dimanche 24 mai 2009

"Un Bout De Temps"

Ca fait un bout de temps que ma mémoire se trompe
A t ?n sujet, sur notre hist ?ire
Dans la peau d’un inconnu qui a p ?rdu son amour
D’ ?n h ?mm ? se ?l
?n ?tr ?ng ?r
Ma MEMOIRE s ? tr ?mp ?



Ca fait un bout de temps que ma mémoire se trompe à ton sujet, sur notre histoire mais nos cicatrices ne mentiront jamais car si l’amour s’en est allé, il nous reste bien l’espoir. La solitude à ne plus savoir quoi en foutre, de l’empathie à en crever, seul dans mon appartement, les murs s’en souviennent, et mon chat qui m’observe. S’envenimer le cœur, au plus profond de ses rides, en oubliant combien de cachets ton corps a pu filtrer sans faille. Dans un coin du salon je ne remue presque plus, et les bouteilles jonchent le sol sale de tes larmes.
Au royaume de la mélancolie, je décide de ne pas me défendre mal.
Spleen sans fin, sans faim ou sans fond, misérable matière organique en décomposition, stéréotypie et maladie chronique.
Spleen sans fin, sais faim ou sans fond, dites-moi qui s’en fait ?

lundi 18 mai 2009

"J'aurais aimé tenir ta main"

Peut-être que c'est ça, la vie.
Construire une identité de paille, lui foutre le feu et s'en aller. Entrer dans la peau d'un personnage, créer une vie. Un peu de cynisme, d'arrogance, du narcissisme pour masquer ses propres défauts et un soupçon de frustration, d'innocence malsaine.

Se déchirer le cœur, s'exploser le cerveau aux psychotropes, démolir sa vie comme on démolit une voiture dans une ultime collision frontale. Se heurter à la vie. S'en vouloir à la mort.

Grandir, regarder en arrière, s'en mordre les doigts et s'en taillader les veines. Des gallons de liquide rouge sur le carrelage. Repeindre son lavabo, prétendre que le rouge est plus à la mode. Se détester. Comprendre la valeur des choses.

Se décharger de toute culpabilité, prendre des rides et voir passer la vie avec amertume. Perdre la raison et se dissocier. Ne plus être dans le coup, ne plus comprendre.

Ne plus attendre.

Et s'en aller.

Un Sophisme...Ou Deux.

L'amour fait toujours du mal.
Le mal nous tue à petit feu.
Donc l'amour nous tue à petit feu.

Jack est le sale type qui me contrôle.
Les sales types sont toujours les plus forts
Donc Jack est le plus fort.

dimanche 17 mai 2009

Un Vieil Adage...

...Il y a un adage qui dit qu’on fait du mal à ceux qu’on aime : mais il oublie de dire qu’on aime ceux qui nous font du mal.

jeudi 14 mai 2009

Putain D'Education...

La lumière du couloir était éteinte. Et les dalles lisses et blanches me donnaient des frissons. La prof serrait mon bras trop fort et ma peau devenait rouge. Le directeur avait pris le relais, mais lui au moins ne me serrait pas tant. Il prit son trousseau de clés et ouvrit lentement la grande porte de fer. L’homme me fit entrer le premier et je découvris une sorte de laboratoire. Il y avait des grandes cuves de verre, des paillasses de chimiste, des pinces et des tas d’outils. Sur la table carrelée étaient éparpillés des tas de pâte à modeler. On m’ordonna de choisir l’une des boules de pâte et de la manger. Je pris la mauve. Et je me mis à pleurer. Mon bras était encore rouge et je voulais, à cet instant précis, rentrer à la maison. Le directeur me sourit et il me dit que ce serait « notre petit secret à nous ». Quand je suis retourné en classe, je n’ai plus dit un seul mot.

mardi 12 mai 2009

Rue Des Martyrs

Puisque nos idées sont différentes
Puisque c'est Toi qui coule dans mes veines
Puisque Tu es un salaud de traitre
Puisque Tu ne veux pas de Bien
Puisque je suis ton opposé
Puisque j'en ai marre de T'entendre
Puisque Tu me guides à l'acte
Puisque Tu prends le contrôle une fois de plus
Puisque Tu me tétanises
Puisque Tu ne me laisse pas libre
Puisque je ne capitulerai jamais
Puisque je t'offre ma résistance éternelle
Retrouvons-nous, rue des Martyrs.

jeudi 7 mai 2009

Schizophrénie Nocturne

Le fœtus se fait la malle, nous le voulons, moi et moi. Le cordon barbelé, tâché du sang d'un nouveau-né, qui prend la fuite, des rues pavées au centre de la cité. Incroyable machine à faire rêver, tourner les têtes des anges torturés, tombés sur ces ermites exilés.
Avons-nous donc chassé nos ancêtres, fantômes de nos nuits où nous ne dormons pas, entrelacés, cheveux mêlés, gris dans le noir, spectacle de la lune avortée, de plein gré on s'évade, exutoire nocturne. Les mots sont comme des larmes, sang versé en dehors de nos veines, à moi et moi.
Schizophrénie maladive, âme damnée, angoisses gémissantes, mourir te fait planer et nous hurlons à en crever. Toi en haut et moi en bas, à crier ma jalousie épurée à travers les murs, du béton, de l'acier. Je creuse ta tombe à la pelle, épié par les étoiles et la lune maîtresse qui règne dans le royaume des condamnés. Reflet lacté dans l'ombre d'une prison, barreau brisés, gare au geôlier.
Lame émoussée, les mains d'un travailleur forcené, ta tombe, à moi et moi, est enfin terminée et les vers sont prêts à te dévorer, si seulement tu m'entends, descends dans mon abîme et trépasse ou jouis de ma douleur mais laisse-moi m'en aller.
Se cacher pour changer de peau, d'âme et la moitié de mes pensées...

mercredi 6 mai 2009

Les Larmes Du Guerrier Urbain

Cellules sédentaires, qui trépassent et sensuellement passe, coulent le long de tes lèvres comme un filet de miel exposé au soleil. Les écorchures sur ta peau, ta peau à vif, écorchée, déchirée pendant que le sel susurre des pamphlets presque à vide, avides de douleur et nauséabonds, nous les voyons pleurer, nous les voyons sourire.

Nous les voyons pleurer nous les voyons mourir.

Main de fer pour combien de gants de fer, le poing tendu, mâchoire ouverte, hurlant à tout va pour un idéal, les larmes de sang versées pour les anciens de la liberté, liberté médiatique et sexuelle, auto-sacrificielle et plus que jamais proclame la censure des sens, l'expression des sentiments les plus sincères, sérieusement interdit à qui le veut et le peuple gueule.
Gueule ouverte, plaie acide, aseptisé et aveuglé, le peuple scande des slogans conservateurs pour la gloire d'un pays atrocement atrophié par la crise, chrysalide, cocon hermétique, nous ne pouvons entrer, nous ne pouvons sortir...

Nous ne pouvons pleurer, mais nous pouvons mourir.