mercredi 26 juillet 2006

Pour Toi, La Marche Du Monde.

Le soleil immortel s’en est allé
De ma fenêtre, juste pour te contempler
De là-haut, le ciel, nous matraque de pleurs
Les étoiles contemplent le ciel et ses mœurs
Les bras croisés, t’as entendu mes pas
Et je suis tristement venu vers toi
Pour entendre que c’était notre petite mort
Princesse prends ma veste, il fait froid dehors
Nul part où se cacher, se protéger
De ton sourire marqué et ta beauté

Ce soir la lune veut te faire oublier
Que nous sommes bien trop dur à séparer
Les flocons tombent tel un tapis de laine
Mais ou sont les étoiles qui ont la haine
Et leur lutte contre l’extinction du bas monde
Mon corps brisé par la douleur immonde
De ne plus jamais te revoir marcher
De ne plus te toucher et t’embrasser
Tu tentes de réparer mon cœur briséC’est la bonne soirée pour laisser tomber

mardi 25 juillet 2006

Les gens te regardent et tu les emmerde.

Tu dois connaître, cette impression d'être regardé, observé, parfois chassé ou traqué.
Souvent, cela ne me fait rien, rarement, ça me choque et je me sens hors de moi. Je veux te parler de comment les gens te regardent et ce qu'ils pensent de toi, comme le monde te juge, à tort...

Qu'on se le dise: Les mots font plus mal que les armes. Tu sais, c'est dur de te perdre comme ça, sans avertissements. Nous nous sommes "rencontrés" alors que nous n'avions qu'un an, plus rien de nous a séparé. Plus rien. Mais aujourd'hui, la mort a eu raison de toi, autant te dire comme c'est dur.
Non, je ne me plaindrai plus, comme promis.
Comme promis, j'ai été fort, là ou les gens sont faibles.
J'ai caché mon jeu, si bien que je ne le retrouve plus.
Je ne pleure plus, depuis si longtemps. Pourquoi ? Je ne suis pas si dur !
Je suis plutôt une personne sensible comme tu le sais si bien. Si bien.

Quand je suis venu te voir, il y avait plein de gens, j'étais pas tranquile.
Qui c'était, ces gars chelou, ceux qui pleuraient ? J'avais reconnu Mark et Delphine, moi, j'étais là. Debout, dans le hall d'entrée, le vent me poussait à l'intérieur.

L'ambiance était glaciale, aussi pétrifiante que la vague qui m'a traversé quand je t'ai vu pour la dernière fois.
Quand on m'a annoncé ce qui t'était arrivé, j'avais ressenti la même chose, en plus fort, cette même vague m'avait jetté au sol - et crois-moi si ça fait mal de tomber avec les rotules sur le carelage -. Tes parents m'ont laissé monter dans ta chambre, encore. Ils savaient pour toi et moi, de toute façon.
Bref, tu sais, dans la pièce, les gens me regardaient, mes yeux noirs, aucune trace de larmes, les joues rougies par le mois d'Octobre.

Pour les gens, quand on est triste, on pleure. On pleure. Mais c'est quoi pleurer ?
Ces gens ne connaissent pas d'autre formes de tristesse. Mais que ressentent-ils ? Ma tristesse est intérieure, me brûle la peau, me pique le ventre et m'interdit la concentration.

Le premier homme m'a regardé, droit dans les yeux, comme j'aime.
Sa bouche se crispa soudain, il baissa un peu la tête et fit un léger "non" de la tête. Moi, j'ai avancé d'un pas. Il m'avait défiguré du regard...

Le deuxième homme était assis. Je crois que c'était ton oncle.
Il me considéra puis me dit: Tu ne pleures pas ?
Je suis dit froidement: Non. Alors il me répondit que je n'avais rien à faire ici.

Tu vois comme c'est, les gens. C'est bête et méchant. Ca te dis bonjour au coin de la rue et te poignarde dans un tunnel.

J'ai l'air dur, de l'extérieur, mon style, mon caractère, mais chaque personne a une sensibilité, chacun est différent. Moi, je sais que je suis triste, quand je pense à de vieux souvenirs, quand je ne peux plus dormir, quand je n'ai plus faim, mon coeur bat vite, la respiration est forte...

Ces regards puissants qui me visent et ont pour but de m'abattre font des gens, une armée redoutable. Bien sûr, la plupart de ces fantassins ne sont pas bons, aucun ne me blesse. En revanche, parfois, leurs mots me traversent et laissent des traces indélébiles: La haine et la rancune.

Ajoutez à ces agressions le fait d'être handicapé - C'est une autre histoire - et vous obtenez de moi une cible idéale. Faible, jeune et naïve.

Le problème est que je suis l'opposé de cela.
Avant tout, je suis un battant, dynamique et loin d'être naïf. Les gens se ruent sur moi mais tombent sur plus fort qu'eux. Les soldats ne s'attendaient pas à de la résistance...Oh non. Mais au fil des assauts, je me suis endurci, encore et toujours.

Toujours, jusqu'a aujourd'hui.
Je suis un jeune mutilé par les mots, détruit par les regards, pillé par la cruauté.

Juste besoin de vider ma tête, j’espère que c’était pas trop chiant à lire et que vous partagez mon point de vue…
Merci.-Druide-