parle alors d’océans tristes, de sombres mouvements au fond des eaux, troublées par ces marins qui s’abandonnent au fil du temps. Ces étendues malsaines se forment à partir des ruisseaux les plus incertains, des sources de montagnes en passant par les flaques boueuses. Tout coule alors de manière uniforme, tout s’enlace et s’éveille à présent. Vers une destination alors inconnue, ces coulures aux encres de Chine grandissent et gagnent du terrain. On creuse un chemin, un lit d’une rivière, dont l’eau sera des plus sinistres. Les rivières d’encre noire sont des torrents de peurs et de doutes. Un soupçon de folie envahit l’écume qui couvre ces eaux, et l’homme qui se noie ne sort que rarement la tête des flots. Manque d’oxygène, la panique l’emporte, une panique qui se verse, une panique qu’on dépose à l’encre noire. L’angoisse et le malaise s’en vont au rythme des marées, et le marin sait quand tout recommencera.

vendredi 2 octobre 2009

"Un petit ange ou quelque chose au-dessus de ma tête..."

C'est moi qui te protège, maintenant. Je remplace tous les anges de la terre.
C'est quoi, ce tatouage ?
C'est rien, c'est vieux. C'est du passé, ça n'a pas d'importance, c'est une erreur.
J'aime pas tes souvenirs.
Ca fait toujours quelque chose de parler de quelqu'un qu'on a aimé, non ?
Je sais pas...
T'as jamais aimé quelqu'un plus que tout ?
Je sais pas...Peut-être que t'as raison.
Allez, fais pas la gueule ! Souris !

C'est dur...

vendredi 25 septembre 2009

Formatage En Cours...

Please wait.

"Toi tu dis que t'es bien sans moi,
mais moi y'a quelque chose qui fait que j'entends pas..."

Cerveau formaté, nouvelle identité, ou plutôt, retour aux origines.
Retrouver le gentil garçon d'avant. Lui enlever ses problèmes, le faire vivre.
Lui donner du bonheur, du vrai, pas de faux sourire et autres artifices mielleux.
Vivre pour quelqu'un qu'on aime, grâce à elle. Vivre pour donner tout ce qu'on a, vivre pour faire quelque chose de beau, vivre et s'en aller.

Je t'aime.

mardi 1 septembre 2009

Les Mots Me Manquent.

"J'veux qu'on baise sur ma tombe".

Tu sais, moi aussi j'aimerais bien.
Comme une lettre d'adieu qu'on écrit, et qu'on froisse, qu'on déchire.
On se brûle le cœur un peu plus, et tous les brouillons s'empilent.
Tu ne sais pas expliquer que tu les aimes, mais que tu n'as pas ta place ici.
Alors tu te tais, fais mine d'aller bien.
Et tu pars.

Y'a la corde, toujours, pendue à l'arbre, et la petite souche, juste à côté, comme si quelqu'un était venu tout mettre en scène.
Mais non, pas de scène, pas de spectacle.
La nuit, t'oses imaginer que y'a bien une étoile, même toute petite, qui brille pour toi.

Jack Et La Corde...

Aujourd'hui, Jack est venu me proposer quelque chose. Il m'a dit calmement, la tête posée sur mon épaule, si je voulais venir avec lui après les cours. J'ai dit que je ne pouvais pas et je lui ai demandé ce qu'il comptait faire.
Il a simplement répondu: "Je veux vérifier quelque chose" et il s'en est allé.
Bien qu'il ne m'ait rien dit, je sais qu'il m'attendra demain. Et donc j'ai décidé d'y aller. Je sais exactement ce qu'il attend de moi.
Comme si c'était à nouveau lui le petit centre chaud.

Je sais que sur place, il me dira qu'il veut savoir si j'ai envie d'accrocher cette grande corde tressée, tout en haut de l'arbre près de la maison en ruine. Cette maison qui avait brûlé il y a quelques années, dont les ruines, remplies d'eau forment un petit marécage. Là où les jeunes se retrouvent, n'ayant plus rien à perdre, pour boire jusqu'au petit jour.

Et alors, j'accrocherai cette corde, avec un joli nœud. Il y a une petite souche près de la ruine et Jack me demandera de la placer sous cette corde. Je m'exécuterai, comme toujours. Jack viendra me crier dessus, me faire fondre en larme, résumer ma vie avec mépris et il me regardera monter sur la souche, et passer cette corde autour de mon cou. Il donnera alors un violent coup de pied pour faire basculer la souche et alors la corde me serrera. De plus en plus, mon visage deviendra rouge, et alors je sentirai un cruel manque d'air. Mais Jack sera assis tout près, en train de me fixer comme il le fait parfois.

Alors Jack rira, et me dira que c'est lui qui a gagné la partie.
Jack laissera quelques photos de ce jour mémorable. Un joli carnet morbide.
Une fixation étrangère.
Un meurtre.

lundi 24 août 2009

18 Ans Du Soir...

Tu l'sais aussi bien que moi, ici rien ne va comme tu le voudrais. Ok t'es clean, c'est quand que t'es censé être bien ? Hein dis-le moi encore une fois, y'en a marre de penser aux choses que j'ai pas eues.
Et malgré tout ce que t'as tenté de faire pour moi, n'oublies pas que ce ne sera jamais suffisant, mais à ton nom je garde encore la tête haute, hors de l'eau quand je peux. J'ai jamais trop aspiré à toute ces choses d'ailleurs là j'ai même du mal juste à respirer alors ok tes paroles sont bien belles mais il manquait quand même un peu de la réalité.
C'est fatal, retour de flamme du destin, même si ça fait des plombes que tu m'as pas tenu la main, que j'ai pas pu retourner dans tes bras, tu sais que j'suis fier comme d'un putain de grand frère qui serait devenu une star limite inter-planétaire...
Quoi qu'il arrive t'es là au fond de ma chair et si on a tous les deux grandi un peu trop vite, on finira bien par tout faire rouler tu vois ?
Et moi j'suis là, à essayer de t'écrire un truc bien pour pas que tu penses que je finirai mal, même si ça me colle à la peau, tu sais, comme une entaille jusqu'aux os. T'en sais un peu plus que moi sur le sujet alors je peux bien me taire, plus rien à t'apprendre, je sais que tu me considères comme la relève, t'sais je suis debout mais mes putains de jambes ne tiendront pas, c'est comme ça si j'perds la foi, que je prends froids ou même si je t'ai laissé tombé toutes ces fois, j'espère que je finirai par être à la hauteur de tes espérances, de tes rêves volés par tous ces salauds.

