jeudi 7 juin 2012

Petite P*te.

Collants en lambeaux, l'ourlet de sa jupe se découd rapidement. Pauvre catin, du yaourt au bord des lèvres et des allures de salope, c'est ça la mode en bas des rues, loin derrière le soleil. On se donne un style. On s'affirme sans trop savoir. Espèce de pute. Un coup de pied au cul et le reste tu sais où. Pas la peine d'être fin. C'est plus la peine. Cinq heures du mat' à l'Usine, ta tête éclatée de mannequin flétri me dégoûte. Mais regarde-moi, regarde-toi. Pauvre fille, ne cherche pas. Tu ne me croiseras plus jamais, mais je t'offre un souvenir: de l'amertume à ne plus savoir quoi en foutre. Un certain goût de fer. Le poison nu de la passion avortée. Tu y crois, toi ? C'est une autre que toi que je choisis. Je nage dans les paradis artificiels, j'y trouve des tas de fleurs du mal, des petite allumeuses à deux balles qui s'en vont quand le soleil arrive. Ta vie est superficielle, ce n'est qu'un accessoire. Crie petite pute. Personne ne veut de toi, alors tu t'accroches à la nuit, espérant tomber sur celui. Ferme ta gueule, ça vaut mieux. Tu n'as pas ton mot à dire, j'en ai des centaines.

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