mercredi 20 août 2008

"Allume La Mèche"

Oublie-moi dans la vallée, étouffe-moi dans le désert
Mais si je sors de la contrée, toi tu seras mon prochain dessert
Dessine-moi une voie lactée, de tes main au goût amer
On se demandera où aller, perdus dans d'autres galères
Tu sortiras trop essoufflée, pour prendre le large de la mer
Encore une fois abusée, du fils de l'esprit comme du père
Je sors la tête, de l'eau glacée, encore une fois je te perds
Du sel à en avoir les yeux brûlés, encore une fois tu m'éclaires
Puis tu brises mon cœur d'acier, avec une volonté de fer
Pousse-moi à tomber, toi qui sais si bien le faire
Ne me force pas à arroser, notre Chute grandissant sous serre
Je préfèrerais rester caché, dans les sombres jardins de l'Enfer.

Brise-moi le cœur, explose-moi les reins
Je vivrai encore des heures, je resterai serein
Ce n'est qu'un malheur, lâche-moi la main...
...

mardi 19 août 2008

Soleil Noir.

Deux jours de nuit, les yeux qui brûlent au vent, il est dix-huit heures du matin, je me réveille.

Ça ne fait rien, si je ne vois plus le jour, car je sais qu’on sera bien là, quand viendront les étoiles. La peau blanche et les veines qui glissent sous la peau, je me réveille au son de l’aspirine. Pchiiiiiii…

Dix-neuf heures et ma journée commence. Ma journée commence. Commence. Se termine aussitôt. Le soleil s’en va et je me recouche. Et « la vie passe comme tombe la pluie : fatalement. » Et chaque jour, je fais un pas de plus. Je suis loin de ma maison. Un pas de plus et je suis perdu, mais c’est trop tard, je ne me retrouve plus. Voici donc dix-huit chapitres d’une vie insignifiante. Je nais, je vis, j’attends et je prie. A la mort de la vie, sur un air de guitare. Calme et tranquille.

Pchiiii, encore une aspirine. Et autour de moi, des tas de fantômes. Des gens superflus et inutiles, tous autant que moi. Et assis, seul dans le noir, je m’endors en espérant que tout ne soit qu’un rêve fantastique. Un rêve avec une grande pelle d’acier. Je la prends et je saute dans le gouffre. Je touche le fond depuis longtemps. Je reprends conscience un instant et décide de creuser chaque jour un peu plus. Et Jack fait la même chose. Sauf que ce soir, maudit soir, je donne le coup de pelle le plus violent, plus violent que celui qui plante un couteau, plus horrible qu’une guerre, plus injuste que le soldat qui tue des civils. Plus cruel que toute forme de cruauté et plus immoral que tout.

La vie est un combat contre toi-même. Et j’y vois Jack, qui s’écroule. J’y vois son sang qui se déverse. Une tombe creusée à deux, mais que je remplirai seul. Adieu, Jack. Et sur les étoiles qui brillent pour nous, je le jure, je le couvrirai de terre. Les vers de la vengeance le dévoreront. Mais comment sortir de là ? Y’a-t-il quelqu’un par ici ? Quelqu’un peut-il me tendre la main ? Eh, répondez, qui est là ?

Injection. Narcoleptique. Le silence et la nuit. Encore un jour de nuit.

Pique-moi. Pchiiiii…