J'sais que même si tes voyages entre nulle part, tes rêves et l'hôpital t'ont usé pour de bon, y'a pas moyen, t'as pas perdu tous ces souvenirs.
Si ça s'trouve ton frère était pareil, avec toi comme un ange gardien, avec moi comme un vaurien.
Il peut pas piger, ou p't'être qu'il a juste trop donné j'en sais rien, tu sais que ça me tue, gentiment, tu souffres avec le sourire.
Des fois y'a des anges qui volent, qui reviennent et m'attendent, ceux qui me disent qu'il ne faut pas espérer et miser sur les hommes. Bourrés comme pas possibles ils me tendent les bras et c'est comme ça, en m'endormant que je pense à toi, tu comprends que j'ai plus rien à vendre ni même à donner, j'suis juste souillé mec excuse-moi si la boutique est fermée.
Si le temps épargne mes blessures et me rend un semblant de sourire alors je serai toujours prêt à me battre, fièrement, pour n'importe laquelle de tes valeurs.
Préviens-moi juste, si tu découvres quelque chose de nouveau et même si tu ignores encore que y'en n'a plus pour longtemps, toi au moins ne baisse jamais les bras, pense à ton putain de protecteur même s'il a parfois été violent, même si parfois tu t'es blessé, comme un coup à la tête ou un pincement au coeur, j'imagine même pas qu'un jour tu partiras.

Je suis désolé d'être si sale, t'es peut-être pas parfait mais au moins t'as un coeur qui te parle et ça, ça vaut tous les anges du monde. Je sais que ton coeur te raconte que sous la boue et les cendres qui couvrent mon coeur se caches de bien belles valeurs. Tu m'as percé en plein jour, t'as tout de suite tout deviné, n'oublie pas le trésor que t'as découvert, même si ça vaut pas une thune c'est tout ce qu'il me restait à t'offrir.

samedi 22 août 2009

Histoire De.

Tu connais toi, l'histoire de la fille dont le copain est mort l'autre soir, peu après minuit ?
Moi, si. C'est une histoire bien tragique que je n'oserai te raconter. On dit que chaque soir depuis ce jour, on en verse des gouttes de sang.

Quelques pas dans un cimetière.
Un inconnu vaporeux assis sur un banc.
Des pas sur du gravier.
Un souffle.
La mort.
Tu fais tomber ton mégot.

vendredi 21 août 2009

Violence Populiste

Peut-être que c'est ça, la douleur. Elle prouve notre existence quand elle vient, sans prévenir et très brutalement. Une forte montée d'adrénaline, le cœur qui bat.
Tu devrais t'écorcher la paume de tes mains, pour voir.
Juste une entaille, un canal rouge et sombre.
Une petite plaie de tristesse.

mercredi 19 août 2009

Tu crois quoi, toi ?

Tu crois, toi, qu'on peut mourir à force de pleurer trop longtemps ?
Parce que moi, j'y crois. J'ai essayé. J'essaie encore...

vendredi 7 août 2009

Que Tout Soit Vidé.

Le chat tourne en rond dans le salon, petite boule dans la gorge deviendra grande.
Précipice dans l'estomac, gouffre languissant, estompe tes cris, une estampe, un écrit.
A tribord, à trois heures le soleil brûle l'épaule, les pôles et les heures, des heures de pause.
Douleur et amertume, ton dessein n'est pas joignable, mon destin est passable.
Couler à pic, se noyer dans des tableaux noirs, tracé épique, de nos royaumes d'ocre.
Vie à la mer, volée et perturbée, nuage dans mon ciel, brouillard dans tes plaines.
Visage plein de poussière, vie à la mer, et la mienne est hantée, ma mère est ocre et noir. Argile d'Espagne, colère de l'Europe. Tempête du nord, opale d'Orient.

lundi 3 août 2009

Drunken...

Bientôt que les os. Tu te lèves un matin avec cinq kilos de moins.
Tu te dis que c'est normal, d'avoir passé ta journée seul, avec un mal de crâne, en jouant avec une lame.
Tu te dis que c'est normal de voir des larmes couler le long de ton visage.
Tu te dis que c'est normal, la vie reprend toujours le dessus, taille ton chemin et tais-toi.

Tu prends le chemin le plus triste de ton existence.

lundi 27 juillet 2009

Allez, allez crache.

La morsure du serpent glisse son venin, qui remonte à la bouche , qui me brûle les mains, mais c'est mon cœur qu'il touche.
Sentiers effacés, sur les chemins du désert, creuse la dune et mords la poussière, on fait des rêves de toi.
Marchand de sable et de poison, lâche ta vipère ou ton serpent à sornettes, inflige-moi le mal d'un liquide mortel jusqu'au creux de mon bras.

dimanche 26 juillet 2009

J'Ai Douté De Détails...



Elle perd ses pétales, les uns après les autres, en les offrant à d'autres horizons.
Portés par les vents trompeurs de l'innocence, les parfums à peine matures s'effacent tandis que de l'autre côté d'un mur oublié, on synthétise ces odeurs jusqu'à saturation.
Le bouton de rose nu et flétri est tombé avant le crépuscule en révélant sa candeur.
Quelques feuilles arrachées par la pluie fraîchement tombée se déposent anarchiquement sur les bancs. L'herbe est verte, bien sombre, le parfait reflet d'un ciel abandonné par les hommes.

samedi 25 juillet 2009

Des Illusions...



Je n'ai pas vu la vérité, il y avait trop de sang qui circulait dans ma tête. Je marche sans comprendre, et les gens regardent. Je fais de l'auto dérision et je reste cynique. J'avance écorché ça et là, en me demandant encore une fois ce que je viens de faire. Je prie pour me reposer convenablement, mais le sommeil a pour moi un goût bien trop amer et les rêves que j'avais l'habitude de construire s'en sont allés les uns après les autres.
On crie.
Je me retrouve au même endroit qu'il y a huit heures. Qu'ai-je bien pu faire ?
Mes yeux se ferment et s'ouvrent droit derrière. Un mal de chien s'installe, c'est à n'y rien comprendre. Je me brûle sans m'en rendre compte. Ma tête glisse dans la baignoire et j'ignore l'eau qui entre dans ma bouche. Je sors de ma transe affolé, bien que j'y sois habitué ou même immunisé, c'est selon.
On s'invente.
Des illusions qui te crachent à la gueule leurs quatre vérités. Tu regardes autour de toi et tu flippes. Pourtant tout semble étrangement normal dans la pièce. Dans la cuisine le four est ouvert et chaud, mais tu ne te souviens pas avoir fait à manger. Tu ne sens pas la faim ni la soif et au loin il y a le soleil qui se couche, alors tu t'assieds par terre et tu contemples, cette perle orangée qui chaque soir prend la fuite.
C'est peut-être ça, la folie. Se rendre compte de la beauté des choses et prendre le temps de les admirer.
La folie. J'ai vécu une journée de plus entre démons farceurs et désespoir.

jeudi 23 juillet 2009

Bathroom Badtrip...


