jeudi 24 novembre 2016

Nature&Co

Plein de belles plantes à Genève sur le site de Nature&Co! Un coup de coeur! :)
Nature&Co

lundi 7 novembre 2016

Helvetia



Le brouillard et la pluie n’enlèvent rien à ton charme, pays que j’aime tant, tant bien que tu as su faire ruisseler les larmes là où mon cœur est fendu. La violence de ta bonté, la pauvreté de tes richesses et toutes tes contradictions ont creusé des rides au fond de mon aveugle confiance. 

Tu es beau de ton histoire, magnifique de par tes rêves. Nous avions tous une belle utopie à nous raconter. Un de ces soirs où la lune tarde à se coucher, ton visage s’est terni, ton sourire aiguisé comme une lame s’est effacé, évaporé le temps des insouciants. 

Tu t’es vu maintenant, dans le noir de tes rues, sous les détresses de ceux qui se réfugient dans tes mensonges ? Et ne restent vierges ni tes filles ni les casiers judiciaires de ta jeunesse perdue. Et parce que ton inégalité en a révolté plus d’une – mes sœurs ne sont pas nées guerrières, pourtant elles ont pris les armes lorsque justice s’en est allée – c’est tout ton système qu’ils remettent en cause.

Réveille-toi, petit bout de beauté, mille visages dissimulent le mal qui se fond. Nos nuits d’ivresse n’ont pas fini de te tenir éveillée, pour toujours et à jamais, car tes enfants habiteront encore et encore tes rues et vivront tes débauches festives.

jeudi 3 novembre 2016

Les nuits agitées

La pluie dans tes yeux qui ne s'évade pas, le bitume mordant la poussière le long des routes, autant de pâles souvenirs qui s'évaporent peu à peu. Amnésie mécanique, se protéger dans l'oubli, comme une couverture que l'on tire sur soi pour ne plus voir. Et ton regard qui se jette à corps perdu dans la nuit, dans le noir des nuits blanches et des fonds de bouteille.
Alcools ravageurs, inspiration chimique, tu m'as laissé tombé comme je t'avais si vite oublié. Dans le fond des périodes creuses, ton mutisme m'a définitivement blessé.
Trop de mots m'ont réduit au silence.

mardi 10 mai 2016

Evasion



« Au final, à tant vouloir lutter contre nos propres démons, on finit par perdre, ou pire encore : en accepter l’idée.
Non, ce n’était pas un accident, toutes ces cicatrices et ces hématomes qui courent sur ma peau. Certains fardeaux n’appartiennent pas au monde des Hommes. Vous ne connaitrez sans doute jamais la lassitude de flirter avec les limites, quand les idées et l’espoir prennent feu dans le royaume des cendres.
Aujourd’hui encore, je réalise que ce sont tous ces « et si… » qui font le plus de mal.
Je ne sais pas vivre, personne n’est à blâmer pour cela. Ce soir, ce ne sont pas des adieux que je vous écris, simplement un au revoir. D’une manière ou d’une autre, nous nous reverrons.

Quelque part ou ailleurs.
A vous. »

jeudi 14 avril 2016

Les ivresses mourantes

Dans la foule, dans le nombre et dans l'anonyme, moi je l'ai vu fondre, le regard éteint sur sa cigarette. Le dépôt de whisky au fond de son verre voulais tout dire: il n'en pouvait plus. Au fil de ces soirées dans les bars, son sourire s'est trop usé et la lassitude remplace la timidité. A quoi bon faire semblant?
Les rires et la magie des rencontres, la voix perdue dans le bourdonnement des ivresses, tout son monde se flétrit. Ce soir, il oubliera son écharpe sur la banquette râpée du café. Mais il porte en cicatrice le souvenir de ces années fanée et désenchantées, l'image de sa dépression et le goût de cendres amères au fond du palais que donne cette impression d'avoir sacrifié des années toutes entières...

lundi 21 mars 2016

J'ai bien aimé ta...

Au détour d’un silence, te croiser du regard, me perdre encore une fois dans les méandres de tes yeux. Quand le temps se suspend rien qu’un instant, que les bouches sont muettes et glaciales, je t’aperçois de l’autre côté dans ton autre monde. C’est à la croisée de nos deux empires que mon cœur a décidé de battre, au travers des foules c’est toi qu’il traque en vain. Penché de mon ciel pour mieux te rencontrer, le parfum de tes pensées m’enivre dans les fournaises de nos languissantes journées. Te voir t’empresser dans mon cauchemar m’a poussé aux plus doux des rêves, le long des soirées qui se raccourcissent lorsque tu t’en vas. Mes nuit sont longues, nourries par des ébauches fantomatiques de toi et tous ces « et quand… » qui remontent en cascade dans la tête. Voyage fabuleux au royaume des regards amoureux, ma reine tu n’es que ma capitale, et puis tout le reste aussi.