lundi 15 décembre 2008

La Neige - L'Année, et toutes les choses qu'il faudrait faire...

Des bouts de ciel gelés viennent glacer les pavés des routes que nous avions tracées dans un océan de pensées.
Petite maison de viendra grande, le village est une méga cité entourée de collines escarpées et d’immenses champs de blé.
Sur les rochers frappés par l’écume et les marées vient se fracasser du gravier autrefois tombé d’un mont dont le nom trop beau est difficile à prononcer.
Et le sable du temps brassé par un passé tourmenté forme un tracé entrelacé de pensées prématurées.

(Il été temps de débuter l'automne par l'hiver pour enfin aboutir au printemps.)

L’été commençant tend à m’offrir tant d’enivrement que j’entends en être indifférent alors que je bois à la santé de ces gens.
L’autonome n’annone aucune consonnes, me donne ses dernières feuilles et s’étonne de me voir boire à la santé de ces nonnes.
L’hiver sur notre Terre fais taire la bouche des cannons et nourrit les vers qui ne voient plus de vert tandis que les hommes errent vers Manchester et lèvent leur verre à la santé de leur Père.
Il est temps pour le printemps de venir étrangement s’installer ça et là dans nos champs alors que les paysans s’affalant sur des divans trop grands vendus par des marchands trop gourmands d’argent qui ne pensent qu’à l’été où ils boiront à la santé du vent.

Romance d'élitiste, gitan ou bohémien.

Et comme un vrai routard
Je taille au poignard
Mon petit bonhomme de chemin
Et à coup de seringue
J’oublie mon lendemain
Et à coup de burin
Je grave ma vie sans futur
Dans du bois brut rongé par le feu des hommes
Couvert de la cendre de nos héros
Envolés au nom de Personne
Notre divinité de faux-semblants
Arrache ce masque qui me colle à la peau
Et me découvre sur les sentiers perdus
Élevant nos âmes tourmentées
Loin des chemins de Katmandou
Dans les ruines d’un monde
Que nous n’avons jamais découvert
Je perds un temps précieux au pays
Des songes dans les cieux
Les yeux levés vers le ciel
Et les étoiles au goût de miel
Sucré comme le baiser d’un ange échoué
Sur les rives de notre vie qui s’achève perpétuellement.

lundi 10 novembre 2008

Un Ange A La Gueule Cassée

Si l'amour est un brasier, je vous demande, combien d'anges s'en sont brûlé les ailes ?
Et pour un ange à la gueule cassée, combien d'étoiles le protège ? Il n'y a plus d'étoiles. Il n'y a plus de rêves. Combien d'anges fracassée se battent encore dans les sous-sols et les parkings ? Combien d'entre eux ont perdu la foi ? Il sont trop nombreux. Les anges avancent silencieusement.

Puisque nous ne sommes pas les Grands Brûlés.
Puisque le Feu Divin ne nous touche pas.
Puisque nous ne sommes pas l'Éternel.
Nous sommes éphémères.
Il faut que tu saches que tu mourras, tôt ou tard.
Tu mourras.

vendredi 7 novembre 2008

And so, Sally can wait. See you, Vietnam !

Sally pouvait l'attendre, le pauvre Jack. Étendu sur le carrelage fraîchement lavé, son sang coulait encore contre les murs, créant ainsi des motifs d'un rouge grenat intense. Face contre terre, Jack se sentait partir. La balle qui avait déchiré son palais et traversé sa boîte crânienne l'avait probablement soulagé.
Soulagé.

Jack voulait mourir en souriant. Un sourire tellement macabre, au final.
Juste un sourire de soulagement.
Soulagé.