Dans le coin supérieur, araignée silencieuse, voleuse de ma vie, poison dans ma veine, taille-toi une route à mon bras vaincu.
Recommence et pique, déchire sombrement les peaux fragiles de mon corps atrophié par les éclaboussures d'une eau qui n'était que trop bouillante et souillée.
Enfonce encore un peu tes membres et sécrète ton terrible venin qui menace pour toujours mon âme impunie.

Ceci n'est pas un infamie, mais le destin.
Ceci n'est pas un repas de famille, mais un festin.

A Un Marin Egaré


Trêve de plaisanteries non ici on ne joue pas
Avec les mots et les armes, jouets de guerre guère tolérée
Hémicycle abasourdi, messieurs il n'y a pas d'heure pour le trépas
Trépidant, qu'il est laid de trépasser dans une heure creuse
Et éclater des bulles légères qui dégèlent en plein ciel
Braise de cigarette stérile qui arrache les yeux de l'Art
Au visage désenchanté de l'homme mécanique qui crie et qui pleure
Ses larmes de sang qui saturent le sol de ses souvenirs

Voyages aux saveurs épicées, Shiva et Bouddha ne boudent pas
Je t'écris des vers écorchés et tuméfiés, langue française violée
Pour toi, le marin d'outre tombe qui traverse la vie avec fracas
Qui aime une femme de grâce, donc l'histoire est affreuse
Ces mots mieux qu'une profonde alcôve formeront votre fiel
Et ôtera à nos tristes dessins, dessins et destins ces nuages épars
Dès qu'il le faudra, espérant qu'un jour enfin somme la dernière heure
De nos vies sanglotantes, sanglots longs, sangles lentes de nos âmes qui respirent.

dimanche 19 juillet 2009

Rejoins-Moi


Éteindre la lumière
Soumis à la gravité
Tombé à même le sol
Je brûlerai en Enfer.

Système nerveux inconscient
Douleur mentale foudroyante
Étouffe mes poumons
J'atteins un abîme béant.

Dévorer ses rêves couverts
De cendres et de fumée
Lente marche funéraire
Un mort qui gis à tes pieds.

Atroce torpeur, rêve éveillé
Le soleil se lève haut dans le ciel
Remonte le long de mes lèvres
Et retombe comme une bille d'acier.

vendredi 17 juillet 2009

Pleure, je te regarde.


Pour une fois que tout est dans le titre, on se contente du minimum.
Fermer sa gueule.
Et on s'en va.

jeudi 9 juillet 2009

La Fée Grelotine

[Passé]


C'est une fée qui est entrée dans ma vie un soir de plein hiver, elle s'était présentée: Coucou, je suis une fée !
Dès que je l'ai vue, j'en étais fou de joie, à oublier la malheur, à oublier la mort...
Sauvé des serres froides de l'enfer, par les ailes d'une femme, je m'élève jusuq'au ciel, je m'accroche aux étoiles.
Depuis que je l'ai rencontrée, la Fée Grelotine, le bonheur est à deux pas !

Je vais te raconter l'histoire d'un gars paumé
Qui passait son temps en mode Kétamine
Tout à fait par hasard, il a rencontré
Une magnifique fée, la Fée Grelotine.
Elle l'a pris avec ses petits bras
A tout fait pour émerveiller sa vie
Elle lui dit tout bas: "La vie est un contrat
Tu dois l'honorer à tout prix."

Alors moi quand je la croise
J'ai le coeur en amour
Il rougit et s'emballe
Devant trop de beauté

[Présent incertain]

Elle avait trop d'amour à offrir
Et en recevait si peu de ma part
Tant de mots doux, tant de rires
Mais au ventre la peur de décevoir
Je sais que j'ai un mauvais caractère
Et que je suis quelqu'un de banal
Pour une fée qui reste très terre à terre
Qui ne veut pas d'une romance bancale
Alors moi dès que je la vois
Je lui donne tout ce que j'ai
Contre le son de sa voie
Je lui donne sans aucun regret
Car si la Fée Grelotine sourit
Et rit de plus en plus fort
Sache que ce n'est pas comme si
Elle avait toujours eu tort

[Avenir brumeux]

Parler pour ne rien dire
Se taire pour tout te raconter
Te rencontrer et croiser tes yeux
Les regarder encore un peu

Encore et encore, encore un peu !

Et si ce n'est pas ça
De vivre à toute vitesse
Je ris à deux cent à l'heure
Je me moque bien du reste
J'espère pouvoir t'emmener loin
Encore une fois, pouvoir te dire "Viens
Allons rêver un peu
Juste un moment, juste à deux"

[Futur cynique]

[Crise d'angoisse et paranoïa.]

mercredi 8 juillet 2009

Vivre A Ne Plus Jamais Dormir...

Qu'il est dur et froid
Le cœur de l'homme sans toit
Qu'elles soient reines, qu'ils soient rois
Ils ne vivront jamais sans toi
Vivre pour lui comme pour les étoiles, cet homme à toujours eu le choix
Mais de vivre libre, ah non ça il ne l'a pas.
Et si monsieur je dors près d'un tas de bois
Pour qui te prends-tu, ah oui dis-le moi ?
Toi qui vis sans savoir pourquoi
Moi qui vis sans avoir de toit...
Toi qui vis sans vouloir de moi
Moi qui vis sans avoir de toi.

Les Vers Du Troubadour...

Le troubadour croit que sa vie fut destinée à une autre ombre
Que rien ne réparera cette sordide erreur
Il croit que tout ce qui est triste ou sombre
Ne fait qu'embellir son cœur et lui apprend le bonheur..

Parler pour ne rien te dire, se taire pour tout te raconter
Te rencontrer et croiser tes yeux, les regarder encore un peu
Encore et encore, et puis encore un peu !

Car un vagabond n'a pas la lumière que porte le cœur des femmes,
Il ne se réconforte qu'au près de son art
Qu'il maîtrise ou pas, mais qu'il aime avec le cœur
Qu'il est sombre le troubadour, quand vient le silence
Qu'il est triste d'y croire, et puis d'y croire encore !

lundi 6 juillet 2009

Near Death Experience.


Si la vie est une punition, est-ce que la mort est une récompense ?
Tout le monde cherche inlassablement.
Bien que la vie soit pleine de choses magnifiques, à vous en mettre des étoiles plein les yeux et dans le cœur, elle reste peut-être la chose la plus triste que je connaisse.

Oh et puis, ce qui est beau est souvent très triste.
Une plume, un morceau d'accordéon, un coucher de soleil...

dimanche 5 juillet 2009

The Light Was Brighter...


