vendredi 7 mars 2014

Old things, sad things...

Si je devais t’écrire une lettre, je commencerais par faire un banal résumé, l’ébauche de quelques pensées qui me traversent l’esprit à ce moment de mon existence. Je me dirais alors qu’au final, tu as arraché une partie de mon âme, que tu m’as délivré de la souffrance qui brûlait en moi. Si je devais t’écrire une lettre, ce serait avant tout pour te dire merci, combien tu m’es chère. Alors voilà, comme ça on s’est rencontrés par le plus grand des hasards, dans la monotonie de nos journées. C’était à peine le début de l’automne, encore très loin des larmes. C’est peut-être bien prétentieux de ma part, d’être là à écrire des trucs, des trucs à propos d’un toi et d’un moi, d’une amitié qui s’est embrasée comme une allumette dans un bidon d’essence, instantanément, et qui se consume, qui se consume, encore. A tel point qu’on se demandera bientôt ce qu’il y a au fond de cette bouteille enflammée, ou alors, est-ce que ce n’était pas un cendrier ? Si grand cendrier en acier, avec un tas de sable et de cendres, une petite oasis ou les palmiers sont des cigarettes et où les rêves partent en fumée… Moi j’en sais trop rien, et je suis là à te regarder. J’en sais trop rien et toutes mes envies sont entravées. Je sais plus, je veux rien. Et toi t’es là à me regarder. Mon reflet. Non, beaucoup mieux que ça. Une amie, une tempête de sable qui vient tout ravager sur ton chemin. Une tempête qui libère tout le mal en moi et qui me libère. Une déchirure salvatrice, une lame dans le cœur, un trip à l’acide, si corrosif et tellement poétique. On est comme ça, à se connaître, rire pour tout, pleurer pour rien, toi, moi, surtout moi en fin de compte. Lamentable morceau de chair, je suis ici à me détruire le plus sûrement du monde, à implorer le ciel pour en finir et tout ce que tu trouves à foutre, c’est m’aider, et remonter le moral, me donner ces sourires, si beaux que je fonds en larme à chaque fois. Poésie incarnée, je vois trop de ces choses en toi, je me fais peur et je ne vaux rien. Mais t’es près de moi, une amie bien entendu et je ne sais même pas te dire merci. C’est sûrement pour ça que je sens le besoin de faire quelque chose, un petit rien qui sera toujours mieux qu’un énorme oubli de ma part. Alors merci. T’es toujours là pour moi, encore plus que je le suis. En pleine chute libre, tu m’arrêtes brutalement pour me rendre la douceur qui me fait défaut. Fallait que je te dise que je suis aussi là à mon tour, j’ai besoin d’avoir ce sentiment d’utilité, rôle de protecteur ou juste de ce qu’on appelle un ami. Je ne peux pas me contenter d’être passif, j’ai besoin d’être ton reflet. C’est pour cette raison qu’il faut que tu saches que, peu importe ce qu’il peut arriver, je serai là dans les moments difficiles, je suis prêt à recevoir tout ce que tu as à dire, à faire, à jeter. Sûrement qu’il est là, ce putain de paradoxe. Tu vois ça, je me moque de me faire du mal, d’être détruit, le cœur à genoux, mais je ne tolèrerai pas que du mal puisse t’arriver. T’es en quelque sorte de ma famille, et je te reçois avec une immense fierté. Je ne saurais pas trop quoi te dire d’autre, sinon que j’espère que notre amitié durera pour toujours, parce que moi, je ne t’oublierai pas. Jamais.

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