jeudi 25 février 2010

Les Horizons.

J'ai encore une fois, juste là entre les doigts, l'odeur de la mort, l'odeur de ma clope, la fumée qui se glisse le long des phalanges et puis qui s'en va.
Te voir sourire, mieux te voir mourir demain, non mon ange nous ne sommes pas pérennes, notre âme appartient au ciel, au bleu de l'horizon qui se défile une fois le soleil endormi. Comme tu le sens mon Ange, les rayons de lumières qui blessent le plus au fond du cœur sont ceux qui t'offrent le plus beau des crépuscules, un soir mourant où tu ne peux pas dévier ton regard enivré, te retourner, reine de la colline sur tes genoux écorchés, la tête en l'air les yeux braqués vers le ciel.
Voilà mon Ange, tu connais déjà tout de ce fabuleux mystère, qui me blesse en silence, qui me pousse à l'errance. L'exil n'est pas un choix mais offre sa solution tout de même, à qui veut bien la recevoir, encore faut-il savoir la chercher parmi les décombres des bivouacs et des cabanes qui hantaient notre enfance.
Oh mon Ange, il est là, l'horizon. Oh mon Ange, c'est peut-être ça, la liberté.
Est-ce que tu préfères te couper du monde, ou au contraire, aller vers les gens ?
C'est peut-être là que tout se joue.
Ça y est, mon Ange, la conclusion bien hâtive d'un immense tourment, réduit en cendres par la force des mots.

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