mardi 15 février 2011

Les bras fatigués.

Mes doigts, qui ont tenu toutes ces cigarettes, ne peuvent même plus se tendre sans trembler du manque d’amour et du vice au fond de moi. Petit bout d’évasion, rêve à cent balles, séduisant mais mortellement dangereux.
A jouer avec le soleil de la sorte, on finit par s’en mordre les doigts, au creux de la tombe, six pieds sous terre et la tête dans les étoiles. Près de la cathédrale, une seringue vide raconte vingt ans de décadence tandis que le sida termine son travail chez les frères.
L’aiguille sous la peau distille son bien être éphémère au détour des toilettes publics. Et puis faut bien choisir une route, alors on prend la défonce. C’est un hobby très coûteux et donc, il me faut de l’argent facile. On vole, on pille, c’est le crédo du tox.
La politique de la terre brûlée est impossible à instaurer en nos êtres, car la flamme brûle déjà dans chacune de nos veines abîmée par le temps des rêves.
Alors pique et repique, l’abeille ne tue pas mais nous fait tant de mal derrière le grand rideau d’une scène de notre existence.

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