dimanche 18 octobre 2009

Black Ink River

Il y a des gens au teint pâle, dans les ruelles de nos villes, dans l’ombre de leur pays, il y a des marins. Ils s’embarquent sur de terribles bateaux, machines infernales aux rouages rouillés, ils prennent le large sur des mers d’acide et d’amertume. Je vous parle alors d’océans tristes, de sombres mouvements au fond des eaux, troublées par ces marins qui s’abandonnent au fil du temps. Ces étendues malsaines se forment à partir des ruisseaux les plus incertains, des sources de montagnes en passant par les flaques boueuses. Tout coule alors de manière uniforme, tout s’enlace et s’éveille à présent. Vers une destination alors inconnue, ces coulures aux encres de Chine grandissent et gagnent du terrain. On creuse un chemin, un lit d’une rivière, dont l’eau sera des plus sinistres. Les rivières d’encre noire sont des torrents de peurs et de doutes. Un soupçon de folie envahit l’écume qui couvre ces eaux, et l’homme qui se noie ne sort que rarement la tête des flots. Manque d’oxygène, la panique l’emporte, une panique qui se verse, une panique qu’on dépose à l’encre noire. L’angoisse et le malaise s’en vont au rythme des marées, et le marin sait quand tout recommencera.

vendredi 2 octobre 2009

"Un petit ange ou quelque chose au-dessus de ma tête..."

C'est moi qui te protège, maintenant. Je remplace tous les anges de la terre.
C'est quoi, ce tatouage ?
C'est rien, c'est vieux. C'est du passé, ça n'a pas d'importance, c'est une erreur.
J'aime pas tes souvenirs.
Ca fait toujours quelque chose de parler de quelqu'un qu'on a aimé, non ?
Je sais pas...
T'as jamais aimé quelqu'un plus que tout ?
Je sais pas...Peut-être que t'as raison.
Allez, fais pas la gueule ! Souris !

C'est dur...