Jack.

mardi 28 octobre 2008

L'Etranger De La Cathédrale

Il nous a abandonné ce matin. Les poumons remplis de condensation, les yeux qui brûlent et la cendre qui se dépose ça et là dans les flaques sur les sombres pavés de pierre.
Pilule après pilule il torturait son corps en face de la maison de Dieu. Personne ne pouvait l'écouter, seul dans sa bulle. Personne ne pouvait le comprendre, seul dans son monde.
Pendant que les larmes allaient s'écraser sur le sol, ou animer les flaques en allant a leur contact, son cœur voulait seulement se reposer. S'en aller rien que pour un instant. Devenir éternel. Son manteau de cuir était détaché et la chemise qu'il portait au-dessous était déjà mouillée. Le torse froid, il n'avait qu'une malheureuse boîte d'allumette pour se réchauffer. Mais le vent d'automne les lui confisquaient.
Son visage tuméfié le rendait laid. Il n'en pouvait plus rien, maintenant. L'étranger titubait. Il se divertissait en lançant au loin des tubes de ces pilules blanches si mauvaises pour lui. Codéine, mescaline, morphine, xanax, prozac. Il s'effondra vers trois heures et trente minutes, dans une flaque proche.
Personne ne pouvait le voir, seul dans son rêve. Et il suffoquait, dans cette flaque d'eau souillée. Il pouvait crier, il pouvait pleurer, personne ne le regardait, seul dans sa vie.

C'était encore un gamin en dedans. Un gamin qui avait vite grandi, peut-être un peu trop, d'ailleurs. La chute était trop haute...

Les passants ne voient pas le cadavre de l'inconnu près de la cathédrale, il n'existait pour personne.
Personne.

dimanche 26 octobre 2008

My Burning Friend

You were the best of my friends

I felt good but since you’re gone

I think I have only tears to throw

For us it was till death

But when you’re away I slowly kill myself

Vein by vein, rail by rail

Always the same belt, the small hot spoon

We were a wonderful couple

The pain makes me scream ‘cause we’ll never meet again

I tremble and I feel cold inside

Like if a worm were eating me

‘Cause you my cocaine, you left me all alone

You were my liquid world, my artificial paradise

I have even no dreams, only clouds on my burning sky.

mardi 21 octobre 2008

Et si...

Et si je devais écrire ma lettre d'adieu maintenant, elle ressemblerait à ça:

A Toi, divinité de mes nuits, ange de mon crépuscule, beauté de mon aurore, étoile filante de mon ciel. Le couteau dans la plaie, l'écorchure de mon âme.
A toi, jumelle. A Rémi comme à ma petite sœur. A ceux qui sont au plus profond de mon cœur.
A tes paroles, tes conseils. A ton étoile, là-haut.
A ma mère.
A mon père...
A Jack, si tu peux encore lire ceci. Jack, ma petite mort.

Si il y a une chose regrettable ici bas, c'est bien la Séparation. Dissocier le corps de l'âme et s'en aller loin, le plus vite possible, sans jamais se retourner. J'aurai aimé tout prévoir, tout contrôler. "Fallait choisir une route, alors on a choisi la pluie, acide à s'en brûler le cœur." Si pour moi commence un trop long tourment, n'ayez aucune empathie envers moi: bien au contraire, réjouissez-vous du temps qu'il vous est imparti et souriez, car rien n'est plus beau.
A ma mort, vous ferez deux choses: la première, c'est une fête. Vous organiserez une grande fête, avec des petit-fours de toutes les couleurs, des boissons pétillantes, de la musique entraînante et de la joie à profusion. Et puis vous sourirez en pensant à moi car mon seul souhait est de vous voir tous, heureux.
Nous nous sommes tant aimés.

dimanche 21 septembre 2008

J'ai pu voir ce midi un ange dans ma cuisine...Les yeux ouverts je me demande encore si je rêve. Et si je suis éveillé, alors c'est une magnifique journée.Vers la cathédrale, il y avait un homme sombre, qui marchait le long des pavés humides. Il traînait ses pieds lourds, les mains qui puent la clope. Et rien ne le touche. Il marche sous un ciel gris, il marche, même contre le vent. Et les oiseaux s'en vont, et son âme s'envole peu à peu, depuis quelques années. Il aurait aimé servir à quelque chose, rien qu'un instant.Il aurait aimé vivre. Il aurait pu y croire, parce qu'il paraît que la vie est belle, des fois.Il est mort ce matin, dans une baignoire de sang.Ce monde n'est pas le sien.

jeudi 18 septembre 2008

Tu piques du zen dans la rue...

