mercredi 2 décembre 2009

Ce Monde N'Est Pas Pour Moi.

Allégé de ma mémoire, je suis là dans ce grand salon plein de monde, je suis déchiré et puis j'y comprends rien. Autour de moi on rit, on parle fort et puis la musique qui sort des enceintes me semble familière. Je souris sans réfléchir aux conséquences.
Dix heures, peut-être onze je ne me rappelle plus, j'arrête le temps et je me focalise sur le moment de ma chute si singulière. Tout ça est arrivé si vite, et maintenant quelques semaines déjà. Froissé comme un papier à la corbeille, l'esprit sombre, coquard au coeur. Je ne vois plus, je ne me rends plus compte alors je me sens bien. Et les étoiles brillent tout là-haut, comme des milliards d'yeux humides de chagrin.
Dans la confusion d'une fête, d'un carnaval aux artifices, moi je choisis l'ivresse à ne plus savoir quoi en foutre. Et mon monde tourne tout autour de moi, narcissique que je suis. Je décapite mes envies, je tue mon instinct de survie, dans la foule et dans le bruit, je taille mon chemin.
Je monte aléatoirement ce grand escalier de fer et me plonge dans l'obscurité d'une salle qui semble être une chambre.
C'est à cet instant que mes bras se mettent à brûler, fort, si fort. Ils me font si mal qu'ils me donnent envie de me sortir les veines de la chair. Du sang ou de l'acide me fait vivre. Je ne fais plus la différence.
Miroir trouble, mon reflet me parle. Allez mec, relève-toi, fixe-moi bien dans les yeux.
JE NE PEUX PAS !

Je sors, peut-être dix minutes après ce monologue torturé. Je n'entends même plus la musique. Je rejoins tant bien que mal ce qui me semble être un canapé, et je me regarde au fond de ma bouteille pratiquement vide.
A l'instant qui suit, c'est le néant, et j'expose au monde l'intérieur de mon ventre. Et mon foie me supplie d'arrêter le massacre. Défi et trahison, en veux-tu encore plus ? Torture mentale, je suis passif mais la douleur est bien là. Une heure de plus dans un corps qui ne peux plus être de ce monde. Une vie accélérée, l'esprit fané, les pétales de mon âme sont flétris et tombent, déséché.

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