jeudi 19 janvier 2012

Backfire.

Je suis planté là, comme un con au centre de rien, je suis là le cul vissé sur ma chaise à relire quelques notes. La fourre cartonnée qui a épongé tant de larmes et qui s'est imprégnée de toute ma haine, mes peurs, mes émotions perdues. Je tiens dans mes mains des années de souffrance. Mon corps en porte encore les cicatrices indélébiles, et je sais que j'y pense encore, mon cœur se serre.
Il m'a fallu tous les mots du monde pour comprendre qu'il n'y en a pas un seul pour exprimer une si grande peine. Au moins, je l'aurai découvert par moi-même. Il m'arrive d'ouvrir ces vieilles pages et de les relire, de me mettre en colère, tout seul, de tout vouloir oublier. Mais c'est une partie de moi. Parfois, j'écris quelques mots en plus comme si les autres n'avaient pas suffi. C'est drôle d'avoir envie de retourner, de relire ces choses, de se souvenir. Je ne sais pas pourquoi, pourtant mes bras sont pleins de ces mauvais souvenirs. Tout ce qui est certain, c'est que je ne trouverai jamais la solution à toutes ces choses. C'est un poids qu'il faudra trainer jusqu'à la tombe, sur des "étendues de rien".

Des détails.

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