jeudi 27 janvier 2011

De ma Fenêtre

Je t'écris une lettre, du bord de ma fenêtre, et déjà tu sais ce que j'y vois en bas. D'abord y'a cette vieille femme, celle qui fait traverser les mômes, les cheveux comme une sorcière, tellement folle qu'elle est partie en guerre. Du bord de ma fenêtre, j'y vois, là contre le mur, la lumière verte de la pharmacie et j'entends des murmures, des p'tits bruits qui font "oh oui, oh oui". Ca c'est encore un coup du voisin d'en face, qui sait seulement tirer son coup avec des poufiasses. Et t'as ces dégueulasses, les cheveux filasses, qui vivent à deux, j'vous le dis c'est des hippies, gratteux comme pas d'autres, parce que bon les autres, oh non, n'en parlons pas...
Et puis aussi, y'a tous ces gamins, qui volent des bonbons dans le petit magasin. Ah et j'oubliais, un peu plus loin y'a le café, et ses increvables clients, qui viennent pour mater, quand la serveuse met son beau décolleté.

[...]
Je te raconte ça, j'te jure que c'est ça mes journées, tu sais quand je suis posé, juste une journée au bord de ma fenêtre !

Entre nos Voix

Y'en a eu plein des matins comme ça, ou t'étais même pas là
Des réveils pleins de peine en te disant hé réveille-toi
Ton corps perdu au fond du lit, la tête qui pense à un autre que moi
Tu sors enfin vivre ta vie, et je me dis t'inquiète, on s'reverra

Et tu sais, c'est entre nos voix qu'on étouffera notre histoire
Des journées entières, j'en ai fait tant, des chansons pour toi

Quatre Jours

Quatre jours de nuit à s'engourdir corps et âme
A plonger tête baissée dans les yeux d'une femme
Sans compter sur ce gouffre, où s'enfonce mon cœur
Je me brûle contre ta flamme et tu pleures
Comme pour éteindre en moi la luciole qui rêve
Un peu fort, un peu trop et qui crève


J'y vois rien, j'en sais rien, je m'en fous
J'y ai vu, dans tes yeux, c'était flou
Mais limpide à la fois, la débâcle
De nos corps, dans tes draps, un miracle
Et quatre jours de nuit, à maudire ton nom
Et quatre jours de nuit, à mourir pour de bon

mercredi 19 janvier 2011

"Tu me manques, je sais même plus combien
J'ai jamais su compter si loin."

mercredi 12 janvier 2011

Le Blues de l'Artiste.

Sur une mélodie de Jacques Brel - Ces Gens-là

C'était un mardi soir, lui qui rentrait chez lui, du vide plein la tête, dans ses rêves, que du noir.
Se prend un petit verre, lui qui est si sûr de lui, qui est si sûr de plaire.
Et puis qui s'déchire, seul, dans son putain d'apart', lui qu'est un gars à part.
Faut vous dire Monsieur, que ce gars-là Monsieur, que ce gars-là, oui, a le blues de l'artiste, et puis des larmes aux yeux...

Et puis y'a sa feuille, elle qui reste toute blanche, qui n'parle pas mais pense.
Celle qui lui fout l'cafard, et qui l'envenime, quand il la peint le soir.
Et puis qui le tue, sûr que c'est à petit feu, elle qui lui dit "tu", quand il a trop bu, mais il a presque pas bu, ou alors un peu, enfin je sais plus.
Faut vous dire Monsieur, que ce gars-là Monsieur, que ce gars-là, oui, a le blues de l'artiste, et puis des pinceaux tristes...

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