Il brûle ses draps à s'en mordre les doigts, avec sa clope qui tombe et ses cheveux en pétard.
Un filet de fumée monte en escalier, il ne peut regarder plus loin que son nez.
Tout tourne et tout chante, à tout-va, la roue tourne, l'esprit hante.

Pente en pic et pique du nez, tu tombes pile à pique à trèfle, cœur ou carreau.
Harmonica et carillon, car rions en harmonie, car nions toucher le fond.

mercredi 20 août 2008

"Allume La Mèche"

Oublie-moi dans la vallée, étouffe-moi dans le désert
Mais si je sors de la contrée, toi tu seras mon prochain dessert
Dessine-moi une voie lactée, de tes main au goût amer
On se demandera où aller, perdus dans d'autres galères
Tu sortiras trop essoufflée, pour prendre le large de la mer
Encore une fois abusée, du fils de l'esprit comme du père
Je sors la tête, de l'eau glacée, encore une fois je te perds
Du sel à en avoir les yeux brûlés, encore une fois tu m'éclaires
Puis tu brises mon cœur d'acier, avec une volonté de fer
Pousse-moi à tomber, toi qui sais si bien le faire
Ne me force pas à arroser, notre Chute grandissant sous serre
Je préfèrerais rester caché, dans les sombres jardins de l'Enfer.

Brise-moi le cœur, explose-moi les reins
Je vivrai encore des heures, je resterai serein
Ce n'est qu'un malheur, lâche-moi la main...
...

mardi 19 août 2008

Soleil Noir.

Deux jours de nuit, les yeux qui brûlent au vent, il est dix-huit heures du matin, je me réveille.

Ça ne fait rien, si je ne vois plus le jour, car je sais qu’on sera bien là, quand viendront les étoiles. La peau blanche et les veines qui glissent sous la peau, je me réveille au son de l’aspirine. Pchiiiiiii…

Dix-neuf heures et ma journée commence. Ma journée commence. Commence. Se termine aussitôt. Le soleil s’en va et je me recouche. Et « la vie passe comme tombe la pluie : fatalement. » Et chaque jour, je fais un pas de plus. Je suis loin de ma maison. Un pas de plus et je suis perdu, mais c’est trop tard, je ne me retrouve plus. Voici donc dix-huit chapitres d’une vie insignifiante. Je nais, je vis, j’attends et je prie. A la mort de la vie, sur un air de guitare. Calme et tranquille.

Pchiiii, encore une aspirine. Et autour de moi, des tas de fantômes. Des gens superflus et inutiles, tous autant que moi. Et assis, seul dans le noir, je m’endors en espérant que tout ne soit qu’un rêve fantastique. Un rêve avec une grande pelle d’acier. Je la prends et je saute dans le gouffre. Je touche le fond depuis longtemps. Je reprends conscience un instant et décide de creuser chaque jour un peu plus. Et Jack fait la même chose. Sauf que ce soir, maudit soir, je donne le coup de pelle le plus violent, plus violent que celui qui plante un couteau, plus horrible qu’une guerre, plus injuste que le soldat qui tue des civils. Plus cruel que toute forme de cruauté et plus immoral que tout.

La vie est un combat contre toi-même. Et j’y vois Jack, qui s’écroule. J’y vois son sang qui se déverse. Une tombe creusée à deux, mais que je remplirai seul. Adieu, Jack. Et sur les étoiles qui brillent pour nous, je le jure, je le couvrirai de terre. Les vers de la vengeance le dévoreront. Mais comment sortir de là ? Y’a-t-il quelqu’un par ici ? Quelqu’un peut-il me tendre la main ? Eh, répondez, qui est là ?

Injection. Narcoleptique. Le silence et la nuit. Encore un jour de nuit.

Pique-moi. Pchiiiii…

dimanche 13 juillet 2008

The K-Hole Experience.

Expérience de mort imminente.

Génération Y.


Expérience de mort imminente.

"A 15 ans du matin
j'ai pris par un drôle de chemin
des épines plein les bras
je me suis troué la peau mille fois
a 18 ans du matin
j'étais dans un sale pétrin
jouant du poing de la chignole
de la cambriole du vol de bagnoles
ça fait du temps maintenant inexorablement
passe le temps qui tue les enfants
A 18 ans du soir j'ai perdu la mémoire"

Expérience de mort imminente.

samedi 12 juillet 2008

Qu'on se le dise...

