Ma Mémoire, c'est ma Patrie.
Au Nord de la Volga, les orgues de Staline chantaient sans relâche. Le moteur des avions allemands au-dessus de ma tête me gardait éveillé malgré tout. Je me souviens l'avoir vu, il était là, me visant de son fusil, je le vois qui ferme un œil, retenant son souffle. Je cours en zigzag pour me donner encore un espoir de survie dans ce bourbier. Je suis en enfant au milieu d'une guerre. Mes idées sont noires, mes poumons sont habitués à sentir l'odeur de la poudre et les fusillades font partie de mon quotidien. Guerre arrogante, guerre d'idées sales, je navigue au milieu sans jamais pouvoir le dire. Vladimir sort du bâtiment, fusil en main, et d'un coup de baïonnette, me sauve une nouvelle fois. Mon cœur s'emballe sans cesse, quand sans balles les hommes avancent. Je les vois brûler ma ville, ma patrie, en somme, ma mémoire.
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