lundi 22 septembre 2014

Mon Enfer



Du fond des yeux, dans les regards, là, les vérités qui se brûlent, les océans qui se déchaînent et leurs mensonges au petit matin. Ma chérie, si ici c’est la Terre, bienvenue dans mon Enfer.
La culture des champs et des guerres, des champs de bataille et des guerres pour un rien, qui tue nos frères et détruits notre vieux continent. Et j’en veux aux branleurs, aux putains, à nos erreurs, à tous ces chiens.
J’attends là, avec mes idées, mes plaies dans le cerveau, j’attends là, dans cette putain de gare, sur ce banc d’une autre époque, dans le brouillard et le sentiment amer de l’abandon. Je te vois, je t’invente, ta silhouette et ta robe, la rose à la main, tes pas dans la brume, ta peau contre la mienne, dans une gare du Nord et le blanc de la neige.
J’avais rendez-vous depuis des années, j’attendais de te voir, de pouvoir te toucher.
Pour mes erreurs, mes pensées, pour ma façon d’être, ils m’ont jugé. Mais ils ne savent rien des joies et des peines, des larmes étouffées dans les nuits blanches, de ma lame sur ma peau, qui tranche et s’endort.
Ils ne sauront jamais, la défonce de l’ennuie, de la solitude qui plonge dans le silence, des rires forcés des convictions d’hypocrites, des promesses qu’on entend mais que personne honore.
Tu les as vus ?

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