jeudi 19 avril 2012

Hémorragie.

Ce soir, quand j'ai commencé à croire que la pluie tomberait pour toujours, je me suis demandé comment les choses avanceront. Fallait que j'te dise que ce n'est rien, que tôt ou tard on se relève, fallait que j'le dise mais les mots ne sont pas venus.
La voiture roulait tellement vite, j'ai posé ma tête contre la vitre froide et j'ai senti mon cœur à fleur de peau. J'étais posé là, sur cette banquette, la veste fermée et je tremblais de froid. Mais c'était un autre froid. Le froid glacial que l'on ressent quand on est seul et perdu d'avance.

Drôle de manière de rentrer chez soi. Drôle façon de se détruire.
S'en aller, s'oublier. Et tout recommencer. Renaître de cendres souillées. Tout ça est ok, c'est une guerre d'usure. C'est simplement porter le poids de la vie sur ses épaules. C'est endurer la vie et avancer. Ne jamais relâcher la pression. Mais parfois, il y en a juste trop. Et la pluie qui vient tout balayer est toujours aussi écrasante.

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