jeudi 29 novembre 2007

Le vendredi était notre petite mort et notre renaissance.

Frappe-moi aussi fort que je te frappe. Détruisons nos enveloppes charnelles, libérons nos esprits.
Etrangle-moi. Laisse-moi des ématomes sur ma peau blanche. Il n'y a que la douleur physique que l'on perçoit réellement. Continue, donne-moi des coups. Fais ressortir ce surplus de violence.

Je ferai pareil.

Dans le noir du parking souterrain, minuit nous arrête.
Samedi, nous devons profiter de revivre. Pour ce que nous sommes, parce que nous sommes des hommes forts. Nous n'avons aucunement besoin de votre monde de consommation.
Il est inutile de penser que nous vous écoutons. Continuez votre chemin.

Eh, frère, on remet ça à vendredi soir. Promis, je serai là...

J'aimerai faire ce rêve, avec toi. J'aimerai juste te toucher, te dire que tu es quelque chose que je ne peux pas avoir.

mardi 27 novembre 2007

Dans la gare de Cornavin


On voit ceux qui, un verre à la main, s'oublient comme une samedi soir.
Ceux dont l'espoir s'en est allé, loin d'ici. Il y a les autres et puis toi. Sur le quai, le plus éloigné,
les femmes qui font leurs adieux. Tu es là, toi. Et on se perd à jamais, dans le dernier wagon.
Alors on se souvient de nous, deux enfants qui ont grandit un peu trop vite, deux enfants dépassés par le temps et ratrappés par leurs soucis. Mais regarde-moi, nous avons bien vieilli.
Allez, fait moi un sourire, fait juste un signe...
Et moi j'étais là, assis dans ma chambre. Rendez-moi les rêves que nous avions fait.

lundi 26 novembre 2007

On se réjouit déjà des longues nuits de l'hiver.



Et tout le monde reste indifférent. Et tout le monde brûle sa vie à toute vitesse. Consummons-nous comme nous fumons nos cigarettes.
Juste une petite pour la route.
Juste une dernière.
Juste une.

mercredi 21 novembre 2007

La vie passe comme tombe la pluie...Fatalement.


Il est probable que Dieu ne nous aime pas, qu'il nous déteste.

Et enfin, une odeur de brûlé. Une brûlure de cigarette.
Trinquons pour nos efforts et nos rêves de liberté.

mardi 13 novembre 2007

Les roses son fannées.

Novembre surgit en silence, dans le froid. Il arrive vite, avec le tourbillon des feuilles mortes.
L'automne est là, il est bien installé. Nous nous sommes regardés et tu as juré que tu m'aimais encore. L'horizon, lui, loin de nos problèmes, a déjà enfilé son manteau blanc. Les montagnes sont tristes et fades. Quoi de plus beau que le ciel bleu qui illumine nos monts ? Quoi de mieux que le contraste naturel de l'herbe verte et du ciel orageux ? J'aurai tellement voulu mourir maintenant.

Finir dans la beauté la plus parfaite. S'en aller. Te prendre la main, une dernière fois.
L'automne s'en est allé, nos espoirs avec. Je marche, seul. Nous avions juré tant de choses.
Nous disions toujours que leur amour était juste un artifice, qu'il n'en était rien.
Et puis la pluie est tombée. Mais si toi tu atrappes le rhume, moi je pleure. Je me dis que je n'ai que le ciel et ma guitare, pour moi. Mais il fait déjà nuit. Titubons une fois de plus dans les ruelles de cette grande ville, Genève. Ah, Genève ! Passons un peu de temps, au détours des bars et des cafés. Oublions-nous un instant, rien qu'un instant. Trinquons pour nos souvenirs, nos pêchés.
Et tes larmes n'ont pas pu être contenues...
Nous nous sommes tant aimés.