..."Un être vous manque, et tout est dépeuplé."

Je n'y croyais pas. Mais j'ai vite changé d'avis. D'ailleurs, on le dit bien, il n'y a que les cons qui ne changent jamais d'avis. Pas vrai ? [Je l'aime.]
La personne qui me manque tant aujourd'hui est "La personne". La personne. Par cette majuscule, comprenez la personne que j'aime. [Je l'aime.] Celle sans qui le reste n'est plus le reste, mais le vide. [Je l'aime.] Plus rien n'a de sens, sans elle. Sans cette personne, le monde est en noir et blanc. Je le concède, certains trouveront un certain charme au noir et blanc, mais mon Dieu, que c'est triste.

Je t'aime.

jeudi 10 juillet 2008

Special K.

Mescaline, Kétamine, Special-K, Vitamine K, Dope, Crack, Héro, Marijuana, Weed, Smoky-Smoke, Ganja, LSD, Coke, Brune, Poudre, Neige, Grande Blanche, Valium, Speed-Ball, Opium, Heroine, Cocaine, Novocaine, Ecstasy, Speed, Cannabis, Herbe, Beuh, Morphine, Champignons Hallucinogènes, ‘Shrooms, Special, Methadone, THC, Chanvre, Haschisch, Skuff, Amphétamines, Narcotique, Mescaline, Mescaline, THC, Valium, Crack, Narcotique, Mescaline Mescaline Mescaline Mescaine ,Mescalinm lemcaiale, mescaline, MEcslaine m, Melcine…Mesclaine meclaine melscianasec mecscli ena mlescaline, mescaline ,mescaline, meclaine, melacilen , mescaline, mescaline, mescaline, mesclane, Mescalinm lemcaiale, mescaline, MEcslaine m, Melcine…Mesclaine meclaine melscianasec mecscli ena mlescaline, mescaline ,mescaline, meclaine, melacilen , mescaline, mescaline, mescaline, mesclane Mescalinm lemcaiale, mescaline, MEcslaine m, Melcine…Mesclaine meclaine melscianasec mecscli ena mlescaline, mescaline ,mescaline, meclaine, melacilen , mescaline, mescaline, mescaline, mesclane Mescalinm lemcaiale, mescaline, MEcslaine m, Melcine…Mesclaine meclaine melscianasec mecscli ena mlescaline, mescaline ,mescaline, meclaine, melacilen , mescaline, mescaline, mescaline, mesclane Mescalinm lemcaiale, mescaline, MEcslaine m, Melcine…Mesclaine meclaine melscianasec mecscli ena mlescaline, mescaline ,mescaline, meclaine, melacilen , mescaline, mescaline, mescaline, mesclane Mescalinm lemcaiale, mescaline, MEcslaine m, Melcine…Mesclaine meclaine melscianasec mecscli ena mlescaline, mescaline ,mescaline, meclaine, melacilen , mescaline, mescaline, mescaline, mesclane Mescalinm lemcaiale, mescaline, MEcslaine m, Melcine…Mesclaine meclaine melscianasec mecscli ena mlescaline, mescaline ,mescaline, meclaine, melacilen , mescaline, mescaline, mescaline, mesclane Mescalinm lemcaiale, mescaline, MEcslaine m, Melcine…Mesclaine meclaine melscianasec mecscli ena mlescaline, mescaline ,mescaline, meclaine, melacilen , mescaline, mescaline, mescaline, mesclane Mescalinm lemcaiale, mescaline, MEcslaine m, Melcine…Mesclaine meclaine melscianasec mecscli ena mlescaline, mescaline ,mescaline, meclaine, melacilen , mescaline, mescaline, mescaline, mesclane Mescalinm lemcaiale, mescaline, MEcslaine m, Melcine…Mesclaine meclaine melscianasec mecscli ena mlescaline, mescaline ,mescaline, meclaine, melacilen , mescaline, mescaline, mescaline, mesclane Mescalinm lemcaiale, mescaline, MEcslaine m, Melcine…Mesclaine meclaine melscianasec mecscli ena mlescaline, mescaline ,mescaline, meclaine, melacilen , mescaline, mescaline, mescaline, mesclane Mescalinm lemcaiale, mescaline, MEcslaine m, Melcine…Mesclaine meclaine melscianasec mecscli ena mlescaline, mescaline ,mescaline, meclaine, melacilen , mescaline, mescaline, mescaline, mesclane Mescalinm lemcaiale, mescaline, MEcslaine m, Melcine…Mesclaine meclaine melscianasec mecscli ena mlescaline, mescaline ,mescaline, meclaine, melacilen , mescaline, mescaline, mescaline, mesclane…

