lundi 27 juillet 2009

Allez, allez crache.

La morsure du serpent glisse son venin, qui remonte à la bouche , qui me brûle les mains, mais c'est mon cœur qu'il touche.
Sentiers effacés, sur les chemins du désert, creuse la dune et mords la poussière, on fait des rêves de toi.
Marchand de sable et de poison, lâche ta vipère ou ton serpent à sornettes, inflige-moi le mal d'un liquide mortel jusqu'au creux de mon bras.

dimanche 26 juillet 2009

J'Ai Douté De Détails...



Elle perd ses pétales, les uns après les autres, en les offrant à d'autres horizons.
Portés par les vents trompeurs de l'innocence, les parfums à peine matures s'effacent tandis que de l'autre côté d'un mur oublié, on synthétise ces odeurs jusqu'à saturation.
Le bouton de rose nu et flétri est tombé avant le crépuscule en révélant sa candeur.
Quelques feuilles arrachées par la pluie fraîchement tombée se déposent anarchiquement sur les bancs. L'herbe est verte, bien sombre, le parfait reflet d'un ciel abandonné par les hommes.

samedi 25 juillet 2009

Des Illusions...



Je n'ai pas vu la vérité, il y avait trop de sang qui circulait dans ma tête. Je marche sans comprendre, et les gens regardent. Je fais de l'auto dérision et je reste cynique. J'avance écorché ça et là, en me demandant encore une fois ce que je viens de faire. Je prie pour me reposer convenablement, mais le sommeil a pour moi un goût bien trop amer et les rêves que j'avais l'habitude de construire s'en sont allés les uns après les autres.
On crie.
Je me retrouve au même endroit qu'il y a huit heures. Qu'ai-je bien pu faire ?
Mes yeux se ferment et s'ouvrent droit derrière. Un mal de chien s'installe, c'est à n'y rien comprendre. Je me brûle sans m'en rendre compte. Ma tête glisse dans la baignoire et j'ignore l'eau qui entre dans ma bouche. Je sors de ma transe affolé, bien que j'y sois habitué ou même immunisé, c'est selon.
On s'invente.
Des illusions qui te crachent à la gueule leurs quatre vérités. Tu regardes autour de toi et tu flippes. Pourtant tout semble étrangement normal dans la pièce. Dans la cuisine le four est ouvert et chaud, mais tu ne te souviens pas avoir fait à manger. Tu ne sens pas la faim ni la soif et au loin il y a le soleil qui se couche, alors tu t'assieds par terre et tu contemples, cette perle orangée qui chaque soir prend la fuite.
C'est peut-être ça, la folie. Se rendre compte de la beauté des choses et prendre le temps de les admirer.
La folie. J'ai vécu une journée de plus entre démons farceurs et désespoir.

jeudi 23 juillet 2009

Bathroom Badtrip...


Dans le coin supérieur, araignée silencieuse, voleuse de ma vie, poison dans ma veine, taille-toi une route à mon bras vaincu.
Recommence et pique, déchire sombrement les peaux fragiles de mon corps atrophié par les éclaboussures d'une eau qui n'était que trop bouillante et souillée.
Enfonce encore un peu tes membres et sécrète ton terrible venin qui menace pour toujours mon âme impunie.

Ceci n'est pas un infamie, mais le destin.
Ceci n'est pas un repas de famille, mais un festin.

A Un Marin Egaré


Trêve de plaisanteries non ici on ne joue pas
Avec les mots et les armes, jouets de guerre guère tolérée
Hémicycle abasourdi, messieurs il n'y a pas d'heure pour le trépas
Trépidant, qu'il est laid de trépasser dans une heure creuse
Et éclater des bulles légères qui dégèlent en plein ciel
Braise de cigarette stérile qui arrache les yeux de l'Art
Au visage désenchanté de l'homme mécanique qui crie et qui pleure
Ses larmes de sang qui saturent le sol de ses souvenirs

