lundi 18 mai 2009

"J'aurais aimé tenir ta main"

Peut-être que c'est ça, la vie.
Construire une identité de paille, lui foutre le feu et s'en aller. Entrer dans la peau d'un personnage, créer une vie. Un peu de cynisme, d'arrogance, du narcissisme pour masquer ses propres défauts et un soupçon de frustration, d'innocence malsaine.

Se déchirer le cœur, s'exploser le cerveau aux psychotropes, démolir sa vie comme on démolit une voiture dans une ultime collision frontale. Se heurter à la vie. S'en vouloir à la mort.

Grandir, regarder en arrière, s'en mordre les doigts et s'en taillader les veines. Des gallons de liquide rouge sur le carrelage. Repeindre son lavabo, prétendre que le rouge est plus à la mode. Se détester. Comprendre la valeur des choses.

Se décharger de toute culpabilité, prendre des rides et voir passer la vie avec amertume. Perdre la raison et se dissocier. Ne plus être dans le coup, ne plus comprendre.

Ne plus attendre.

Et s'en aller.

1 commentaire:

Mouche tsétsé a dit…

Ou rester... Partir c'est être lâche, rester c'est continuer de se battre, apprendre pour survivre dans ce monde de taré. La vie est un combat à partir du moment où tu as un coeur, dans le ventre de ta mère. Ta vie commence déjà... Tu dois apprendre pour survivre...


J'ai ton briquet et ta patte de canard (qui à la base devait être une fourchette). Je peux les garder ?