mardi 24 juin 2008

Génération Y

Je fais partie de ce que l’on nomme « la Génération Y ». Elle comprend les enfants nés entre 1979 et 1994, j’en fais donc partie. Je suis né pendant l’été 1990, à Genève. C’est pour moi une chose regrettable d’être né durant cette période. Certains de ma génération me comprennent. Nous n’avons pas vécu Woodstock, nous n’avons pas applaudi Neil Armstrong, nous n’avons pas non plus connu John Lennon. Nous sommes seulement des enfants du capitalisme. Notre truc, c’est la publicité, et la publicité engendre la consommation de masse.

On nous répète que le punk est mort, et que la modernité, c’est d’être branché, de porter des vêtements de marque, de rentrer dans une catégorie sociale. J’emmerde les catégories sociales. Dans ma vie, j’ai traîné avec des portugais, des français, j’avais des amis du Sénégal. Et dans mon monde coloré de verre et de ciment, dans ma jungle urbaine, ce mélange de culture me donne le sourire. Imaginez une table sur laquelle sont disposé des spécialités de tous les pays du monde. Imaginez des gens qui sont amis et pourtant ne parlent pas la même langue. C’est si beau, tout ça donne de l’espoir. Je suis né pendant la Guerre du Golfe, juste avant l’invasion du Koweït par l’armée irakienne. Et aujourd’hui, les USA sont en Irak. On traque le barbu et on fait la guerre pour un motif à peine compréhensible. Je pense que le terrorisme vient également des dirigeants de nos pays dits « civilisés ». Civilisé, c’est un bien joli mot, pour décrire un pays doté d’une armée prête à envahir, un pays qui possède la puissance nucléaire, un pays capitaliste qui, faute de solidarité, ne fait rien pour l’Afrique qu’on assassine en silence. Et pendant qu’on descend les derniers résistants, il pleut à Sarajevo. Ils ont volé nos rêves. Liberté, Fraternité, Egalité. Non monsieur je ne fais ni partie de votre nation ni de votre pays. Je suis l’enfant orphelin, une mère ravageuse que l’on appelait Union et un père que l’on nommait Force. On les a flingués, tous.

Tous.

Ca veut seulement dire que nous sommes tous des frères de condition, libre de faire ce que l’on veut de nos problèmes. Il se pourrait que nous soyons des enfants avortés de la révolution.

Certains choisissent leur vie, d’autres ne la choisissent pas. Qui a déjà demandé à se faire battre par son père ? Qui a voulu avoir le sida ? Peut-être bien qu’il n’y a pas de Dieu. Et quand bien même il y en aurait un, je ne pense pas que nous soyons si importants à ses yeux divins…

mardi 3 juin 2008

L'Inconnue Au Bord De La Nationale...

Elle, elle était là. Elle pleurait ses deux dernières larmes. Ça devait bien faire deux jours. Peut-être trois. Triste et sale, l'inconnue ne bougeait pas. Quelqu'un l'avait sûrement déposée ici et elle s'était perdue sur le chemin, pendant la nuit.

Non.

