mardi 30 novembre 2010

Dernière Cigarette...

En pleine nuit, se lever pour un meurtre sanglant, en pleine nuit un homme est mort dans ma tête, tué de mes propres mains. En pleine nuit je fais un cauchemar qui me garde éveillé jusqu'à l'aube. Reflet de moi-même, les idées malsaines surgissent toujours dans les moments les plus sereins. Et si je tombe de la falaise, pourrais-je me débarrasser seulement de mon corps ? Et si je tombe, pourras-tu me relever une fois de plus ?
J'agis seul un vendredi de nuit noire, j'abandonne toute activité cérébrale et je passe à l'action. Coup de cutter, hurler de rire ou juste hurler pour le pire, j'en sais rien, un grand coup qui tâche, qui éclabousse.
Vingt ans passés et on se livre à corps perdu dans les tempêtes rageuses de la destruction de soi.
Avoir la rage, ne plus voir passer le temps, tuer chaque instant dans les plaies ouvertes, comme des ouvertures sur le monde, des choses à dire, les années silencieuses qui font surface.
Le silence se retrouve inlassablement dans le cri, dans la douleur, la chair à vif. On s'y fait peu à peu, on s'y fait on n'hésite plus, la confiance vient, à force de tailler, à force de découper, de tirer, déchirer, frapper, broyer la peau comme une feuille de papier. Éteindre sa dernière cigarette dans le creux d'un bras.
Garder des traces, former des cicatrices. Du tout et du rien, garder la cicatrice comme un souvenir béant.

Aucun commentaire: