mardi 27 janvier 2009

Le Grand Incendie...

Qui est venu allumer ta flamme et s'amuse maintenant à te jeter à la mer dans l'espoir de t'éteindre en te laissant les plus belles brûlures sur ton corps taillé dans la même matière que celle des anges ?

J'entrevois dans le reflet de tes yeux, la cendre qui formait autrefois la braise qui se consumait dans ton cœur et la fougue qui était en toi, et il y a plus que la poussière qui se dépose sur tes souvenirs inconscients au fond de ta mémoire passive et endormie.
Nous devrions épandre des confettis pour couvrir ces tas de cendres qui étouffent ton âme. Il ne faut plus espérer balayer ces cauchemars ni même penser à rallumer la flamme qui t'animait, ne plus jamais revoir ton sourire qui illuminait ton visage...

Il ne reste que les écorchures sur tes joues, ton cœur à genoux et les plaies ouvertes de ton esprit hanté par de trop vieux rêves dont les images te reviennent comme un éclair qui déchire le ciel les soirs d'été.

"Tenons les promesses
Qu'on a faites à Dieu
Moi il m'a offert
Sa dernière étoile
Celle qui brille encore
Et qui donne espoir
Celle qui brille encore..."

La Salle De Bain...

Les yeux immergés dans l'eau encore chaude, les pupilles brûlent lentement. Ton monde est distordu, de l'autre côté de la vie, tout est trouble et les carreaux de la salle de bain s'évaporent. Tes poumons ne marchent plus, tu les bloques.
La tête pleine de vapeur, tu ne sais plus où tu te trouves, ton monde est artificiel. Qui aurait pu imaginer qu'un jour tu te noies ici ?
Les premières bulles sorties de ta bouche entrouverte font surface comme les cris dans ta tête.
Tes oreilles remplies de l'eau tiède qui creuse les rides de ta peau t'engourdissent. Tu ne bouge plus, il n'y a plus de son...

lundi 26 janvier 2009

L'Abrasif Sur Nos Contours...

Dessinons les contours des héros que nous avons manqués d'être.
Nous ne sommes que les écorces vides, souvent trop écorchées, de ceux que nous représentons. J'aimerais effacer lentement les lignes de tes mains et les traits de ta bouche.
Deviens ce que tu es aux yeux du monde, deviens insignifiant, efface-toi le plus possible et devient invisible si tu le peux.
Peut-être que c'est là que tu prouveras que le bonheur existe.

C'est là... peut-être.

J'aimerai retranscrire les ambiances et les atmosphère personnelles que je ressens en permanence, celles qui ont forgé mon passé et forment mon présent, celles qui tracent les courbes de mon futur...

dimanche 25 janvier 2009

Parking Cinq Etoiles...



Tu as tant voulu voir ce parking. Il t'a fallu des années pour en arriver là. Comment tout cela a pu se produire sans que tu t'en rendes compte ? C'est juste impensable, toi qui te croyais heureux. Tu tombes de si haut...
L'escalier d'acier te conduit au premier niveau et alors que tu avances dans la pénombre, les néons clignotent ça et là, personne ne pense à les remplacer. C'est ici, le petit parking crade aux odeurs de pisse et de plastique. Tu t'y sens bien, est-ce que cela te rappelle cette année de fin de siècle où tu as vu ton propre frère sous les roues de cette voiture ? Te souviens-tu encore des flashs, de toute cette agitation autour de la scène, les policiers et puis toi, assis plus loin, avec les larmes aux yeux...

C'est peut-être pour ça que tu passes tout ce temps dans ton parking cinq étoiles, celui d'où tu peux sentir les parfums de ton enfance et d'où tu peux contempler les étoiles qui se reflètent dans tes yeux...

jeudi 22 janvier 2009

Une Journée De Plus...



Le soleil s'est levé assez tôt ce matin, mais tu l'as manqué, tu étais en cours.
Les nuages se sont dissipés et l'herbe est devenue verte, tu n'as rien vu, tu étais en cours.
Trois couples se sont formés et deux se sont dissouts mais tu n'as rien vu, tu étais en cours.
Dans les toilettes des filles, il y avait une jeune fille qui sanglotait mais cela t'a échappé, tu étais en cours.
Dans les toilettes des garçons, un jeune homme pleurait, tu n'as rien vu, tu étais en cours.
Tu apprends que 874 personnes sont passées devant toi aujourd'hui mais une fois de plus tu n'as rien vu, tu étais en cours.
Le soleil s'en est allé avec son crépuscule mais tu as tout raté, tu étais en cours.
A table, tu parles de ta journée passée à l'école, car dans ta tête tu es encore en cours.
Dans ton lit, tu fais le plus beau des rêves mais tu le manques car pour toi tu es en cours...

Ta vie se consume dans une misérable salle de classe.

mercredi 21 janvier 2009

Dans Mon Jardin...



Dans mon jardin se trouve une tulipe.
Ah, mon Dieu que tu es belle. Mais tu es morte hier matin.
Tu es morte, les sanglots sur la peau, l'arme à la main.
Tu es morte.
Oublie-moi.

mardi 20 janvier 2009

Echec Et Mat.



On avance, on recule, toujours tout droit tel des pions, droit comme une tour puisqu'il n'y a que les fous pour avancer de travers...

lundi 19 janvier 2009

Une Vie De Jeux...