Voyages aux saveurs épicées, Shiva et Bouddha ne boudent pas
Je t'écris des vers écorchés et tuméfiés, langue française violée
Pour toi, le marin d'outre tombe qui traverse la vie avec fracas
Qui aime une femme de grâce, donc l'histoire est affreuse
Ces mots mieux qu'une profonde alcôve formeront votre fiel
Et ôtera à nos tristes dessins, dessins et destins ces nuages épars
Dès qu'il le faudra, espérant qu'un jour enfin somme la dernière heure
De nos vies sanglotantes, sanglots longs, sangles lentes de nos âmes qui respirent.

dimanche 19 juillet 2009

Rejoins-Moi


Éteindre la lumière
Soumis à la gravité
Tombé à même le sol
Je brûlerai en Enfer.

Système nerveux inconscient
Douleur mentale foudroyante
Étouffe mes poumons
J'atteins un abîme béant.

Dévorer ses rêves couverts
De cendres et de fumée
Lente marche funéraire
Un mort qui gis à tes pieds.

Atroce torpeur, rêve éveillé
Le soleil se lève haut dans le ciel
Remonte le long de mes lèvres
Et retombe comme une bille d'acier.

vendredi 17 juillet 2009

Pleure, je te regarde.


Pour une fois que tout est dans le titre, on se contente du minimum.
Fermer sa gueule.
Et on s'en va.

jeudi 9 juillet 2009

La Fée Grelotine

[Passé]


C'est une fée qui est entrée dans ma vie un soir de plein hiver, elle s'était présentée: Coucou, je suis une fée !
Dès que je l'ai vue, j'en étais fou de joie, à oublier la malheur, à oublier la mort...
Sauvé des serres froides de l'enfer, par les ailes d'une femme, je m'élève jusuq'au ciel, je m'accroche aux étoiles.
Depuis que je l'ai rencontrée, la Fée Grelotine, le bonheur est à deux pas !

Je vais te raconter l'histoire d'un gars paumé
Qui passait son temps en mode Kétamine
Tout à fait par hasard, il a rencontré
Une magnifique fée, la Fée Grelotine.
Elle l'a pris avec ses petits bras
A tout fait pour émerveiller sa vie
Elle lui dit tout bas: "La vie est un contrat
Tu dois l'honorer à tout prix."

Alors moi quand je la croise
J'ai le coeur en amour
Il rougit et s'emballe
Devant trop de beauté

[Présent incertain]

Elle avait trop d'amour à offrir
Et en recevait si peu de ma part
Tant de mots doux, tant de rires
Mais au ventre la peur de décevoir
Je sais que j'ai un mauvais caractère
Et que je suis quelqu'un de banal
Pour une fée qui reste très terre à terre
Qui ne veut pas d'une romance bancale
Alors moi dès que je la vois
Je lui donne tout ce que j'ai
Contre le son de sa voie
Je lui donne sans aucun regret
Car si la Fée Grelotine sourit
Et rit de plus en plus fort
Sache que ce n'est pas comme si
Elle avait toujours eu tort

[Avenir brumeux]

Parler pour ne rien dire
Se taire pour tout te raconter
Te rencontrer et croiser tes yeux
Les regarder encore un peu

Encore et encore, encore un peu !

Et si ce n'est pas ça
De vivre à toute vitesse
Je ris à deux cent à l'heure
Je me moque bien du reste
J'espère pouvoir t'emmener loin
Encore une fois, pouvoir te dire "Viens
Allons rêver un peu
Juste un moment, juste à deux"

[Futur cynique]

[Crise d'angoisse et paranoïa.]

mercredi 8 juillet 2009

Vivre A Ne Plus Jamais Dormir...

Qu'il est dur et froid
Le cœur de l'homme sans toit
Qu'elles soient reines, qu'ils soient rois
Ils ne vivront jamais sans toi
Vivre pour lui comme pour les étoiles, cet homme à toujours eu le choix
Mais de vivre libre, ah non ça il ne l'a pas.
Et si monsieur je dors près d'un tas de bois
Pour qui te prends-tu, ah oui dis-le moi ?
Toi qui vis sans savoir pourquoi
Moi qui vis sans avoir de toit...
Toi qui vis sans vouloir de moi
Moi qui vis sans avoir de toi.

