Je me noie quelque part, entre le bruit et la foule, entre le silence et
puis le vide, d’un cœur à un autre, entre tes regards et l’infini. Entre temps,
le sable entre tes mains, m’évader du fond d’un cri. Dans le noir de la cambre,
la flamme éclaire mon âme, la lame si près du but, sans toi creuserait en moi.
Mais moi je n’ai pas la force de ceux qui font des drames, ceux qui disent
des « je t’aime » comme on s’allume une clope. Du haut de ma
souffrance, oui moi je les regarde, quand ils jouent leur vie dans les bars et
les nuits pour moi c’est décidé, je refuse, je m’enfuis.
Et moi chérie, dans tout ça, dans le tourment, dans la tempête, je vais de
rue en rue, ton image dans la tête, comme un chef de meute en exil, je me
perds.
Je me noie quelque part. Je rôde dans la fange des rues, de la rue à la
ville, de la ville aux pays, au pays des écorchés.
Entre les débats et les déchets, entre les fous et les illuminés, entre les
trous de ma tête explosée, on se perd, on s’oublie. De la violence de ce monde,
des vomissures du soleil, il n’y a que dans tes bras que je me sens vivre.
Le faible son de ma voix se perd le long des allées désertes. Ville fantôme
aux nuages de poussières de rien, ce ne sont que les sanglots qui me lèvent le
matin,
Quelle honte, mais putain, quelle honte, les horizons rouge et gris le
matin. Et puis l’industrie ! Le dieu béton qui reprend la vie des beautés
de la nature, et la Sainte électricité qui effraie nos étoiles qui ne filent
plus du tout, mais s’affolent !
Mais que c’est beau, nos rêves éteints, nos lumières brisées, et toi et toi
qui jures que tu ne te lèveras pas…
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