jeudi 26 avril 2012

Une Putain

Ta robe dansante dans le vent, à travers la tempête, avec tes putains de manières. Tes manières de putain. Tu virevolte comme une danseuse sous la pluie, je te jure que je ne te reviendrai jamais. Moi je reste déchiré, l'âme en lambeaux de toi, les joues pleines de larmes volées, mes poumons recrachant ton âpre parfum. Dans le tourbillon glacial d'une saison qui ne rime à rien, on est là, sur le chemin. C'est une drôle de scène, ou plutôt une tragédie à la Grecque. Lorsque approche le froid, on se contente de peu, on ne bouge plus, l'esprit est au jeûne. Mais tu es là, à me griffer le dos, à m'arracher la peau du rouge de tes ongles, du coin des lèvres, de ta salive qui remonte le bord de tes dents. Grande, carnassière et sordide, tu de déploies dans l'obscurité du paysage, poursuivie du regard de la lune. Tu me traques. Tu me cherches, terriblement maigre et ténébreuse, tu me cherches, pauvre squelette fracassé. Et ta putain de robe s'anime dans le vent, toujours et encore...

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