Les Vers Du Troubadour...

Le troubadour croit que sa vie fut destinée à une autre ombre
Que rien ne réparera cette sordide erreur
Il croit que tout ce qui est triste ou sombre
Ne fait qu'embellir son cœur et lui apprend le bonheur..

Parler pour ne rien te dire, se taire pour tout te raconter
Te rencontrer et croiser tes yeux, les regarder encore un peu
Encore et encore, et puis encore un peu !

Car un vagabond n'a pas la lumière que porte le cœur des femmes,
Il ne se réconforte qu'au près de son art
Qu'il maîtrise ou pas, mais qu'il aime avec le cœur
Qu'il est sombre le troubadour, quand vient le silence
Qu'il est triste d'y croire, et puis d'y croire encore !

lundi 6 juillet 2009

Near Death Experience.


Si la vie est une punition, est-ce que la mort est une récompense ?
Tout le monde cherche inlassablement.
Bien que la vie soit pleine de choses magnifiques, à vous en mettre des étoiles plein les yeux et dans le cœur, elle reste peut-être la chose la plus triste que je connaisse.

Oh et puis, ce qui est beau est souvent très triste.
Une plume, un morceau d'accordéon, un coucher de soleil...

dimanche 5 juillet 2009

The Light Was Brighter...


L'aurore se lève brutalement dans ta chambre aux affreux souvenirs. Dans ton monde chaud ou ton bonheur n'est qu'un vaste désert, tu aperçois le soleil se lever.
Les premiers rayons traversent tes stores et tu rêves encore. Au rendez-vous, du sang sur le carrelage et des trous plein la mémoire. C'est à n'y rien comprendre. Tes rêves sentent la fumée, l'atmosphère empoisonnée de ton monde déteint sur ta vie et tes idées.
Tu commences à moisir de l'âme et ton cœur étouffe sous les couches de poussière.
Lèves la tête, le soleil brille déjà haut dans le ciel. Réveille-toi car ton monde n'est qu'un leurre. La réalité est dure mais elle déborde de bonnes surprises.


"Je repense à ce rêve, que j'ai fait autrefois, que j'ai fait tant de fois, que j'ai fait...avec toi."

samedi 4 juillet 2009

Découverte Affligeante.

La cathédrale était belle ce soir. Comme une ambiance de fête, soirée macabre.
Il y a les lumières, le son de la ville qui sort doucement d'une torpeur estivale, il y a la solitude et puis paradoxalement, il y a les gens.
Ses pavés sont si familiers, comme si mon nom était gravé sur chacun d'eux.
Taille les lettres de mon nom sur mes bras si ça t'amuse.
Tiens, regarde les passants, ils font une drôle de tête. Je pense que c'est ma gueule qui ne leur convient pas. Et eux, ils sont là à me dévisager.

Je voudrais avoir des ailes pour pouvoir voler bourré.
Je voudrais boire cette fiole de poison et m'en aller loin sur la route.
Je voudrais être une découverte affligeante.

Rêves Désastreux.

Et puis on rêve; il y a la vie et la mort, surtout la mort.
C'est apaisant, fantomatique et finalement, attirant. Incroyablement présente partout, en chacun de nous.
Et puis on crève; il y a le corps et l'âme, surtout les larmes.
Des larmes de sang ?
La tristesse est la plaie ouverte du coeur. Comme une écorchure qui ne se refermera que partiellement. Perfore mes poumons, empêche-moi d'hurler, car le silence est un exutoire.

S'il fallait peindre quelque chose, ce serait des tableaux tout noirs. C'est dommage, la vie apporte tant de choses à voir...
Une vie de détails, comme on dit. Repousser toutes les limites, donner son corps et son âme pour des choses qu'on ne s'imaginait pas accomplir, et finalement tomber.
Sans plus jamais s'accrocher. C'est peut-être ça la solution.
Tyler dit que c'est rien que de la branlette intellectuelle, que la solution est très probablement l'autodestruction.