jeudi 23 juillet 2009

A Un Marin Egaré


Trêve de plaisanteries non ici on ne joue pas
Avec les mots et les armes, jouets de guerre guère tolérée
Hémicycle abasourdi, messieurs il n'y a pas d'heure pour le trépas
Trépidant, qu'il est laid de trépasser dans une heure creuse
Et éclater des bulles légères qui dégèlent en plein ciel
Braise de cigarette stérile qui arrache les yeux de l'Art
Au visage désenchanté de l'homme mécanique qui crie et qui pleure
Ses larmes de sang qui saturent le sol de ses souvenirs

Voyages aux saveurs épicées, Shiva et Bouddha ne boudent pas
Je t'écris des vers écorchés et tuméfiés, langue française violée
Pour toi, le marin d'outre tombe qui traverse la vie avec fracas
Qui aime une femme de grâce, donc l'histoire est affreuse
Ces mots mieux qu'une profonde alcôve formeront votre fiel
Et ôtera à nos tristes dessins, dessins et destins ces nuages épars
Dès qu'il le faudra, espérant qu'un jour enfin somme la dernière heure
De nos vies sanglotantes, sanglots longs, sangles lentes de nos âmes qui respirent.

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