L'aurore se lève brutalement dans ta chambre aux affreux souvenirs. Dans ton monde chaud ou ton bonheur n'est qu'un vaste désert, tu aperçois le soleil se lever.
Les premiers rayons traversent tes stores et tu rêves encore. Au rendez-vous, du sang sur le carrelage et des trous plein la mémoire. C'est à n'y rien comprendre. Tes rêves sentent la fumée, l'atmosphère empoisonnée de ton monde déteint sur ta vie et tes idées.
Tu commences à moisir de l'âme et ton cœur étouffe sous les couches de poussière.
Lèves la tête, le soleil brille déjà haut dans le ciel. Réveille-toi car ton monde n'est qu'un leurre. La réalité est dure mais elle déborde de bonnes surprises.


"Je repense à ce rêve, que j'ai fait autrefois, que j'ai fait tant de fois, que j'ai fait...avec toi."

samedi 4 juillet 2009

Découverte Affligeante.

La cathédrale était belle ce soir. Comme une ambiance de fête, soirée macabre.
Il y a les lumières, le son de la ville qui sort doucement d'une torpeur estivale, il y a la solitude et puis paradoxalement, il y a les gens.
Ses pavés sont si familiers, comme si mon nom était gravé sur chacun d'eux.
Taille les lettres de mon nom sur mes bras si ça t'amuse.
Tiens, regarde les passants, ils font une drôle de tête. Je pense que c'est ma gueule qui ne leur convient pas. Et eux, ils sont là à me dévisager.

Je voudrais avoir des ailes pour pouvoir voler bourré.
Je voudrais boire cette fiole de poison et m'en aller loin sur la route.
Je voudrais être une découverte affligeante.

Rêves Désastreux.

Et puis on rêve; il y a la vie et la mort, surtout la mort.
C'est apaisant, fantomatique et finalement, attirant. Incroyablement présente partout, en chacun de nous.
Et puis on crève; il y a le corps et l'âme, surtout les larmes.
Des larmes de sang ?
La tristesse est la plaie ouverte du coeur. Comme une écorchure qui ne se refermera que partiellement. Perfore mes poumons, empêche-moi d'hurler, car le silence est un exutoire.

S'il fallait peindre quelque chose, ce serait des tableaux tout noirs. C'est dommage, la vie apporte tant de choses à voir...
Une vie de détails, comme on dit. Repousser toutes les limites, donner son corps et son âme pour des choses qu'on ne s'imaginait pas accomplir, et finalement tomber.
Sans plus jamais s'accrocher. C'est peut-être ça la solution.
Tyler dit que c'est rien que de la branlette intellectuelle, que la solution est très probablement l'autodestruction.

mardi 23 juin 2009

Death Trip.

Je ne sais pas vivre
Et je saute dans le vide

Je ne connais pas l'amour
Car le monde est trop lourd

Je suis mal dans ma peau
Car le monde n'est pas beau

Nous Avons Perdu Le Signal.

Dissociation totale du cerveau. Je ne sais pas où je me trouve. Encore un mauvais trip à l'acide ? Mais non, ce n'est pas possible.
Ça fait trop longtemps.
Un mauvais trip, ou plutôt un cauchemar en plein jour.
Je marche dans les rues, inconscient, comme si je n'étais qu'une ombre discrète et assassine, qui tue en silence et se tue dans dire un mot.
Lentement, qui entre dans une lente décadence.
Et je rentre dans la danse.

Je suis en pilote automatique pour un instant. Et je plane.
Tellement mal au fond de toi que ton nouveau rêve se commence à tes pieds.
Tu ne sais pas différencier la réalité et l'imaginaire.
Cet homme a-t-il fait ceci ?
Pourquoi cette dame semble pleurer ?
Suis-je bien assis dans un bus ?
Pourquoi je tremble ?
Je sais que je n'ai rien pris. Et pourtant, je suis persuadé du contraire.
Amnésie passagère et destructrice.
Ma mémoire est pleine de vides épars.
Et je ne me souviens de rien alors je marche, sans savoir où aller.
Et puis après tout, pourquoi ne pas faire un tour près de la cathédrale ?
Bonne idée. Il y a là-bas un homme qui a vraiment besoin de pleurer.

Dans trois jours, tout le monde m'aura perdu. Aucune trace.
Puisque vous ne m'aimez pas.
Puisque mon monde est différent.
Puisque personne ne me répond.
Puisque je suis seul.
Puisque Tu n'écoutes jamais rien.
Puisque cette étoile est laide.
Je vous quitte.

lundi 22 juin 2009

A Song For R.

It doesn’t matter if they’re bright
Or even if the rain’s coming
‘Cause we’re the lucky ones tonight
And there, the last human beings
We choose to live with broken hearts
Better than choose to living scared
Live are slowly falling apart
I don’t care if the world is dead
So…

No eyes to see, no soul to feel
Just a cold claw, holding me now
Just a cold claw, holding me now

It doesn’t matter if we die
Frozen skulls are waiting for us
‘Cause no matter how loud we cry
And in which we did put our trust
We choose to live young and happy
Instead of kill ourselves with pain
Now lives are screaming painfully
We used to love the drops of rain
But…

No eyes to see, no soul to feel
Just a cold claw, holding me now
Just a cold claw, holding me now

No eyes to see, no soul to feel
Just a cold claw, holding me now
Just a cold claw, holding me now

vendredi 12 juin 2009

1969 Sur Un Air De Reggae

1969, sur un air de reggae, je suis assis près du tunnel en face de chez moi et quelques mods passent en scooter. Louie Louie à fond dans l’après-midi, tu cires tes Doc Martens et accroche ce putain de badge sur ta chemise Ben Sherman. T’as des tas de petits prolétaires qui parent au boulot, leurs enfants se font taper sur les doigts dans les salles de classes qui font parfois office de salle de torture.
Drogue

Voici venir 1975 sur un air de reggae, et tu vides ta canette, sur le bord du trottoir, à regarder passer sur nuages sur l’Angleterre, comme on voit passer des milliers de chômeurs dans les rues basses. Plus tard, on te parle racisme et nationalisme. Une bagarre éclate entre skins. Deux rude boys jamaïcains se font taper dessus alors tu vois au loin, quelques uns de tes potes qui viennent les défendre. Pendant ce temps à deux pas d’ici il y a u n père de famille fatigué, rentrant du travail, il est là et des crânes rasés, svastika sur l’épaule, il est là et ces mecs venus de nulle part le traitent de paki.
Provocation

1980 sur un air d’ange détraqué. Après le succès de « If The Kids Are United » c’est le chaos. Des skins tapent sur des skins, des soi-disant multiculturels veulent la mort des étrangers et on a peur de l’inconnu.
Suicide.

dimanche 7 juin 2009

Il S'En Va, L'Homme De La Chatédrale...