Pour mieux comprendre, il faut revenir deux jours plus tôt. Peut-être trois.
On l'avait chopée chez un trafiquant, un gars pas très net, qui prétendait en avoir des tas. Il avait dit "méfiez-vous d'elle, elle à son caractère et elle pique !". C'était bien vrai ça. Alors elle avait parcouru des kilomètre, et avait offert des kilomètres de rêves. La seringue était vide maintenant, vide. Vide.
Vide. Quand une seringue est vide, personne n'en veut. Voilà comment un homme l'avait jetée par la fenêtre de sa voiture, un soir d'automne. Au bord de la route, il l'avait abandonnée. Délaissée. Vide. L'inconnue d'un jour était vide. Pourquoi la garder encore ?
C'est ainsi qu'elle s'est retrouvée là, l'inconnue au bord de la nationale...

mardi 27 mai 2008

La télévision est l’intraveineuse du peuple...

La télévision est l’intraveineuse du peuple.

Et nous sommes tous sous perfusion. Encore une petite dose ? La télévision, c’est l’intraveineuse de l’être humain occidental, de l’Homme qui se prétend évolué et soi-disant supérieur. Mais supérieur en quoi ? On te passe goutte après goutte, jour après jour, des images inutile, des émissions qui nous conditionnent et sucent le pognon du pauvre. Tu te prends dans la gueule des informations détournées, ce qui, à la base, pouvait être un moyen de communiquer est devenu un silo à merde.

Vos présentatrices dénudées ne m’excitent pas, montrez-moi encore vos pubs pour les fast food, jusqu’à la gerbe. Mentez-moi, mentez-moi. Bourrez-nous de vos stupidités et poussez-nous à consommer. La télé est un outil de propagande, une machine à abrutir en masse.

dimanche 25 mai 2008

La Nuit, Au Bord De La Route...


Il pleut, mais tout est calme. Sur la route, je suis le seul, et je marche. Vers nulle part, je suis simplement ce chemin. Devant mes yeux, juste la nuit. Il n'y a pas d'étoiles, pas de rêves. Et la pluie continue de couler. Mes jambes sont humides, c'est le froid qui arrive. Peut-on encore avancer ? Laisse-moi avancer dans le noir. Et si je tombe, ne me relève pas.
La pluie se déverse encore et toujours, d'interminables filets d'eau qui fouettent mon visage.
Il est tard, je suis perdu sur le chemin, mais j'avance sans savoir où je vais. Je reste indifférent. Seul dans son monde, il fait froid mais il s'en fout.

mercredi 9 avril 2008

Le Soir Arrive Enfin

Tu pleures, les mains sur la tête
Ton monde est superficiel
Loin de tout, loin du réel
Nous sommes d'une autre planète

Et le soir arrive enfin

Au hasard, au gré des vents
Tu consumes ta petite vie
Loin de toutes nos galaxies
A la vitesse du courant

Et le soir arrive enfin
Et le feu nous brûle les yeux
Et la nuit arrive enfin

On t'a jugé coupable
Psychotrope et paradis
C'est un nouvel interdit
Le bonheur indissociable

Et le soir arrive enfin.

lundi 7 avril 2008


C'est juste un simple fait divers. Et la vie continue, on oubliera bien vite. De l'abrasif en action. Mémoire effacée. Lobotomie. Formatage du cerveau. Préparez-vous à tout oublier, maintenant.

Voici la dernière image que j'ai gardée en tête. Le soleil s'en va et tout s'en va en coup de vent, et j'ai tout manqué. Déconnecte-moi, enferme-moi dans ta petite boîte. Un autre monde est ouvert. Juste un monde irréel, un univers de démence et de lente décadence... Encore une petite pilule ?
Vous vous sentez mal, buvez ceci. Tenez, avalez cette pastille. Tendez le bras, l'injection ne vous fera aucun mal. Détendez-vous, la perfusion vous soulagera.
Reprenez votre souffle, calmez-vous, vous êtes en sécurité. Répondez au son de ma voix. Monsieur ?
...

dimanche 6 avril 2008

Is There Life On Mars ?

Le long de l'autoroute, les lumières défilent. Les nuages vont vite, comme si, toujours pressés, ils allaient vers leur prochain naufrage. Eux, ils touchent le fond. Ils s'entrechoquent tandis que le paysage change. Tout est rapide, trop rapide. L'amour, la haine, le sang qui coule. Tout est rapide. Les jours, les couchers de soleil, la mort. Tout est rapide. On te baise sur l'autoroute de la vie.
Fais gaffe, juste là, y'a un ravin énorme.

