mercredi 3 février 2010

Médicaments...


Trente minutes étaient passées depuis la première prise. Ma vision commençait à être altérée. Tout devenait brumeux, plus gris qu’en réalité. C’est à ce moment là que j’ai commencé à mélanger l’alcool et les anesthésiants. Il me semble que je n’avais rien mangé. J’attendais avec une hystérie morbide le temps de ma mort. Quand est-ce que cela arrivera ? Encore une prise plus tard, quelques verres de plus. Je suis allongé dans ce canapé, et déjà me manque l’air. Un sentiment d’angoisse qui surgit, impossible de respirer à plein poumon. Est-ce une illusion ? Je ne saurai jamais le dire.
Huit, peut-être neuf cachets plus tard, je ne sais plus vraiment – mais peu importe – je m’effondre brutalement. Je suis encore défoncé et puis j’y comprends rien. Cela creuse une sorte de pause radicale en plein milieu de ma minable petite vie. J’attends la fin qui ne vient pas. J’ai la conviction que chaque jour est peut-être mon dernier. On peut mourir à tout moment, mais ce qui est tragique, c’est qu’on ne meurt pas…

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