Il était maintenant allongé au sol, sur les pavés de pierre. La pluie emportait ce qui était autrefois son sang, et tout coulait dans le caniveau. Ce n'était même plus la moitié d'un homme, mais juste la moitié d'une âme errante.
Mais il était encore en vie, bien parmi nous. Ses artères tranchées le brûlaient et il priait pour qu'on lui ôte la vie, qu'il porte comme un fardeau. La mort était son seul exutoire possible.
Si la vie est une punition, la mort est-elle une libération ?

La Paix Tombée Du Ciel.

Le convoi bâché s'en est allé en même temps que le soleil. La neige tombe à nouveau sur cette immense étendue, recouvre le sang des soldats tombés. Les contrées au loin sont recouvertes de ce manteau blanc et on y hisse un drapeau noir et rouge.
Noir de notre peine, rouge de notre sang.
Des traces de pas, dans la neige fraîche et puis, plus rien.
Des enfants pleurent devant les portes de la ville, car on a enterré leurs parents défunts à l'extérieur. On y voit des chevaux blessés par les obus tombés du ciel, car on le sait bien depuis tout ce temps, du ciel il ne vient que des bombes.
Bagdad, Sarajevo, Moscou, on tue.
Bagdad, Sarajevo, Moscou, on crève, et surtout on se tait.
Moi, je croque une pomme tombée du convoi en écrivant quelques lignes sur les évènements. Mes mains sont engourdies et mes doigts, tremblants, ne bougent que par vagues aléatoires. La neige tombe comme les soldats et les coups de canons remplacent depuis quelque mois le bruit du tonnerre.
Près de la porte, la terre prend une couleur ocre à cause de tout le sang versé. Il y en a sur ma veste et sur mes bras. Plus loin, je vois mes frères ramper dans la boue glacée. Un homme visiblement mutilé tente de rallier la ville mais, soufflé par une grenade, il est projeté contre des barbelés. L'homme à qui j'avais parlé il y a trois jours est désormais froid comme les flocons qui tombent.
Au loin, je vois des avions. Le bruit des moteurs est de plus en plus fort et l'un d'eux jette sa marchandise sur la ville. Des milliers d'ours en peluche tombent d'un ciel sans merci, et les soldats jettent leurs armes à terre.
Quand on est seul, blessé dans une tranchée, se battant loin de sa maison pour une idéologie vaine, on ne se bat pas, on prie.
On espère que les soldats d'en face feront de même, mais en attendant, les coups de feu éliminent tes frères, les uns après les autres dans un vacarme incessant.
D'autres ours tombent du ciel et les cloches de la ville se mettent à chanter.
C'est à n'y rien comprendre.
Je cours dans tous les sens, à la recherche de souvenirs. Je me perds dans ma propre ville en ruine et je m'arrête devant un vieil homme. Le cœur à genoux, il laisse s'échapper des larmes qui roulent sur ses joues.
Les avions s'en sont allés.
Il n'y a plus de neige, tout est calme.
L'herbe repousse et la terre sèche. Le ciel se dégage.
J'ai vécu, une minute, dans la ville la plus triste du monde.

jeudi 4 juin 2009

Honey, I'm Home !

26 Septembre.

Comme tous les jeudis, Mark était rentré tard du bureau. Son patron lui avait encore demandé de terminer un formulaire et Mark ne voulait pas le décevoir. En arrivant chez lui, il avait garé la voiture dans le garage vide de leur nouvelle maison.
Il mit la clé dans la serrure, poussa la porte et s'écria:
"Chérie, je suis rentré!"
Mais il ne reçu pas de réponse en retour. Mark entra dans la cuisine en espérant y trouver Stéphanie. Le repas n'était pas prêt, car à vrai dire, rien n'avait changé de place depuis le matin. En se dirigeant vers les couloir principal, il sorti de sa poche son téléphone portable.

Moi, j'étais là, assis dans le salon, près de la grande baie vitrée qui faisait face à la télévision fatiguée de tourner perpétuellement. J'avais laissé mon couteau dans la salle de bain, après m'être nettoyé des éclaboussures qui recouvraient mon visage et mes bras. J'attendais calmement la réaction de ce petit salaud de mari.
Mark arrivait à la salle de bain. Il y entra pour se laver les mains et vit ma lame sur le rebord du lavabo. Il s'en empara et se demanda si elle était à Stéphanie ou à lui-même, sans la reconnaître. Un sourire plein de malice se dessina sur mon visage, tandis que Mark commençait à se poser des questions.
Alors que je venais de quitter discrètement le couloir, Mark partit dans sa chambre. Je crois qu'il n'avait pas encore imaginé ce qu'il s'était produit cet après-midi. Je crois que son monde n'est pas le mien, qu'il est beau et joyeux. Je lui ai donc apporté la preuve, en cette journée d'été, que le monde des hommes est un univers de haine, de pathétisme et finalement, de folie.

Journal d'un vengeur psychotique, page 12.

lundi 1 juin 2009

Souvenirs Ecorchés

Photos en noir et en blanc, images floues et incertaines, comme la mer par un soir de tempête là où les pêcheurs prient la vierge et espérant trouver le phare qui les guidera à la lumière, on navigue dans une vie comme on se perd dans un océan.
Les remords se pêchent au filet et les marins paniquent, embarqués dans un vaisseau qu'ils ne peuvent pas contrôler, un navire à la dérive qui a perdu tout repère et qui avance au gré du vent.
La mer divague et le bateau tangue, l'ancre arrachée à sa corde écorche les fonds marins, ceux qui hébergent nos souvenirs les plus lointains, les plus profonds, comme le vide, un abîme de regrets, une addition de mauvais choix, fausse route en somme.
Voici les souvenirs écorchés des marins qui s'accrochent à la vie, les mains en sang, du sel dans les plaies qui ne se fermeront jamais plus...

dimanche 24 mai 2009

"Un Bout De Temps"

Ca fait un bout de temps que ma mémoire se trompe
A t ?n sujet, sur notre hist ?ire
Dans la peau d’un inconnu qui a p ?rdu son amour
D’ ?n h ?mm ? se ?l
?n ?tr ?ng ?r
Ma MEMOIRE s ? tr ?mp ?



