jeudi 7 mai 2009

Schizophrénie Nocturne

Le fœtus se fait la malle, nous le voulons, moi et moi. Le cordon barbelé, tâché du sang d'un nouveau-né, qui prend la fuite, des rues pavées au centre de la cité. Incroyable machine à faire rêver, tourner les têtes des anges torturés, tombés sur ces ermites exilés.
Avons-nous donc chassé nos ancêtres, fantômes de nos nuits où nous ne dormons pas, entrelacés, cheveux mêlés, gris dans le noir, spectacle de la lune avortée, de plein gré on s'évade, exutoire nocturne. Les mots sont comme des larmes, sang versé en dehors de nos veines, à moi et moi.
Schizophrénie maladive, âme damnée, angoisses gémissantes, mourir te fait planer et nous hurlons à en crever. Toi en haut et moi en bas, à crier ma jalousie épurée à travers les murs, du béton, de l'acier. Je creuse ta tombe à la pelle, épié par les étoiles et la lune maîtresse qui règne dans le royaume des condamnés. Reflet lacté dans l'ombre d'une prison, barreau brisés, gare au geôlier.
Lame émoussée, les mains d'un travailleur forcené, ta tombe, à moi et moi, est enfin terminée et les vers sont prêts à te dévorer, si seulement tu m'entends, descends dans mon abîme et trépasse ou jouis de ma douleur mais laisse-moi m'en aller.
Se cacher pour changer de peau, d'âme et la moitié de mes pensées...

1 commentaire:

La mouche, ou plu... a dit…

"Se cacher pour changer de peau, d'âme et la moitié de mes pensées..."

Pourquoi devenir qqn d'autre ? (Les pensées, tu peux les changer par contre.)