lundi 2 avril 2012

Des plaies et des mots.

La froide humidité planante sur ta peau, ton visage angélique au yeux clos comme l'on fermerait les portes des enfers, la buée sur les vitres, contre les parois, la pâle lumière naissante, le givre au bord des lèvres.
Te dire au revoir.
Condensation instable, salle de bain étouffante, la vapeur contre le carrelage, les perles d'eau sur les os. Les rides se creusent au fil des minutes immobiles, tourbillon et puis sècheresse. Attendre, encore et encore, défier son reflet, prouver qu'on n'a aucune peur. S'inventer un peu et se regarder droit dans les yeux. Une larme. Se tourner le dos, passer la main sur les épaules et s'en aller.
Changer d'adresse.
Brûlure au fond des yeux, de la cendre loin dans les poumons. C'est une longue histoire. On se tue à la dire, je me tue à tenter de l'écrire. En vain. Coeur recousu dans la précipitation des choses, de la vie, le long de la route, tard dans le noir, loin de tes regards.
Rouge cicatrice.

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