vendredi 26 février 2010

Mélancolie.

Elle te rafle la peau, glisse comme ça sans prévenir, elle se passe de jour en jour, tout le temps plus fort, elle se casse comme ça un soir, sans jamais te prévenir, elle te libère enfin. Elle bouillonne sous ta peau, fine couche protectrice entre la chair et la brûlure, limite à fleur de peau, raconte-moi encore tes histoires cyniques, tes rêves à l'acide qui piquent les yeux et t'éclaboussent la vie à t'en mettre de la boue plein ta jolie petite gueule d'ange.
Tu la connais peut-être pas toi, celle qui te ronge doucement comme ça, qui vient qui part, qui ne te dira jamais au revoir, en silence et vite, dans les plis de ta peau, minable déchet humain, lambeau de peau qui colle à la vie, qui s'accroche comme c'est pas possible, qui ne lâche pas prise.
Allez, allez, on oublie tout ça, tout ça n'annonce qu'un simple soir de pluie, quand le soleil se sera suicidé une fois encore dans le reflet des eaux si calmes. Il viendra comme toujours déverser les dernières gouttes de son sang dans l'étendue du ciel amer, encore trop bleu, complètement dépassé. C'est déconcertant.
Voilà, elle est arrivée là, quelque part dans l'après-midi, elle est venue mais elle n'a pas frappé à la porte. Je sais qu'elle partira d'ici peu, j'ignore si elle restera pour le souper, en attendant, je garde mes rêves de nuages, de crépuscule et d'herbe verte couchée par le vent de l'été qui arrive pour me guérir.
Le rêve et la porte de la liberté.

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