dimanche 17 août 2014

Sur les routes

Dans cette interminable houle, sache que j'en garderai des cicatrices au coeur. Des clopes dans la nuit, un soupir, ne plus penser à rien et se coucher pour ne pas s'endormir.
Tu as déjà attendu un avion des heures durant dans un aéroport ? Je l'ai fait toute ma vie. J'ai tant attendu, tant espéré. J'ai attendu qu'arrive la fin, que le jour ne se lève plus jamais.

A pleine vitesse sur les autoroutes d'un mal-être humiliant, je priais pour un carnage mortel. A toute allure, mes pensées défilent, laissant à mes yeux délavés un regard amer.
Laisse-moi m'échapper d'ici.

Tu y crois toi, qu'un jour, on se retrouvera dans les nuages, dans ces étendues d'un bleu vide, qu'on sera enfin en paix ?
Je nous vois encore. Il y a toi, il y a moi, marchant dans les silences de la tristesse. Le long de l'eau, se laisser aller. Être trop triste pour ouvrir sa gueule. Être trop ému pour s'en aller...

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