Pique-moi, intraveineuse...

Et cette aiguille me déchire la peau, le liquide brûle dans mes veines. Intraveineuse, non ne me pique pas. Hystérie collective, on marche, on vient, mélangeons nos sangs et partageons nos idées. Mange, bois, détruis-toi lentement dans une bulle de béton. Et remplis-toi de larmes.

Enfermé entre quatre murs
Défoncé, épuisé, inconscient
Abusé, essoufflé, innocent
Nous avons perdu, oui, j’en suis sûr.

lundi 25 février 2008

Grands espoirs...Liberté...



Par-delà l'autoroute, loin du béton, nous aimions courrir dans les hautes herbes qui recouvraient nos contrées. Et alors, tout était magnifique.
La chaleur du mois d'Août nous rajeunissait et le soleil se couchait tard le soir, pour mieux briller le lendemain. Mais un jour, on a érigé des barrières, des clotûres. La liberté était morte. Et le vent était de plus en plus fort. J'étais là, à te regarder, tes cheveux dans le vent. Mais tu étais de l'autre côté de la barrière...

Un jour, je reviendrai, j'aurai une pince et j'irai casser cette barrière. Nous nous retrouverons...

vendredi 8 février 2008

C'est l'histoire d'un mec...

Je connaissais un type qui marchait toujours près de la cathédrale, le soir venu. Un type banal, à première vue. Sous la pluie, ses longs cheveux noirs se bouclaient et brillaient. Pour lui, marcher sous la pluie était une libération. Pas n'importe laquelle, celle de l'esprit. Il pouvait s'abandonner, s'asseoir sur un banc de pierre blanchâtre et attendre. Je connaissais un mec qui avait besoin de pleurer. Alors il se posait sur ce putain de banc et mélangeait la pluie à ses larmes. Dos à la cathédrale, il regardait les pavés, placés les uns à côté des autres.
Cela formait une ancienne route qui entourait le bâtiment. Je connaissais quelqu'un, un gars normal à première vue. Je connassais ce type. Il voyait la vie en noir et blanc. Ca cigarette le brûlait vite et fort. Ca le laissait éveillé, retenu à la réalité. Alors quand elle finissait de se consumer, l'homme partait dans des rêves sans fin. Et pour lui tout était beau. Et pour lui, tout était sincère. Pourtant, il n'avait que la solutide...pour lui.

Et pour la gloire de la solitude, sa clope roulait le long des pavés et s'arrêtait. Le vent finissait par l'emporter un peu plus loin, pour la tuer, la tête plongée dans une flaque d'eau. Alors elle émettait son dernier filet de fumée...
Je connaissais un type, un peu étrange, sans morale ni logique. Et sur un banc, il avait écrit: Héros toxicomane et violent. Alors les arbres finissaient par perdre leurs feuilles et la neige tombait. Et assis, il pleurait. Un samedi soir, sur un banc, un homme banal s'en est allé. Il est parti pour trouver son chemin, il est parti pour toujours. Sans morale, ni logique.

mercredi 16 janvier 2008

Sombre présage.


"Le ciel ne sera plus jamais
Aussi noir qu'il n'est aujourd'hui
Comme un soleil ensorcelé
Tes yeux se perdent dans mes nuits."

Tu n'as pas de titre, t'es qu'un orphelin. Je t'aime pas.

Ouais, c'était le 36. Pourquoi ? On sait pas, mais ce que l'on sait, c'est qu'ainsi va la vie. Le 36. Ne pose pas de questions.
Juste une plaque, un chiffre. Un repère.




Alors, t'y crois encore toi, à la fraternité ? T'y crois, à l'égalité et la solidarité ?
Nous l'avions bien dit: Monde de merde. Non, rectifions, c'est juste un monde génial, peuplé par une race de cons dont nous faisons partie.
Beurk, ça fout la gerbe.


Tu ne m'auras jamais, je suis loin de toi, là-haut, perché sur ce câble.
Menteur ! Mon père à un fusil, un jour, il va t'avoir.