dimanche 11 juillet 2010

Hématomes Toujours...

Parce que ce sont les hématomes les plus sombres qui se dérobent en premier...
Molécule folle, à la pupille dilatée, dansant à tout-va au travers des artères perdues, les kilomètres de veines nouées dans tes bras, molécule folle avance à la vitesse des aiguilles, qui piquent et repiquent, là où le garrot se tend.
Plus profond qu'une brûlure à l'acide, de l'essence dans les yeux, le compte à rebours vers Dieu le père.
Ouvre-moi ta porte.

Tu attends que l'aiguille froide te guide, à travers ta vie, au plus près des paradis dans lesquels se déversent des soleils bouillants comme des boules dans la gorge, un chat bien caché qui fait tousser jusqu'à la fin.
Et juste là, à deux pas, y'a ce putain qui te dit:
- C'est fini !
Alors tes paupières s'entrouvrent, et le son de l'ambulance résonne dans ta tête.
Tout tourne et puis s'en va, à commencer par tes souvenirs. Le faisceau lumineux traverse tes grands yeux vides, c'est à n'y rien comprendre.
C'est fini.
Tu vas terminer ta rencontre avec Dieu le père pendant que l'ambulance aux hurlement déchirants te conduit à l'hôpital.

Tu viens juste d'interrompre ta rencontre avec la mort. Avec Dieu, la mort.
La mort.
Et les hématomes sur ton bras virent au jaune puis disparaissent...

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