mercredi 24 avril 2013

Parias

Ils n'ont pas de pourquoi, pas de nom, pas de chiffres en banque, mais leur visage porte les marques de la vie comme on porte une culpabilité jamais oubliée. Dans les stations, entre gares et couloirs, la cigarette à la bouche et la cendre qui tombe la bouche des égouts... Leurs yeux sont pleins de questions et de méfiance, ils ne savent pas, ils ne peuvent pas alors il restent entre eux, les parias qui se comprennent. Faut les voir, ce que ça donne dans les rues, quel tableau ont nous a peint, quand le soleil s'en va et qu'ils cherchent oú dormir. Y'a que les aboutissants de ton compte, ce que tu vas gratter à ton patron, le reste non. Détourne le regard, car à leur vue, tu ne sais pas quoi dire à tes mômes. Les autres, les autres, ils font leur vie à se réchauffer le coeur, comme un soleil en lambeaux de toi. C'est pas un drame, une tragédie grecque, non c'est juste un portrait de ta rue...

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