Ca fait un bout de temps que ma mémoire se trompe à ton sujet, sur notre histoire mais nos cicatrices ne mentiront jamais car si l’amour s’en est allé, il nous reste bien l’espoir. La solitude à ne plus savoir quoi en foutre, de l’empathie à en crever, seul dans mon appartement, les murs s’en souviennent, et mon chat qui m’observe. S’envenimer le cœur, au plus profond de ses rides, en oubliant combien de cachets ton corps a pu filtrer sans faille. Dans un coin du salon je ne remue presque plus, et les bouteilles jonchent le sol sale de tes larmes.
Au royaume de la mélancolie, je décide de ne pas me défendre mal.
Spleen sans fin, sans faim ou sans fond, misérable matière organique en décomposition, stéréotypie et maladie chronique.
Spleen sans fin, sais faim ou sans fond, dites-moi qui s’en fait ?

lundi 18 mai 2009

"J'aurais aimé tenir ta main"

Peut-être que c'est ça, la vie.
Construire une identité de paille, lui foutre le feu et s'en aller. Entrer dans la peau d'un personnage, créer une vie. Un peu de cynisme, d'arrogance, du narcissisme pour masquer ses propres défauts et un soupçon de frustration, d'innocence malsaine.

Se déchirer le cœur, s'exploser le cerveau aux psychotropes, démolir sa vie comme on démolit une voiture dans une ultime collision frontale. Se heurter à la vie. S'en vouloir à la mort.

Grandir, regarder en arrière, s'en mordre les doigts et s'en taillader les veines. Des gallons de liquide rouge sur le carrelage. Repeindre son lavabo, prétendre que le rouge est plus à la mode. Se détester. Comprendre la valeur des choses.

Se décharger de toute culpabilité, prendre des rides et voir passer la vie avec amertume. Perdre la raison et se dissocier. Ne plus être dans le coup, ne plus comprendre.

Ne plus attendre.

Et s'en aller.

Un Sophisme...Ou Deux.

L'amour fait toujours du mal.
Le mal nous tue à petit feu.
Donc l'amour nous tue à petit feu.

Jack est le sale type qui me contrôle.
Les sales types sont toujours les plus forts
Donc Jack est le plus fort.

dimanche 17 mai 2009

Un Vieil Adage...

...Il y a un adage qui dit qu’on fait du mal à ceux qu’on aime : mais il oublie de dire qu’on aime ceux qui nous font du mal.

jeudi 14 mai 2009

Putain D'Education...

La lumière du couloir était éteinte. Et les dalles lisses et blanches me donnaient des frissons. La prof serrait mon bras trop fort et ma peau devenait rouge. Le directeur avait pris le relais, mais lui au moins ne me serrait pas tant. Il prit son trousseau de clés et ouvrit lentement la grande porte de fer. L’homme me fit entrer le premier et je découvris une sorte de laboratoire. Il y avait des grandes cuves de verre, des paillasses de chimiste, des pinces et des tas d’outils. Sur la table carrelée étaient éparpillés des tas de pâte à modeler. On m’ordonna de choisir l’une des boules de pâte et de la manger. Je pris la mauve. Et je me mis à pleurer. Mon bras était encore rouge et je voulais, à cet instant précis, rentrer à la maison. Le directeur me sourit et il me dit que ce serait « notre petit secret à nous ». Quand je suis retourné en classe, je n’ai plus dit un seul mot.

mardi 12 mai 2009

Rue Des Martyrs

Puisque nos idées sont différentes
Puisque c'est Toi qui coule dans mes veines
Puisque Tu es un salaud de traitre
Puisque Tu ne veux pas de Bien
Puisque je suis ton opposé
Puisque j'en ai marre de T'entendre
Puisque Tu me guides à l'acte
Puisque Tu prends le contrôle une fois de plus
Puisque Tu me tétanises
Puisque Tu ne me laisse pas libre
Puisque je ne capitulerai jamais
Puisque je t'offre ma résistance éternelle
Retrouvons-nous, rue des Martyrs.

jeudi 7 mai 2009

Schizophrénie Nocturne

Le fœtus se fait la malle, nous le voulons, moi et moi. Le cordon barbelé, tâché du sang d'un nouveau-né, qui prend la fuite, des rues pavées au centre de la cité. Incroyable machine à faire rêver, tourner les têtes des anges torturés, tombés sur ces ermites exilés.
Avons-nous donc chassé nos ancêtres, fantômes de nos nuits où nous ne dormons pas, entrelacés, cheveux mêlés, gris dans le noir, spectacle de la lune avortée, de plein gré on s'évade, exutoire nocturne. Les mots sont comme des larmes, sang versé en dehors de nos veines, à moi et moi.
Schizophrénie maladive, âme damnée, angoisses gémissantes, mourir te fait planer et nous hurlons à en crever. Toi en haut et moi en bas, à crier ma jalousie épurée à travers les murs, du béton, de l'acier. Je creuse ta tombe à la pelle, épié par les étoiles et la lune maîtresse qui règne dans le royaume des condamnés. Reflet lacté dans l'ombre d'une prison, barreau brisés, gare au geôlier.
Lame émoussée, les mains d'un travailleur forcené, ta tombe, à moi et moi, est enfin terminée et les vers sont prêts à te dévorer, si seulement tu m'entends, descends dans mon abîme et trépasse ou jouis de ma douleur mais laisse-moi m'en aller.
Se cacher pour changer de peau, d'âme et la moitié de mes pensées...

mercredi 6 mai 2009

Les Larmes Du Guerrier Urbain

Cellules sédentaires, qui trépassent et sensuellement passe, coulent le long de tes lèvres comme un filet de miel exposé au soleil. Les écorchures sur ta peau, ta peau à vif, écorchée, déchirée pendant que le sel susurre des pamphlets presque à vide, avides de douleur et nauséabonds, nous les voyons pleurer, nous les voyons sourire.

Nous les voyons pleurer nous les voyons mourir.

Main de fer pour combien de gants de fer, le poing tendu, mâchoire ouverte, hurlant à tout va pour un idéal, les larmes de sang versées pour les anciens de la liberté, liberté médiatique et sexuelle, auto-sacrificielle et plus que jamais proclame la censure des sens, l'expression des sentiments les plus sincères, sérieusement interdit à qui le veut et le peuple gueule.
Gueule ouverte, plaie acide, aseptisé et aveuglé, le peuple scande des slogans conservateurs pour la gloire d'un pays atrocement atrophié par la crise, chrysalide, cocon hermétique, nous ne pouvons entrer, nous ne pouvons sortir...

Nous ne pouvons pleurer, mais nous pouvons mourir.

dimanche 19 avril 2009

Douce Torpeur

Je me suis blessé ce soir, mais le sang n'a pas coulé.
Pire qu'une blessure d'un glaive froid et tranchant qui ouvre les chairs et taillade les veines, une écorchure de l'esprit.
Un magnifique filet capable d'emprisonner l'âme dans le plus profond des abîmes.

