mercredi 26 septembre 2012

Adieux

Allez, Rob... on s'en va ! Tu sais, j'en ai marre de tout ça, de ces gens, des rencontres foireuses que j'ai faites. J'en peux plus de ces idioties, de ces familles qui se construisent de fausses identités pour paraître plus heureuses, de ces maisons parfaites, avec un gazon impeccable et le joli chien qui est assis. Sauve-moi Rob, je t'en prie. Ecoute-moi, s'il te plaît. Je veux partir. Je suis à bout de force, je ne peux plus jouer ma vie à pile ou face, le long de cette interminable route. Je suis lassée d'entendre ma propre respiration, de sentir battre mon cœur, Rob, j'veux qu'on me foute la paix ! Je les ai vus se déchirer puis se maudire, mais je suis tellement fatiguée de supporter toute cette haine. Excuse-moi de m'emporter, je sais à peine qui je suis, laisse-moi le temps. Je voulais te dire... j'ai brûlé ta voiture Rob, je l'ai brûlée. C'était pour pas que tu partes, parce que moi je n'ai plus que toi ici, alors il faut que tu restes. Allez viens, viens avec moi, je t'en prie, ce soir... on s'en va. Tu peux me donner la main si tu en as envie, mais ça ne changera pas ma décision. C'est décidé, ce soir, je m'en vais. Je veux partir, dans ce désert de sable et de mort, ces étendues gouvernées par le poison. Rob, faut qu'on parte, le soleil est bas, je dois y aller maintenant.

mardi 18 septembre 2012

Ce Chemin

Je ne sais pas ce qu'il s'est vraiment passé à ce moment là de notre vie. Partout où je regardais, je voyais tes yeux, et puis j'en suis devenu aveugle. Loin des sentiers, loin des gens, je ressens ce terrible sentiment. Celui qui nous perfore au moment de la chute, lorsque l'on vacille du haut de la falaise, ce frisson plein de larmes et d'adrénaline qui fait rage quand on n'a plus l'espoir. Je me souviens juste de ces chansons à la con, de ces feux allumés pour un rien, de tes rires, et surtout de notre silence. Tu le sais autant que moi, nous aurions pu y rester, nous aurions pu y croire. Je me souviens de mon souffle contre le carrelage froid, nos fortes respirations, le nombre d'étoiles au travers de tes fenêtres et surtout l'âpre parfum de la solitude à l'horizon, droit devant. Nos étendues de rien, le sable sur des kilomètres, ce sable gris et doux, mêlé de cendres et de terre. Il y a là l'aventure périlleuse et inutile d'une vie qui se bat à corps perdu. C'est une lutte qu'on doit mener, au moment le plus calme, une guerre portée à nos propres démons. Etre seul et éloigné, avancer tout droit, jusqu'aux limites, et puis continuer encore et encore, dessiner les lignes de notre prochain horizon, ce sacrifier à d'autres naufrages. Mais par pitié ! avancer encore et toujours.

mardi 11 septembre 2012

So, this is goodbye.

L'attente est longue devant la gare, l'attente est longue. Dix huit trains sont passés, mais ou est passé mon amour ? Rappelle moi pourquoi je suis venu, pourquoi j'ai cru à ces films à la con, ceux que je me suis imaginés. Toi d'un coté pour mieux me voir de l'autre, les petits mouchoirs qui flottent et tournoient dans l'air du temps, entre deux wagons lancés sur leur rails... Ce n'est pas une question de sentiments, mais de compréhension. C'est à se demander où je suis. Parce que je n'y comprends rien, parce que ça fait peut-être des heures que j'attends le fantôme d'une relation morte et enterrée, des heures que j'attends en vain.