La vie est le plus grand terrain de jeu du monde. Dans l'absolu tu n'as aucune limite, seulement ton courage et ta folie. Mais quoi que tu fasses il deviendra évident que la vie est un jeu dans lequel on ne peut gagner.

La vie est un concept vaporeux, un voîle sur lequel on brode nos vies. J'ai décidé de déchirer ma voile, de l'exposer face au vent et de la coudre vulgairement avec du fil noir.

La vie n'est qu'une bonne dose de chance et un paquet de fric.

L'auto-destruction pourrait être la réponse.

dimanche 18 janvier 2009

Une Journée D'Eté Particulière...

C'est un magnifique après-midi. Il fait très chaud et même si les enfants jouent dehors, toi tu es seul, enfermé dans l'appartement. Il fait trop chaud pour toi. Tu aimerais sourire, tu souhaiterais te divertir mais tu n'y parviens pas, ou à peine.
C'est une chaleur étouffante. Dans ton ghetto, les gamins jouent au foot sur le terrain de la communauté. Leurs grands frères sont assis sur les bancs dont la peinture s'en est allée il y a bien longtemps et ils fument de l'herbe pour passer le temps.

Et toi tu es là, enfermé dans l'appartement. Certains se disputent le terrain de basket dans une partie Noirs contre Blancs. La chaleur te serre la gorge.
D'autres font le tour du pâté de l'immeuble torse-nu, sur leur vélo.
Tu t'es vu, seul dans ta chambre, à regarder le soleil entre les interstices des stores ? Tu es pathétique. Mais tu as trop chaud pour réagir.



Tu aimerais être assis sur le rebord du toit, à te demander quand viendra le prochain orage. Il fait si chaud maintenant, il doit être trois heures et demi de l'après-midi et les cris des enfants dans le petit parc tout proche te rendent mélancolique.
Les dalles de béton sont brûlantes et tu sens cette chaleur qui t'engourdit. Tes amis sont tous partis en vacances, tu te retrouves une fois de plus tout seul.
Et quand le soir arrive enfin, que le soleil se couche au loin, tu reprends espoir et tu t'accroches car tu sais que demain sera exactement pareil...

lundi 12 janvier 2009

La Vie Est Un Jeu Dans Lequel On Ne Peut Gagner.

Qu'est-ce que je sens ? Jack est mort, mais appart la colère, rien n'est réglé...

"Depuis le temps que j'te rêve
Depuis le temps que je t'invente
Ne pas te voir, j'en crève
Mais j'te sens dans mon ventre"

Août a retourné sa veste et laisse entrer Septembre en silence. Comme une dague assassine, le retour des jours de vent et de pluie me font s'effondrer comme au bon vieux temps. 8h40 du matin et il n'y a même pas de soleil. La ville bouge, hurle. Encore une putain de journée à ne rien faire... Mais j'en ai plus rien à foutre. Mon sac, ma guitare et sur la route.

Et droit devant toi, The Wall.
The wall. A nouveau confronté à un mur de plus en plus haut. Mais cette fois il n'y a plus personne assez proche. Je suis seul et dans la journée, Jack revient. On ne sait pas pourquoi mais on sent quelque chose qui revient. Va savoir pourquoi...
Comment Jack peut-être avoir une vie après la mort ? Quel enfoirée, je ne pourrai pas supporter un combat de plus...
Je te présente mon passé et mon futur.

Après la passion et le désir, nous aurons un beau mariage.
Et riche de sentiments nous vivrons ensemble. Elle sera musicienne, je ne serai qu'un modeste peintre. Nous irons repeindre notre somptueux loft. Elle aimera l'Art moderne, j'aimerai l'Art brutal et la sculpture. Dans notre immense salon impreigné d'odeurs, il y aura une table basse de bois et d'acier. Nos enfants liront du Baudelaire, et notre fleur du mal sera notre distance. Nous ne pourrons pas nous occuper de nos enfants, et ils vivront avec une frustration qu'il garderont dans leur coeur, comme on garde un terrible secret. Las de tout, mélancolique à souhait, il se laissera séduire par le vice et deviendra alcoolique. Elle fera de son mieux pour compenser son manque affectif par la nicotine. Il tentera un suicide dans la cuisine, un autre dans sa chambre. Elle souhaitera le divorce et il ne pourra jamais l'accepter. Il succombera d'une blessure à l'arrière de la tête, en trébuchant sur la table basse. Mais les enfants auront des tas de pilules joyeuses et de toutes les couleurs pour les aider.
"La collection à joujoux de la vallée des poupées"

Le cadet sombrera dans les stupéfiants, comme s'il marchait sur les traces de son con de père. L'ainé ne fera presque rien de sa vie. Il s'enrôlera dans la légion étrangère et fera une carrière que tout le monde préfèrera ignorer.

dimanche 11 janvier 2009

Si J'Avais...

Si j'avais un sac magique, ce serait un sac à vomi magique.
Dedans je pourrai y vomir toute la haine que j'éprouve, je pourrai balancer sans limite tout ce que les gens ne peuvent voir. Ce serait un sac hideux, où je mettrai toute cette pute de vie à tout jamais.
A tout jamais.

Je cracherai le mal et me purgerai de tout. Je serai enfin propre et enfin je pourrai être en paix, juste un instant.
Imagine seulement que rien ne puisse te toucher. Marche, parle, ris, crie ou pleures mais personne ne le saura.

Et un jour, un inconscient brûlera ce sac. La parfaite boîte de Pandore.
Pute de vie.