mercredi 24 avril 2013

Parias

Ils n'ont pas de pourquoi, pas de nom, pas de chiffres en banque, mais leur visage porte les marques de la vie comme on porte une culpabilité jamais oubliée. Dans les stations, entre gares et couloirs, la cigarette à la bouche et la cendre qui tombe la bouche des égouts... Leurs yeux sont pleins de questions et de méfiance, ils ne savent pas, ils ne peuvent pas alors il restent entre eux, les parias qui se comprennent. Faut les voir, ce que ça donne dans les rues, quel tableau ont nous a peint, quand le soleil s'en va et qu'ils cherchent oú dormir. Y'a que les aboutissants de ton compte, ce que tu vas gratter à ton patron, le reste non. Détourne le regard, car à leur vue, tu ne sais pas quoi dire à tes mômes. Les autres, les autres, ils font leur vie à se réchauffer le coeur, comme un soleil en lambeaux de toi. C'est pas un drame, une tragédie grecque, non c'est juste un portrait de ta rue...

vendredi 12 avril 2013

Memories

Mais moi je n'ai jamais voulu gâcher tout ça, ce n'était pas les bons mots, ce n'étaient pas mes gestes... Je vis, je pense, je tremble un peu aussi. Mais alors je suis comme toi, s'il te plaît serre bien ma main, ne la lâche jamais. Le sol de nos aventures se dérobe sous nos pas, chérie, le soleil est mort, mort de nous voir en exil. Quand tu es absente, mes larmes te remplacent et m'en mettent plein la vue. Et les soirs de pluies n'ont jamais été plus beaux, tes souvenirs précieux, tes yeux qui se défilent... Tes bras étendus, qui s'allongent, qui se reposent, qui remontent, redescendent, qui s'imposent. Sous les toits dans nos nuits, y'a toi et moi, le feu dans les yeux, les je t'aime à ne plus quoi savoir en foutre, on s'en met plein la vue, on jure on crache, c'est sûr que c'est nous deux contre le monde. Et toi, et moi, comment on va ?

lundi 8 avril 2013

Etranger

Depuis que tu as mis le feu aux poudres, mon coeur, comme une cigarette, mon coeur n'est plus que cendres. Souviens-toi l'odeur de l'herbe, de la liberté livide, quand tout semblait pâle et terne, quand tout n'était que soir de pluie. Là-haut dans la cime de nos peurs, mon coeur, je ne suis plus la mesure, la mesure de mes actes, les limites du raisonnable... Depuis que tu as attiré les foudres, mon coeur, comme un tronc sec, mon coeur s'est embrasé d'un coup, d'un coup de rein...