Semence maligne, sécrétions venimeuses, son corps te glisse entre les doigts. Petite grenouille deviendra prince, prince de pacotilles...Sa langue gluante caresse de trop près tes rêves et ronge tes désirs les plus obscurs. Ô roi des poisons, coule par flots entiers une fois de plus dans mes veines fatiguées et aspire la lucidité qui guide mon esprit à la lumière et mes lambeaux de peau jusqu'à l'acte.
Es-tu encore capable de lui fournir un baiser au goût de fer pour en échange recevoir de ton amante un subtil venin qui t'emportera dans une douce torpeur ?
Une douce torpeur...rien que pour un instant.

mercredi 11 mars 2009

La Tête Dans Le Formol...

De plus en plus de pression comprime ta tête. Ton souffle est de plus en plus bruyant mais tu n'as jamais assez d'air. Dans le noir total, le chaos, les formes étrangères passent devant tes yeux, voile obscur, lambeau de peau protectrice.
Assis dans l'ombre, à bout de souffle, c'est la panique.

Un hurlement et puis plus rien.
Ton coeur s'en est allé.

jeudi 26 février 2009

Ecorchure Au Fond Du Palais, Ecorché Vif, Chair A Vif.

Elle lui arrache de ses mains noueuses et écorchée, éventrées ou déchirées, décidée à s’en approprier le cœur et le cacher dans l’ombre de son regard noir entre chaque coucher de soleil, incapable de savoir qui paiera les conséquences de ces sévices ou services encore brûlants dans son esprit mal imprimé où les fautes de frappe le frappent de temps en temps, le condamnant à avancer, s’évincer et tomber dans la trappe aux barreaux de fer encore rouge de sa hain et du sang, du sang, du sang, sans dessus-dessous qui coule, s’écoule et se répand par terre comme celui versé pour défendre nos terres, les terres brûlés, terre et mer, mer de turquoise qui emporte dans le son de ses flots le flic floc des larmes d’un homme qui se libère, libère-toi, en plein hiver échappe-toi du bitume qui se souille, t’envahit, qui te ronge la bite et te fouille, devant les policiers, glacés et immaculés, fixé devant le brasier qui brûle les ailes des anges et détruit nos vie à toute vitesse, vitesse, vitesse et excès, un excès de vitesse dans ta vie de pacotilles qui s’imbibe, s’impreigne et avale à pleine gorgée les souillures que tu t’injectes jours après jour, à t’en exploser les plaies, les exposer au soleil déchirant qui pourrait fendre te peau, des crevasses de chair, des lambeaux de peau.

The Last Day On Earth

Goodbye, cruel world,
I'm leaving you today.
Goodbye, goodbye, goodbye.

Goodbye all you people,
Theres nothing you can say,
To make me change my mind.
Goodbye.

mardi 27 janvier 2009

Le Grand Incendie...

Qui est venu allumer ta flamme et s'amuse maintenant à te jeter à la mer dans l'espoir de t'éteindre en te laissant les plus belles brûlures sur ton corps taillé dans la même matière que celle des anges ?

J'entrevois dans le reflet de tes yeux, la cendre qui formait autrefois la braise qui se consumait dans ton cœur et la fougue qui était en toi, et il y a plus que la poussière qui se dépose sur tes souvenirs inconscients au fond de ta mémoire passive et endormie.
Nous devrions épandre des confettis pour couvrir ces tas de cendres qui étouffent ton âme. Il ne faut plus espérer balayer ces cauchemars ni même penser à rallumer la flamme qui t'animait, ne plus jamais revoir ton sourire qui illuminait ton visage...

Il ne reste que les écorchures sur tes joues, ton cœur à genoux et les plaies ouvertes de ton esprit hanté par de trop vieux rêves dont les images te reviennent comme un éclair qui déchire le ciel les soirs d'été.

"Tenons les promesses
Qu'on a faites à Dieu
Moi il m'a offert
Sa dernière étoile
Celle qui brille encore
Et qui donne espoir
Celle qui brille encore..."

La Salle De Bain...

Les yeux immergés dans l'eau encore chaude, les pupilles brûlent lentement. Ton monde est distordu, de l'autre côté de la vie, tout est trouble et les carreaux de la salle de bain s'évaporent. Tes poumons ne marchent plus, tu les bloques.
La tête pleine de vapeur, tu ne sais plus où tu te trouves, ton monde est artificiel. Qui aurait pu imaginer qu'un jour tu te noies ici ?
Les premières bulles sorties de ta bouche entrouverte font surface comme les cris dans ta tête.
Tes oreilles remplies de l'eau tiède qui creuse les rides de ta peau t'engourdissent. Tu ne bouge plus, il n'y a plus de son...

lundi 26 janvier 2009

L'Abrasif Sur Nos Contours...

Dessinons les contours des héros que nous avons manqués d'être.
Nous ne sommes que les écorces vides, souvent trop écorchées, de ceux que nous représentons. J'aimerais effacer lentement les lignes de tes mains et les traits de ta bouche.
Deviens ce que tu es aux yeux du monde, deviens insignifiant, efface-toi le plus possible et devient invisible si tu le peux.
Peut-être que c'est là que tu prouveras que le bonheur existe.

C'est là... peut-être.

J'aimerai retranscrire les ambiances et les atmosphère personnelles que je ressens en permanence, celles qui ont forgé mon passé et forment mon présent, celles qui tracent les courbes de mon futur...

dimanche 25 janvier 2009

Parking Cinq Etoiles...



Tu as tant voulu voir ce parking. Il t'a fallu des années pour en arriver là. Comment tout cela a pu se produire sans que tu t'en rendes compte ? C'est juste impensable, toi qui te croyais heureux. Tu tombes de si haut...
L'escalier d'acier te conduit au premier niveau et alors que tu avances dans la pénombre, les néons clignotent ça et là, personne ne pense à les remplacer. C'est ici, le petit parking crade aux odeurs de pisse et de plastique. Tu t'y sens bien, est-ce que cela te rappelle cette année de fin de siècle où tu as vu ton propre frère sous les roues de cette voiture ? Te souviens-tu encore des flashs, de toute cette agitation autour de la scène, les policiers et puis toi, assis plus loin, avec les larmes aux yeux...

C'est peut-être pour ça que tu passes tout ce temps dans ton parking cinq étoiles, celui d'où tu peux sentir les parfums de ton enfance et d'où tu peux contempler les étoiles qui se reflètent dans tes yeux...

jeudi 22 janvier 2009

Une Journée De Plus...



