vendredi 17 septembre 2010

Aleksandra.

Quand je me suis levé ce matin, elle était assise au salon, se brûlant l'intérieur à grandes gorgées de café amer. Le reflet de la lumière matinale sur la baie vitrée de notre appartement du 52ème étage de ce grand building de verre m'avait littéralement aveuglé.
Il me semble que c'est à ce moment même qu'elle ôta son peignoir et se dirigea, nue et belle, vers la salle de bain. J'avais à peine eu le temps de griller un toast que déjà elle partit. La porte avait claqué un grand coup et elle me laissa, l'appartement vide.
Je me retrouvais seul au milieu de rien, et la lumière prenait la couleur de ses yeux, gris profond. Plus tard, je me rendis compte qu'elle avait déchiré quelques photographies de travail que j'avais soigneusement placées sur le panneau de liège du couloir. C'était un petit jeu entre nous, la petite touche d'adrénaline qu'on a juré de ne jamais éteindre.
Et donc, inlassablement, nous vivions avec nos phases de sabotage.
Il était passé 21 heures, et elle n'était pas rentrée du travail. C'était ma première nuit entre les ombres. Ma première nuit, et puis des années.
Des années que je n'ai pas croisé son regard.

mercredi 15 septembre 2010

A Jamais.

Tu savais de quelle manière tout cela allait se terminer, n'est-ce pas ? Tu as choisi le silence, comme un vœu très cher. Ne peux-tu pas comprendre, qu'à s'ennuyer de la sorte, nos liens les plus intimes se sont brisés à jamais dans notre cœur ? Voilà tant de questions auxquelles tu ne m'as pas apporté de réponses. Je t'ai aimé à en mourir, mais cette fois, je n'aspire qu'à l'horrible odeur de la mort. Ton masque sous lequel tu as dissimulé ton identité, ta sale langue de vipère, ton masque, ô artifice protecteur, l'allié du comédien que tu as été, oui, ton masque ne t'es plus utile car de ce que j'ai connu de toi, je ne retiens que le mortel poison de tes crochets de serpent. Et si je me détache de toi maintenant, si je te laisse tomber, sois conscient d'une chose: ce n'est pas ma faute.

Ta chère et tendre.

Torche à la Main.

Poésie moderne, on revendique par la destruction, le carnage. Dans la rue, les anarchistes, en plein acte d'une tragédie à la grecque. Politique du désordre, on favorise la cassure. Au-delà de ça, c'est la consommation de masse, le règne du Dieu média. On te fait acheter tel ou tel truc. Je ne suis ni un anarchiste, ni un ange. Le paradoxe est dans l'air du temps. Le feu dans le regard, les Saints ont la torche à la main. Entre Delphine et Hippolyte, je choisis la mort déchirante, et les lambeaux de peau à n'en plus finir. Là où vit le Chaos, l'Art s'étend. Il n'existe aucune culture dans l'unité et l'ordre, seulement l'élitisme et le dictatoriat d'un système qu'on s'impose.
On se fixe des barrières, comme si l'on se coupait un bras ou une jambe. Elle est donc bien là, la blessure. Ça ne tourne pas rond, et le manège tourne pourtant. Théorie absurde et bourdonnante, on refait un monde qui devra se reconstruire et se trouver une identité propre...

L'Identité

L'identité. Retirer le masque que nous portons, se montrer sans artifices. Suivre sa conscience, être égocentrique et se moquer du reste, car le reste ne nous concerne pas. Aller à l'encontre des lois et de la morale. Agir en fonction de nos désirs, caprices du moment. Faire surgir notre côté chaotique, peu importe le prix, car cela conduit à la pureté. Pas la définition même de la pureté, mais celle qui nous rend beaux. Ce n'est qu'en étant honnête et franc que l'on se purifie. On favorise le désordre sincère du Chaos et l'on empêche la facilité préconstruite du mensonge. Aller à l'encontre du Bien. Ne pas hésiter à comettre les péchers, car ils l'en sont pas.
Il faut briser les habitudes, détruire les clichés. Retourner à l'instinct basique, cesser de réfléchir. Il faut agir pour la beauté du genste, et non pour ses conséquences.

dimanche 12 septembre 2010

The Seed, Part X.

