mardi 3 décembre 2013

Le garçon qui pleurait.

Je n'ai peut-être pas à le faire. Excuse-moi d'intervenir, mais... Il est éveillé tous les matins avant toi, il éteint les lumières quand le soleil se lève. Il te regarde quand tu t'habilles, il te regardes quand tu t'en vas. Et quand tu n'es pas là, je sais que c'est à toi qu'il pense. Les larmes dans les draps ne jurent que par toi. Sans cesse il parle de toi. Il ne s'arrête jamais de t'imaginer. Sans cesse il te parle, mais tu n'es pas là. Il essaie, mais c'est compliqué. Sans motivation, sans jamais savoir quoi, il reste silencieux. Je sais qu'il se met à boire, des fois un peu trop. Mais tu vois, il ne faut pas avoir peur. Quand il est ivre, ce n'est que de toi. Quand il s'endort, que son cœur hésite encore à abandonner, à s'arrêter, c'est de toi qu'il rêve en vain. Je ne sais pas où tu es, ce que tu fais, mais regarde-le, regardez-vous. Il ne demande qu'à être compris. Il porte ses cicatrices comme emblème, il ne se bat que pour lui, alors laisse-lui une chance. Excuse-moi de te le dire, mais il vous manque quelque chose. Chaque nuit il essaie d'évacuer le mal en lui, chaque nuit il souffre. Et chaque jour un peu aussi. Sa bataille le fatigue, sa guerre est interminable. Alors s'il te plaît, contemple ça un peu, essaie de comprendre. Tu aimes celui qui pleure en silence, tu aimes celui qui ne se dévoile pas. Tu aimes l'écorché derrière son masque d'homme fort. Ne fais pas l'erreur de passer à côté. Il se finit de jour en jour, se laissant dévorer par ses démons. Son enfant intérieur est mourant, comme son innocence et sa joie. Fini les rêves, fini les idéaux. Plus d'envies, plus projets du tout. Ne le laisse pas s'en aller comme ça. Ne le laisse pas...

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