mardi 30 novembre 2010

Psychosis

Laisse encore une fois mon regard glisser le long des falaises inexplorées, tant que se verseront des rivières de larmes à ton nom, tant que la houle gardera mon âme en otage.

Dernière Cigarette...

En pleine nuit, se lever pour un meurtre sanglant, en pleine nuit un homme est mort dans ma tête, tué de mes propres mains. En pleine nuit je fais un cauchemar qui me garde éveillé jusqu'à l'aube. Reflet de moi-même, les idées malsaines surgissent toujours dans les moments les plus sereins. Et si je tombe de la falaise, pourrais-je me débarrasser seulement de mon corps ? Et si je tombe, pourras-tu me relever une fois de plus ?
J'agis seul un vendredi de nuit noire, j'abandonne toute activité cérébrale et je passe à l'action. Coup de cutter, hurler de rire ou juste hurler pour le pire, j'en sais rien, un grand coup qui tâche, qui éclabousse.
Vingt ans passés et on se livre à corps perdu dans les tempêtes rageuses de la destruction de soi.
Avoir la rage, ne plus voir passer le temps, tuer chaque instant dans les plaies ouvertes, comme des ouvertures sur le monde, des choses à dire, les années silencieuses qui font surface.
Le silence se retrouve inlassablement dans le cri, dans la douleur, la chair à vif. On s'y fait peu à peu, on s'y fait on n'hésite plus, la confiance vient, à force de tailler, à force de découper, de tirer, déchirer, frapper, broyer la peau comme une feuille de papier. Éteindre sa dernière cigarette dans le creux d'un bras.
Garder des traces, former des cicatrices. Du tout et du rien, garder la cicatrice comme un souvenir béant.

lundi 22 novembre 2010

On l'ouvre, on la ferme, on l'oublie

La plaie.

On l'ouvre un soir d'excès de colère, on l'ouvre vivement d'une taillade au couteau et puis on la laisse cracher. Elle crache la douleur, la peine contenue dans ce sang noir et corrompu. On la referme alors. Ce n'est pas nous, c'est le corps, inconscient et machinal, c'est le corps qui cicatrise et tente de garder le mal à l'intérieur, qui tire un trait sur les évènement vécus, qui hurle "tabula rasa".
On l'oublie enfin. C'est la vie, on avance, on recule, peu importe, les anciennes plaies, au même titre que les hématomes évanouis, s'oublient. On ne s'en souvient que par cette trace laissée à jamais sur notre corps qui nous est étranger, notre mécanique organique qui nous pousse à survivre. Cette horrible cicatrice est la reine, pour toujours.

Je l'ai ouverte, je l'ai fermée, jamais je ne l'ai oubliée.

lundi 15 novembre 2010

Montre-moi qui tu es vraiment.

Ne t'en fais pas, montre-moi juste qui tu es. Fais-moi confiance, totalement. Offre-toi à moi s'il te plaît, au travers de nos regards perçants, mets-toi à nue entre nos yeux dévoreurs. Je te tiendrai au chaud, fais-moi confiance, laisse-toi faire. Ne me pose jamais de questions car je n'y répondrai jamais. Je ne parle pas, tu sais, je ne parle pas, alors seulement fais-moi confiance, montre-moi tout ce que tu as, qui tu es, ne regrette rien car tout ça sera la plus belle chose que tu auras accompli.

mercredi 10 novembre 2010

Cicatrice

Des traces, des lambeaux de souvenirs, déposés un peu partout sur des tessons de verre. Comme si la marée avait tout déblayé, les bateaux de pirates sont très loin et on fait pleuvoir les confettis. Et puis un jour, un vieille homme ouvre un album photo de ces évènements. Il se souvient. Il se souvient des sombres journées passées à lutter, cet espoir qui s'éteint comme une allumette prise dans la colère de l'hiver. Le vieil homme pensait devoir hisser le drapeau blanc. Se rendre, se rendre à la nature et capituler avec honnêteté. Il s'était trompé, il avait survécu, quelques immondes cicatrices sur le torse, quelques cicatrices de vie. Une vie pleine de détails parfois incertains et lourd de conséquences...

lundi 8 novembre 2010

Bulles de regret

Ce soir peu importe, je ne serai pas là pour dîner. Je rentre en pleine nuit, dans les yeux, des lucioles qui s'agitent. Dans ma bulle qui va exploser, non je ne serai pas là pour dîner. Je me fiche bien du reste, car ce soir je vais m'envoler. Je marche dans le ciel, j'écrase les étoiles par milliers. Je me fiche bien du reste, car ce soir je n'ai rien regretté.

dimanche 7 novembre 2010

Pensée

Parce que quand plus personne ne te comprend, il n'y a que l'art pour évacuer les blessures de l'âme.