dimanche 24 août 2014

Vagabond

Sur la route, une fois de plus, après toutes ces années vouées à la voie de l'errance. Mes semelles sont usées, les jambes sont lourdes. Sur les sentiers de la misère, j'ai marché depuis l'aurore. Peu importe le nombre de fois où je me suis retrouvé - ou perdu, c'est selon - le long de ces voies, chaque aventure a été forte, chacun de ces terribles instants ont été durs.

Au boulevard de la solitude, mon coeur s'est fâné à force de trop chercher. Les paupières se baissent comme pour plonger le corps dans la noirceur, mais toute cette pression dans les veines persiste. Au crépuscule d'une aventure, on se surprend à rire et pleurer, une fois l'un, une fois l'autre, parfois les deux en même temps.

Les chemins que j'ai emprunté m'ont conduit au bien comme au mal, ils m'ont enseigné, montré, contraint, terrifié et condamné, tel un poison s'écoulant à tout jamais le long des rivières, répandant le néant jusqu'au profond des océans.

Mon sourire s'est effacé dans la foule insignifiante, au gré des blessures, dans les nuits et les jours, dans les soleils que j'ai tant espéré, dans les amours que je n'ai plus attendu...

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