Le ciel dégagé çà et là des montagnes, le divin autant que l’infini déchiré
par les pics enneigés, tout annonce, tout dirige à une fin. Par-delà les
rochers, de l’autre côté de ces étranges vérités, aux endroits où le noir
épouse le rouge, le temps d’un soleil mourant, le chamane en transe ne danse qu’avec
les loups.
Dans les rêves de pays qui n’existent pas et les idéaux qu’on ne cesse de s’inventer,
le navire de mes envies tangue et s’échoue au bénéfice de ces quelques paradis
empruntés.
De ces territoires insoumis et vierges, je ne garderai que le souffle tiède
du repos de l’âme. Ne me regardez pas ainsi, vous qui, du haut de votre
orgueil, ne vous penchez pour contempler ne serait-ce que l’ombre d’une
démarche qu’on s’engage à suivre en
solitaire.
N’est beau que la beauté et ne manquera jamais à mes tableaux quelque
couleur qu’il soit. Qu’importe les espoirs perdus et les aventures avortées de
notre jeunesse, qu’importe les ivresses et nos soirs d’excès, seul notre chemin
a d’importance. Et comptera toujours pour moi le feu que l’on met aux poudres,
les mèches qui s’allument et se consument au fond des yeux des autres, les
distances que l’on aura faites et ces regards que l’on porte sur les routes du
passé…
1 commentaire:
Tu écris toujours aussi bien DV ...
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