Le soleil s'est levé assez tôt ce matin, mais tu l'as manqué, tu étais en cours.
Les nuages se sont dissipés et l'herbe est devenue verte, tu n'as rien vu, tu étais en cours.
Trois couples se sont formés et deux se sont dissouts mais tu n'as rien vu, tu étais en cours.
Dans les toilettes des filles, il y avait une jeune fille qui sanglotait mais cela t'a échappé, tu étais en cours.
Dans les toilettes des garçons, un jeune homme pleurait, tu n'as rien vu, tu étais en cours.
Tu apprends que 874 personnes sont passées devant toi aujourd'hui mais une fois de plus tu n'as rien vu, tu étais en cours.
Le soleil s'en est allé avec son crépuscule mais tu as tout raté, tu étais en cours.
A table, tu parles de ta journée passée à l'école, car dans ta tête tu es encore en cours.
Dans ton lit, tu fais le plus beau des rêves mais tu le manques car pour toi tu es en cours...

Ta vie se consume dans une misérable salle de classe.

mercredi 21 janvier 2009

Dans Mon Jardin...



Dans mon jardin se trouve une tulipe.
Ah, mon Dieu que tu es belle. Mais tu es morte hier matin.
Tu es morte, les sanglots sur la peau, l'arme à la main.
Tu es morte.
Oublie-moi.

mardi 20 janvier 2009

Echec Et Mat.



On avance, on recule, toujours tout droit tel des pions, droit comme une tour puisqu'il n'y a que les fous pour avancer de travers...

lundi 19 janvier 2009

Une Vie De Jeux...




La vie est le plus grand terrain de jeu du monde. Dans l'absolu tu n'as aucune limite, seulement ton courage et ta folie. Mais quoi que tu fasses il deviendra évident que la vie est un jeu dans lequel on ne peut gagner.

La vie est un concept vaporeux, un voîle sur lequel on brode nos vies. J'ai décidé de déchirer ma voile, de l'exposer face au vent et de la coudre vulgairement avec du fil noir.

La vie n'est qu'une bonne dose de chance et un paquet de fric.

L'auto-destruction pourrait être la réponse.

dimanche 18 janvier 2009

Une Journée D'Eté Particulière...

C'est un magnifique après-midi. Il fait très chaud et même si les enfants jouent dehors, toi tu es seul, enfermé dans l'appartement. Il fait trop chaud pour toi. Tu aimerais sourire, tu souhaiterais te divertir mais tu n'y parviens pas, ou à peine.
C'est une chaleur étouffante. Dans ton ghetto, les gamins jouent au foot sur le terrain de la communauté. Leurs grands frères sont assis sur les bancs dont la peinture s'en est allée il y a bien longtemps et ils fument de l'herbe pour passer le temps.

Et toi tu es là, enfermé dans l'appartement. Certains se disputent le terrain de basket dans une partie Noirs contre Blancs. La chaleur te serre la gorge.
D'autres font le tour du pâté de l'immeuble torse-nu, sur leur vélo.
Tu t'es vu, seul dans ta chambre, à regarder le soleil entre les interstices des stores ? Tu es pathétique. Mais tu as trop chaud pour réagir.



Tu aimerais être assis sur le rebord du toit, à te demander quand viendra le prochain orage. Il fait si chaud maintenant, il doit être trois heures et demi de l'après-midi et les cris des enfants dans le petit parc tout proche te rendent mélancolique.
Les dalles de béton sont brûlantes et tu sens cette chaleur qui t'engourdit. Tes amis sont tous partis en vacances, tu te retrouves une fois de plus tout seul.
Et quand le soir arrive enfin, que le soleil se couche au loin, tu reprends espoir et tu t'accroches car tu sais que demain sera exactement pareil...

lundi 12 janvier 2009

La Vie Est Un Jeu Dans Lequel On Ne Peut Gagner.

Qu'est-ce que je sens ? Jack est mort, mais appart la colère, rien n'est réglé...

"Depuis le temps que j'te rêve
Depuis le temps que je t'invente
Ne pas te voir, j'en crève
Mais j'te sens dans mon ventre"

Août a retourné sa veste et laisse entrer Septembre en silence. Comme une dague assassine, le retour des jours de vent et de pluie me font s'effondrer comme au bon vieux temps. 8h40 du matin et il n'y a même pas de soleil. La ville bouge, hurle. Encore une putain de journée à ne rien faire... Mais j'en ai plus rien à foutre. Mon sac, ma guitare et sur la route.

Et droit devant toi, The Wall.
The wall. A nouveau confronté à un mur de plus en plus haut. Mais cette fois il n'y a plus personne assez proche. Je suis seul et dans la journée, Jack revient. On ne sait pas pourquoi mais on sent quelque chose qui revient. Va savoir pourquoi...
Comment Jack peut-être avoir une vie après la mort ? Quel enfoirée, je ne pourrai pas supporter un combat de plus...
Je te présente mon passé et mon futur.

Après la passion et le désir, nous aurons un beau mariage.
Et riche de sentiments nous vivrons ensemble. Elle sera musicienne, je ne serai qu'un modeste peintre. Nous irons repeindre notre somptueux loft. Elle aimera l'Art moderne, j'aimerai l'Art brutal et la sculpture. Dans notre immense salon impreigné d'odeurs, il y aura une table basse de bois et d'acier. Nos enfants liront du Baudelaire, et notre fleur du mal sera notre distance. Nous ne pourrons pas nous occuper de nos enfants, et ils vivront avec une frustration qu'il garderont dans leur coeur, comme on garde un terrible secret. Las de tout, mélancolique à souhait, il se laissera séduire par le vice et deviendra alcoolique. Elle fera de son mieux pour compenser son manque affectif par la nicotine. Il tentera un suicide dans la cuisine, un autre dans sa chambre. Elle souhaitera le divorce et il ne pourra jamais l'accepter. Il succombera d'une blessure à l'arrière de la tête, en trébuchant sur la table basse. Mais les enfants auront des tas de pilules joyeuses et de toutes les couleurs pour les aider.
"La collection à joujoux de la vallée des poupées"

Le cadet sombrera dans les stupéfiants, comme s'il marchait sur les traces de son con de père. L'ainé ne fera presque rien de sa vie. Il s'enrôlera dans la légion étrangère et fera une carrière que tout le monde préfèrera ignorer.

dimanche 11 janvier 2009

Si J'Avais...

Si j'avais un sac magique, ce serait un sac à vomi magique.
Dedans je pourrai y vomir toute la haine que j'éprouve, je pourrai balancer sans limite tout ce que les gens ne peuvent voir. Ce serait un sac hideux, où je mettrai toute cette pute de vie à tout jamais.
A tout jamais.

Je cracherai le mal et me purgerai de tout. Je serai enfin propre et enfin je pourrai être en paix, juste un instant.
Imagine seulement que rien ne puisse te toucher. Marche, parle, ris, crie ou pleures mais personne ne le saura.

Et un jour, un inconscient brûlera ce sac. La parfaite boîte de Pandore.
Pute de vie.