mardi 10 juin 2014

I will never bother you.

 Je te sens, je t'ai là, profondément ancré sous mes cicatrices. Tu me dégueules, tu me souffres, je tremble un peu aussi. Occasion occulte d'une ultime évasion, paradis aux cachets, cachot au chaos, je t'en prie, libère-moi donc.

Tu es là, je suis où ? Tu t'en vas, je suis saoul, mais qu'attends-tu de moi ? Les lames parlent plus que les larmes et mes drames, éméché, la mèche est allumée, loin dans les soirées, même plus le temps de rêver.

Sang séché sur les plaies, je vis sans sécher mes larmes car elles roulent trop vite le long des joues, comme les bolides sur l'autoroute. Les temps qui passent, les jours de pluie, sous les tentures des cafés, les teintures à mon cœur n'ont plus le goût de rien.

Hématomes jaunis, le bitume à foison, sur le chemin du retour, la tête baissée le paysage défile net. Ce soir je donne l'alarme, je défie la lame, le long du rasoir j'effile mon âme. Les peines ne durent pas quand les nouveaux jours de nuit arrivent.

Univers personnel, l'artificiel dépend de la posologie.

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