jeudi 22 mai 2014

Trajectoires.

La peur sur les os, lambeaux de mémoire qui s'effilent au gré des jours, le long des nuits. Elle avance, un pas après l'autre, entre tigres et serpents. Elle ne connaît rien de sa destination, elle avance, c'est tout.
L'obscurité est longue, les étoiles n'ont plus rien à dire, à court de salive. C'est le doute et le désespoir qui font qu'elle reste éveillée jusqu'au matin.
Elle ne dormira pas non plus le jour d'après.

Jane aurait pu mourir mille fois encore, mais son petit corps, filiforme et courbé ne lui accordait pas ce réconfort morbide.

jeudi 15 mai 2014

Routine

Un souffle, le pluie qui tombe, le temps qui s'effile, complainte sordide d'une nuit de stress.

Dans le fond des bouteilles, loin dans les cendriers, évasion futile d'une dernière nuit blanche.

Les yeux qui brûlent, le corps en souffrance, le froid sous la peau, une soirée de fin de semaine qu'on passe seul.

Je suis heureux que tu aies éclairé mon chemin. Et l'instant d'après, j'oublie absolument tout.
Ne m'en veux pas.

Un chat dans la nuit, patte de velours, voleurs à la tire, sommeil à la traîne, je tremble un peu.