Le Dieu communication
Le Dieu consommation
Mais dites-moi ici, qui manipule qui ?
Le Dieu amour n’a pas de place
C’est le Dieu hypocrite qui monopolise l’attention.

On se charge de mentir, de parler à ceux que l’on n’aime pas, de partager avec l’ennemi, de se nourrir du pain des autres. Mais à l’intérieur de nous, de notre petite graine enfouie au fond de notre cœur, quelque chose – ou quelqu’un – tient les rennes et tire les ficelles des pantins que nous sommes.

Il ne faut surtout pas prétendre être le capitaine de notre esprit voir même le maître de notre destin car tout est régit par le paraître, l’artifice et le malsain qui sommeille dans notre graine à tous. C’est dans la force de la nature, que nous naissons ainsi, pauvres pantins articulés, mus par les lois du profit et du chaos.


Bas les masques !
On se dévoîle enfin, tristes visages
démunis, à la peau fatiguée, subissant toutes les éclaboussures indélébile de la vie.
C'est par un grand moment d'honnêteté que
nous nous révélons enfin.
Le basque se brise dans sa chute et montre alors le serpent caché derrière.
Une lutte acharnée s'en suit.
La mort de l'un, la survie de l'autre, c'est à choix, mais il n'y aura aucun compromis.

L'histoire d'un couple qui s'autodétruit,
qui sort de l'ombre et après avoir fait fausse route, choisit le chemin de la pluie, acide à s'en brûler le coeur, mais sincère comme jamais.
Alors deux serpents se sont rencontrés et s'affrontent enfin...

C'est une graine assez grande, qui donne naissance à deux tiges, une est l'homme, l'autre la femme. Au bout des tiges, y'a pas de fleurs, mais un masque de théâtre représentant chaque sexe. Ils se regardent avec pas mal d'appréhension, de timidité et de confusion
Et dans cette graine, qui est éclatée et dont on voit l'intérieur
Il y a un pantin en bois, qui tient des ficelles, comme si ce couple n'était finalement qu'une marionnette, comme si c'était le pantin qui manipulait le couple
Dans la dernière graine (c'est une série qui raconte tout cette histoire), le pantin meurt, lâche les ficelles, et le couple meurt à son tour.

dimanche 5 septembre 2010

Point de Vue

Il y a différentes manières de percevoir le monde, chacun détient sa propre vérité et une conscience personnelle. Ma vision du monde actuel est celle d’une bouteille de verre. Comme si nous étions tous confinés à l’intérieur d’un lieu dont les barrières stériles nous empêcheraient de voir ailleurs. C’est peut-être notre société. Certes, nous voyons beaucoup de choses, mais nous les voyons de manière déformée, loin du réel. Comme à travers une lentille de verre. On s’embarque dans une bouteille, nous sommes simplement le message à l’intérieur d’une bouteille à la mer…

samedi 4 septembre 2010

L'Objet et le Tout.

Parce que l'on est fait de petits riens, d'étranges mécanismes aléatoires et désordonnés. Notre vie est chaotique et nous voyageons dans le creux des vagues, sans jamais voir l'horizon. Mais la promesse de quelques jours merveilleux nous fait garder l'espoir qui se cache en-dedans, et les idées bouillonnantes de nos propres créations distillent un progrès lent mais certain.
C'est en voyant non pas l'objet, mais l'ensemble qui l'entoure et qui lui donne sa raison d'être que nous pouvons faire évoluer constamment notre manière de percevoir le monde.
L'objet n'est pas, il est seulement à l'intérieur d'un tout qui lui donne son existence.
La Chose existe par procuration.
Il n'y a pas de place pour la vie ou n'importe quel concept d'existence spontanée ou soudaine.